HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

Chapitre 13

  Chapitre 13

[16,13] XIII. μετὰ δὲ ταῦτα Διονύσιος μὲν ἐπταικὼς καὶ τὴν δυναστείαν ἀπογινώσκων ἤδη ἐν μὲν ταῖς ἀκροπόλεσιν ἀπέλιπε φρουρὰς ἀξιολόγους, αὐτὸς δὲ τοὺς τετελευτηκότας, ὀκτακοσίους ὄντας, λαβὼν τὴν ἀναίρεσιν αὐτῶν ἔθαψε λαμπρῶς, χρυσοῖς μὲν στεφάνοις ἐστεφανωμένους, πορφυρίσι δὲ καλαῖς περιβεβλημένους: ἤλπιζε γὰρ διὰ τῆς τούτων σπουδῆς προτρέψεσθαι τοὺς ἄλλους εἰς τὸ προθύμως κινδυνεύειν ὑπὲρ τῆς τυραννίδος: τοὺς δ' ἀνδραγαθήσαντας μεγάλαις δωρεαῖς ἐτίμησε. πρὸς δὲ τοὺς Συρακοσίους διεπέμπετο περὶ διαλύσεων. (2) δὲ Δίων περὶ μὲν τῶν πρεσβειῶν αἰεί τινας εὐλόγους προφάσεις ποριζόμενος ἀνεβάλλετο, ἐν τοσούτῳ δὲ τὸ λοιπὸν τοῦ τείχους κατασκευάσας μεθ' ἡσυχίας τότε τὰς πρεσβείας μετεπέμπετο, κατεστρατηγηκὼς τοὺς πολεμίους ταῖς τῆς εἰρήνης ἐλπίσιν. γενομένων δὲ λόγων περὶ συλλύσεων Δίων ἀπεκρίθη τοῖς πρέσβεσιν μίαν εἶναι σύλλυσιν, ἐὰν ἀποθέμενος τὴν τυραννίδα βούληται τυχεῖν τιμῶν τινων. δὲ Διονύσιος ὑπερηφάνου τῆς ἀποκρίσεως γενομένης συναγαγὼν τοὺς ἡγεμόνας ἐβουλεύετο πῶς χρὴ τοὺς Συρακοσίους ἀμύνασθαι. (3) πάντων δ' εὐπορῶν πλὴν σίτου καὶ θαλαττοκρατῶν ἐλῄστευε τὴν χώραν καὶ τὰς τροφὰς ἐκ τῶν προνομῶν κακῶς ποριζόμενος ἐξαπέστειλε ναῦς φορτίδας καὶ χρήματα πρὸς τὸν τοῦ σίτου καταγορασμόν. οἱ δὲ Συρακόσιοι ναῦς μακρὰς πολλὰς ἔχοντες καὶ κατὰ τοὺς εὐκαίρους τόπους ἐπιφαινόμενοι πολλὴν τῆς ὑπὸ τῶν ἐμπόρων κομιζομένης ἀγορᾶς παρῃροῦντο. καὶ τὰ μὲν περὶ τὰς Συρακούσσας ἐν τούτοις ἦν. [16,13] XIII. Denys, accablé de cet échec et renonçant déjà à l'autorité souveraine, laissa des garnisons considérables dans les forteresses. Il fit recueillir ses morts, au nombre de huit cents, leur mit des couronnes d'or sur la tête, les enveloppa de beaux draps de pourpre, et leur fit de splendides funérailles. Il espérait par ce moyen stimuler le zèle de ceux qui voudraient combattre pour la tyrannie. Enfin, il honora de grandes récompenses les guerriers qui s'étaient distingués par leur valeur. Denys envoya des parlementaires aux Syracusains pour négocier une trêve; mais Dion mettant en avant quelque prétexte spécieux, fit traîner la négociation en longueur pour avoir le temps d'achever tranquillement le mur d'enceinte. Ce travail terminé , Dion appela auprès de lui les parlementaires qu'il avait ainsi trompés par la perspective de la paix. Il leur déclara alors, en pleine conférence, qu'il ne ferait la paix qu'à la condition expresse que le tyran abdiquerait la souveraineté et se contenterait de quelques distinctions honorifiques. Sur cette réponse hautaine, Denys assembla les chefs de son parti pour délibérer comment il se défendrait contre les Syracusains. On ne manquait de rien, excepté de blé, et comme Denys était maître de la mer, il pilla la campagne pour s'en procurer. Mais ce pillage ne lui fournissait que peu de provisions; il détacha donc des vaisseaux de transport pour acheter du blé sur les marchés voisins. Les Syracusains, possédant un grand nombre de vaisseaux longs, se mirent en croisière dans des parages opportuns et enlevèrent en grande partie les convois de Denys. Telle était la situation des affaires à Syracuse.


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Dernière mise à jour : 1/12/2005