HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVIII

Chapitre 30

  Chapitre 30

[18,30] Εὐμενὴς δὲ πυνθανόμενος προάγειν ἐπ´ αὐτὸν τοὺς πολεμίους ἤθροισε πανταχόθεν τὰς δυνάμεις καὶ μάλιστα τὴν ἱππικήν· τοῖς γὰρ πεζοῖς οὐ δυνάμενος ἐξισωθῆναι τῇ Μακεδονικῇ φάλαγγι κατεσκεύαζεν ἀξιόλογον σύστημα τῶν ἱππέων, δι´ ὧν ἤλπιζε κρατήσειν τῶν ἐναντίων. ὡς δ´ ἤγγισαν ἀλλήλαις αἱ δυνάμεις, μὲν Κρατερὸς συναγαγὼν εἰς ἐκκλησίαν τὸ πλῆθος καὶ παρορμήσας εἰς τὸν ἀγῶνα τοῖς οἰκείοις λόγοις ἔφησε διδόναι τοῖς στρατιώταις, ἐὰν κρατήσωσι τῇ μάχῃ, διαρπάσαι τῶν πολεμίων πάσας τὰς ἀποσκευάς. πάντων δὲ προθύμων γενομένων ἐξέταξε τὴν δύναμιν, τοῦ μὲν δεξιοῦ κέρατος αὐτὸς ἡγούμενος, τοῦ δ´ εὐωνύμου τὴν ἡγεμονίαν παραδοὺς Νεοπτολέμῳ. εἶχε δὲ τοὺς σύμπαντας πεζοὺς μὲν δισμυρίους, ὧν ἦσαν οἱ πλείους Μακεδόνες, διαβεβοημένοι ταῖς ἀνδραγαθίαις, ἐν οἷς εἶχε μάλιστα τὰς ἐλπίδας τῆς νίκης· ἱππεῖς δὲ συνηκολούθουν πλείους τῶν δισχιλίων. Εὐμενὴς δ´ εἶχε πεζοὺς μὲν δισμυρίους, παντοδαποὺς τοῖς γένεσιν, ἱππεῖς δὲ πεντακισχιλίους, δι´ ὧν τὸν κίνδυνον κρίνειν διεγνώκει. ἀμφοτέρων δὲ τοὺς ἱππεῖς διελομένων ἐπὶ τὰ κέρατα καὶ πολὺ πρὸ τῆς φάλαγγος προϊππευσάντων μὲν Κρατερὸς πρῶτος μετὰ τῶν ἐπιλέκτων ἐπιρράξας τοῖς πολεμίοις ἠγωνίσατο μὲν περιβλέπτως, σφαλέντος δὲ τοῦ ἵππου ἔπεσεν ἐπὶ τὴν γῆν, διὰ δὲ τὸν φυρμὸν καὶ τὴν πυκνότητα τῶν ἐφιππευόντων ἀγνοηθεὶς ὃς ἦν συνεπατήθη καὶ τὸν βίον ἀλόγως κατέστρεψεν. τῇ δὲ τούτου τελευτῇ τῶν πολεμίων ἐπαρθέντων καὶ τῷ πλήθει πανταχόθεν περιχεομένων πολὺς ἐγίνετο φόνος. καὶ τὸ μὲν δεξιὸν κέρας τοῦτον τὸν τρόπον θλιβόμενον ἠναγκάσθη καταφυγεῖν πρὸς τὴν τῶν πεζῶν φάλαγγα, [18,30] Instruit de ce mouvement de l'ennemi, Eumène rassembla de toutes parts des troupes et particulièrement de la cavalerie. Dans la conviction que son infanterie ne pourrait jamais égaler la phalange macédonienne, il espéra principalement en sa cavalerie pour l'emporter sur l'ennemi. Les deux armées s'avançant l'une sur l'autre, Cratère convoqua ses troupes, les exhorta au combat dans un discours approprié, et promit aux soldats, dans le cas où ils seraient victorieux, de leur abandonner en pillage tous les bagages des ennemis. Ce discours produisit l'effet désiré. Cratère rangea l'armée en bataille, prit le commandement de l'aile droite et donna à Néoptolème le commandement de l'aile gauche. Son armée était formée de vingt mille hommes d'infanterie, dont la plupart étaient des Macédoniens d'un courage éprouvé, et sur lesquels était surtout fondée l'espérance de la victoire. Le nombre des cavaliers s'élevait à plus de deux mille. L'armée d'Eumène se composait de vingt mille hommes d'infanterie, mélange de toutes les nations, et de cinq mille cavaliers sur lesquels il comptait plus particulièrement. Des deux côtés, la cavalerie était postée aux ailes et bien en avant du front de la phalange. Cratère commença l'attaque avec un corps d'élite et fit des prodiges de valeur ; mais son cheval ayant fait un faux pas il tomba à terre; au milieu de la confusion et de l'épaisseur des escadrons qui s'avançaient, il se perdit, fut foulé aux pieds des chevaux et périt misérablement. Exaltés par la mort de Cratère, les ennemis se précipitèrent de toutes parts sur leurs adversaires et en firent un grand carnage. C'est ainsi que toute l'aile droite fut culbutée et forcée de se replier sur la phalange d'infanterie.


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Dernière mise à jour : 26/10/2006