HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVIII

Chapitre 70

  Chapitre 70

[18,70] οἱ δὲ Μεγαλοπολῖται γνόντες τὴν ἐπιβουλὴν τοῦ Πολυπέρχοντος ἐψηφίσαντο τὰ μὲν ἀπὸ τῆς χώρας κατάγειν εἰς τὴν πόλιν, τῶν δὲ πολιτῶν καὶ ξένων καὶ δούλων ἀριθμὸν ποιησάμενοι μυρίους καὶ πεντακισχιλίους εὗρον τοὺς δυναμένους παρέχεσθαι τὰς πολεμικὰς χρείας. εὐθὺς οὖν τοὺς μὲν εἰς τάξεις κατελόχιζον, οὓς δὲ πρὸς τὰς ὑπηρεσίας τοῖς ἔργοις καθίστανον, οὓς δ´ ἐπὶ τὴν ἐπιμέλειαν τῶν τειχῶν ἔταττον. ὑφ´ ἕνα δὲ καὶ τὸν αὐτὸν καιρὸν οἱ μὲν περὶ τὴν πόλιν τάφρον ὤρυττον βαθεῖαν, οἱ δὲ ἀπὸ τῆς χώρας χάρακα παρεκόμιζον, τινὲς δὲ τὰ πεπονηκότα τῶν τειχῶν κατεσκεύαζον, ἄλλοι δὲ περὶ τὰς ὁπλοποιίας καὶ τὴν κατασκευὴν τῶν ὀξυβελῶν καταπελτῶν ἐγίνοντο, πᾶσα δ´ πόλις ἐν ἔργοις καθειστήκει διά τε τὴν προθυμίαν τῶν ἀνδρῶν καὶ διὰ τοὺς προσδοκωμένους κινδύνους· διεβεβόητο γὰρ τό τε μέγεθος τῆς βασιλικῆς δυνάμεως καὶ τὸ πλῆθος τῶν συνακολουθούντων ἐλεφάντων καὶ δοκούντων ἀνυπόστατον ἔχειν τήν τε ἀλκὴν καὶ τὴν τοῦ σώματος ὁρμήν. ταχὺ δὲ πάντων εὐτρεπῶν γενομένων μὲν Πολυπέρχων ἧκε μετὰ πάσης τῆς δυνάμεως καὶ πλησίον τῆς πόλεως ἐστρατοπέδευσε δύο θέμενος παρεμβολάς, τὴν μὲν τῶν Μακεδόνων, τὴν δὲ τῶν συμμάχων. κατασκευάσας δὲ πύργους ξυλίνους ὑψηλοτέρους τῶν τειχῶν προσῆγε τῇ πόλει κατὰ τοὺς εὐθέτους τόπους καὶ βέλη παντοδαπὰ καὶ τοὺς ἀγωνιζομένους ἐπιστήσας ἀνέστελλε τοὺς ἐπὶ τῶν ἐπάλξεων ἀντιτεταγμένους. ἅμα δὲ τούτοις πραττομένοις διὰ τῶν μεταλλευόντων ὑπορύξας τὰ τείχη καὶ τὰς στήριγγας ἐμπρήσας κατέβαλε τρεῖς πύργους τοὺς μεγίστους καὶ μεσοπύργια τὰ ἴσα. μεγάλου δὲ τοῦ πτώματος καὶ παραδόξου γενομένου τὸ μὲν πλῆθος τῶν Μακεδόνων ἀνεβόησεν, οἱ δὲ κατὰ τὴν πόλιν διὰ τὴν δεινότητα τῆς πράξεως κατεπλάγησαν. ἔνθα δὴ τῶν Μακεδόνων διὰ τοῦ πτώματος εἰσπιπτόντων εἰς τὴν πόλιν οἱ Μεγαλοπολῖται διεῖλον σφᾶς αὐτοὺς καὶ τῷ μὲν ἑνὶ μέρει τοὺς πολεμίους ὑποστάντες καὶ τὴν ἐν τῷ πτώματι δυσχωρίαν συνεργὸν ἔχοντες καρτερὰν μάχην συνίσταντο, τῷ δ´ ἑτέρῳ χάρακι διελάμβανον τὸν ἐντὸς τοῦ πτώματος τόπον καὶ τεῖχος ἕτερον ἀντῳκοδόμουν, συνεχῶς ἐργαζόμενοι καὶ μεθ´ ἡμέραν καὶ νύκτωρ. ταχὺ δὲ τῶν ἔργων συντελουμένων διά τε τὴν πολυχειρίαν καὶ τὸ πλῆθος τῆς εἰς ἅπαντα παρασκευῆς τὸ μὲν διὰ τοῦ πτώματος ἐλάττωμα συντόμως οἱ Μεγαλοπολῖται διωρθώσαντο, πρὸς δὲ τοὺς ἐπὶ τῶν ξυλίνων πύργων ἀγωνιζομένους τοῖς τε ὀξυβελέσι καταπέλταις ἐχρῶντο καὶ τοῖς σφενδονήταις καὶ τοξόταις πολλοὺς τῶν πολεμίων κατετίτρωσκον. [18,70] Avertis des projets de Polysperchon, les Mégalopelitains firent, par un décret, rentrer dans la ville les richesses de la campagne. Ils firent ensuite le dénombrement des citoyens, des étrangers et des esclaves, et trouvèrent quinze mille hommes en état de porter les armes. Ces hommes furent immédiatement enrégimentés; aux uns fut confié le soin des travaux, aux autres la défense des murailles. On vit ainsi en même temps une partie des habitants occupée à creuser autour de la ville un fossé profond, une autre occupée à apporter des matériaux pour construire des palissades; quelques autres étaient employés à réparer les murailles; d'autres enfin à la fabrication des armes, des balistes et des catapultes. L'ardeur des habitants à l'approche du danger avait transformé la ville en un vaste atelier. {En effet, le danger était grand]; il n'était bruit que des forces imposantes des rois, de la multitude des éléphants qui les suivaient, de la vigueur et de l'impétuosité irrésistible de ces animaux. Tous ces préparatifs étaient déjà terminés, lorsque Polysperchon se montra avec son armée et vint à quelque distance de la ville diviser ses troupes en deux camps, l'un occupé par les Macédoniens, l'autre par les alliés. Il fit ensuite construire des tours en bois plus élevées que les murs de la ville; il les dirigea contre les points les plus accessibles, et, après les avoir garnies d'armes et de combattants, il repoussa par ses attaques les ennemis échelonnés sur les remparts. Pendant qu'on était occupé de côté, Polysperchon fit miner les murailles, les étaya sur des pilotis en bois, y mit le feu, et parvint à faire crouler les trois plus grosses tours ainsi que les courtines qui joignaient ces tours entre elles. A cette chute terrible et inattendue, tous les Macédoniens jetèrent des cris de joie, tandis que les habitants de la ville furent frappés d'épouvante. Les Macédoniens pénétrèrent par cette brèche dans l'intérieur de la ville. Les Mégalopolitains se partagèrent alors en deux corps : l'un, chargé de tenir tête aux ennemis, se retrancha derrière les décombres de cette large brèche et engagea un combat sanglant; l'autre s'employa nuit et jour à construire des palissades dans toute l'étendue de la brèche et à relever les murailles. Ces travaux furent promptement achevés, grâce à l'abondance des matériaux et au grand nombre de bras qui y étaient occupés. Les Mégalopolitains réparèrent ainsi bien vite l'échec qu'ils venaient d'essuyer ; et ils se servirent de leurs catapultes pour repousser ceux qui étaient venus les attaquer sur leurs tours de bois, tandis que d'un autre côté leur frondeurs et archers blessaient un grand nombre d'ennemis.


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Dernière mise à jour : 26/10/2006