HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIX

δὲ



Texte grec :

[19,96] Οἱ δὲ Ναβαταῖοι τοὺς πολεμίους κολάσαντες ἀνδρωδῶς αὐτοὶ μὲν ἐπανῆλθον εἰς τὴν πέτραν τὰ σφέτερα κεκομισμένοι, πρὸς δ´ Ἀντίγονον ἐπιστολὴν γράψαντες Συρίοις γράμμασι τῶν μὲν περὶ Ἀθήναιον κατηγόρουν, ὑπὲρ ἑαυτῶν δὲ ἀπελογοῦντο. ὁ δ´ Ἀντίγονος ἀντέγραψεν αὐτοῖς, προσμαρτυρῶν ὡς δικαίως μὲν ἠμύναντο, τῶν δὲ περὶ Ἀθήναιον κατηγόρει, φάσκων παρὰ τὰς δεδομένας ἐντολὰς ὑπ´ αὐτοῦ πεποιῆσθαι τὴν ἐπίθεσιν. τοῦτο δ´ ἔπραττε κρύπτων τὴν ἑαυτοῦ προαίρεσιν καὶ βουλόμενος ὑπαγαγέσθαι τοὺς βαρβάρους εἰς ῥᾳθυμίαν, ὅπως ἀνελπίστως ἐπιθέμενος κρατήσῃ τῆς ἐπιβολῆς· οὐ γὰρ ῥᾴδιον ἦν ἄνευ δόλου τινὸς ἀνδρῶν περιγενέσθαι νομάδα βίον ἐζηλωκότων καὶ καταφυγὴν ἀπρόσιτον ἐχόντων τὴν ἔρημον. οἱ δ´ Ἄραβες περιχαρεῖς μὲν ἦσαν ἐπὶ τῷ δοκεῖν ἀπολελύσθαι μεγάλων φόβων, οὐ μὴν παντελῶς ἐπίστευόν γε τοῖς Ἀντιγόνου λόγοις, ἀλλὰ τὰς ἐλπίδας ἔχοντες ἀμφιδοξουμένας σκοποὺς μὲν κατέστησαν ἐπὶ τῶν λόφων, ἀφ´ ὧν ἦν ῥᾴδιον συνορᾶν πόρρωθεν τὰς εἰς τὴν Ἀραβίαν ἐμβολάς, αὐτοὶ δὲ συνταξάμενοι τὰ περὶ ἑαυτοὺς προσηκόντως ἐκαραδόκουν τὸ ἀποβησόμενον. ὁ δ´ Ἀντίγονος φιλοποιησάμενος χρόνον τινὰ τοὺς βαρβάρους καὶ νομίσας αὐτοὺς ἐξηπατημένους παραδεδωκέναι τὸν καθ´ αὑτῶν καιρόν, ἐξέλεξεν ἐξ ἁπάσης τῆς δυνάμεως πεζοὺς μὲν ψιλοὺς καὶ πρὸς δρόμον εὖ πεφυκότας τετρακισχιλίους, ἱππεῖς δὲ πλείους τῶν τετρακισχιλίων καὶ τούτοις μὲν παρήγγειλε φέρειν ἄπυρα σῖτα πλειόνων ἡμερῶν, Δημήτριον δὲ τὸν υἱὸν καταστήσας ἡγεμόνα πρώτης φυλακῆς ἐξέπεμψε, προστάξας κολάσαι τοὺς Ἄραβας καθ´ ὃν ἂν δύνηται τρόπον. οὗτος μὲν οὖν ἐφ´ ἡμέρας τρεῖς ἀνοδίᾳ πορευόμενος ἔσπευδε λαθεῖν τοὺς βαρβάρους,

Traduction française :

[19,96] Après avoir si bien châtié leurs ennemis, les Nabatéens revinrent avec leurs biens à Pétra. Ils adressèrent ensuite à Antigone une lettre, écrite en caractères syriens, dans laquelle ils exposaient leurs griefs contre Athénée, ainsi que leur apologie. Antigone leur répondit par écrit qu'ils avaient eu raison de se défendre, et il ajouta qu'Athénée était répréhensible d'avoir agi contrairement aux ordres qui lui avaient été donnés. Sous ce langage, Antigone cherchait à cacher ses véritables desseins. Il se flattait d'amener les Barbares à négliger leur défense, pour qu'il pût les attaquer inopinément et réussir dans son entreprise. Car, sans employer la ruse, il n'était pas facile de venir à bout de ces nomades, ayant pour asile un désert inaccessible. Les Arabes se virent donc avec joie délivrés de leurs craintes. Cependant, ils ne se fièrent pas entièrement aux paroles d'Antigone, et, dans leur incertitude, ils établirent des sentinelles sur les hauteurs d'où il était facile de voir au loin toute tentative qu'un ennemi ferait contre l'Arabie. Ces mesures prises, ils attendirent les événements. Antigone, qui croyait avoir endormi les Barbares par des assurances d'amitié, jugea le moment favorable pour exécuter ses desseins. Il choisit donc dans son armée quatre mille fantassins légers, bien exercés à la course, et plus de quatre mille cavaliers. Il leur ordonna d'emporter des vivres tout préparés pour plusieurs jours, et il chargea son fils Démétrius de diriger cette nouvelle expédition, mise en mouvement à l'heure de la première veille, et de châtier les Arabes à tout prix. Démétrius suivit pendant trois jours des routes impraticables, afin de dérober sa marche aux Barbares.





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Dernière mise à jour : 10/11/2006