HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIV

Chapitre 83

  Chapitre 83

[14,83] Λακεδαιμόνιοι δ´ ὁρῶντες τὰς μεγίστας τῶν κατὰ τὴν Ἑλλάδα πόλεων ἐφ´ ἑαυτοὺς συνισταμένας, ἐψηφίσαντο τόν τε Ἀγησίλαον ἐκ τῆς Ἀσίας μεταπέμψασθαι καὶ τὴν μετ´ αὐτοῦ δύναμιν, αὐτοὶ δὲ ἐν τοσούτῳ παρά τε σφῶν καὶ τῶν συμμάχων ἀθροίσαντες πεζοὺς μὲν δισμυρίους τρισχιλίους, ἱππεῖς δὲ πεντακοσίους, ἀπήντησαν τοῖς πολεμίοις. γενομένης δὲ παρατάξεως παρὰ τὸν Νεμέαν ποταμὸν μέχρι νυκτός, ἑκατέρων προετέρησε τὰ μέρη τοῦ στρατεύματος· καὶ τῶν μὲν Λακεδαιμονίων καὶ τῶν συμμάχων ἔπεσον ἑκατὸν πρὸς τοῖς χιλίοις, Βοιωτῶν δὲ καὶ τῶν ἄλλων συμμάχων περὶ δισχιλίους ὀκτακοσίους. Ἀγησίλαος δὲ τὴν δύναμιν ἐκ τῆς Ἀσίας διαβιβάσας εἰς τὴν Εὐρώπην, τὸ μὲν πρῶτον Θρᾳκῶν τινων ἀπαντησάντων αὐτῷ πολλῇ στρατιᾷ, μάχῃ τε ἐνίκησε καὶ τοὺς πλείστους τῶν βαρβάρων ἀνεῖλε· μετὰ δὲ ταῦτα διὰ Μακεδονίας τὴν πορείαν ἐποιεῖτο, τὴν αὐτὴν διεξιὼν χώραν ἣν καὶ Ξέρξης ἐπορεύθη, καθ´ ὃν καιρὸν ἐστράτευσεν ἐπὶ τοὺς Ἕλληνας. Ἀγησίλαος μὲν οὖν διὰ Μακεδονίας καὶ Θετταλίας πορευθείς, ὡς διῆλθε τὰ περὶ Θερμοπύλας στενά, - - - τὴν πορείαν ἐποιεῖτο. Κόνων δὲ Ἀθηναῖος καὶ Φαρνάβαζος ἀφηγοῦντο μὲν τοῦ βασιλικοῦ στόλου, διέτριβον δὲ περὶ Λώρυμα τῆς Χερρονήσου, τριήρεις ἔχοντες πλείους τῶν ἐνενήκοντα. πυθόμενοι δὲ ἐν Κνίδῳ τὸ ναυτικὸν τῶν πολεμίων εἶναι, τὰ πρὸς τὴν ναυμαχίαν παρεσκευάζοντο. Πείσανδρος δ´ τῶν Λακεδαιμονίων ναύαρχος ἐξέπλευσεν ἐκ τῆς Κνίδου τριήρεσιν ὀγδοήκοντα πέντε, καὶ κατηνέχθη πρὸς Φύσκον τῆς Χερρονήσου. ἐκεῖθεν δ´ ἐκπλεύσας περιέπεσε τῷ στόλῳ τοῦ βασιλέως, καὶ ταῖς μὲν προπλεούσαις ναυσὶ συμβαλὼν προετέρει, τῶν δὲ Περσῶν ἅμα ταῖς τριήρεσιν ἀθρόαις παραβοηθησάντων, ἐπειδὴ πάντες οἱ σύμμαχοι πρὸς τὴν γῆν ἔφυγον, τὴν ἰδίαν ναῦν ἐπέστρεψεν, αἰσχρὸν εἶναι νομίσας καὶ τῆς Σπάρτης ἀνάξιον τὸ φυγεῖν ἀγεννῶς. ἀγωνισάμενος δὲ λαμπρῶς καὶ πολλοὺς τῶν πολεμίων ἀνελών, τὸ τελευταῖον ἀξίως τῆς πατρίδος ἀνῃρέθη μαχόμενος. οἱ δὲ περὶ τὸν Κόνωνα μέχρι τῆς γῆς καταδιώξαντες τοὺς Λακεδαιμονίους πεντήκοντα μὲν τριήρων ἐκυρίευσαν, τῶν δ´ ἀνδρῶν οἱ πλεῖστοι μὲν ἐκκολυμβήσαντες κατὰ γῆν ἔφυγον, ἑάλωσαν δὲ περὶ πεντακοσίους· αἱ δὲ λοιπαὶ τριήρεις εἰς Κνίδον διεσώθησαν. [14,83] LXXXIII. Les Lacédémoniens, voyant les villes les plus considérables de la Grèce soulevées contre eux, décrétèrent de rappeler de l'Asie Agésilas et les troupes qu'il commandait. En attendant, ils se mirent en campagne avec une armée de vingt-trois mille hommes d'infanterie et de cinq cents cavaliers pris tant chez eux que chez les alliés. Il se livra une bataille sur les bords du fleuve Némée ; elle dura jusqu'à la nuit : la victoire se partagea également entre les ailes des deux armées ennemies. Cependant les Lacédémoniens et leurs alliés ne perdirent que onze cents hommes, tandis que les Béotiens et leurs alliés en perdirent deux mille huit cents. Sur ces entrefaites, Agésilas avait ramené son armée de l'Asie en Europe, et à la première rencontre des Thraces il remporta la victoire et tua un grand nombre de Barbares. Il continua ensuite sa route à travers la Macédoine, parcourant le même pays par lequel avait passé Xerxès lors de son expédition contre les Grecs. Après avoir ainsi traversé la Macédoine et la Thessalie, il atteignit le défilé des Thermopyles. Conon l'Athénien et Pharnabaze, qui commandaient la flotte royale, stationnaient à Loryma dans la Chersonèse, ayant sous leurs ordres plus de quatre-vingt-dix trirèmes. Avertis que la flotte des ennemis se tenait dans les environs de Cnide, ils se disposèrent à lui présenter le combat. Pisandre, nauarque des Lacédémoniens, quitta alors les parages de Cnide avec quatre-vingt-cinq trirèmes, et vint aborder à Physcus dans la Chersonèse. De là il se remit en mer pour attaquer la flotte du roi, et il remporta l'avantage dans ce premier engagement. Mais comme les trirèmes des Perses reçurent des renforts, tous les alliés s'enfuirent vers la côte. Pisandre, placé sur son navire, continua à faire face à l'ennemi, regardant comme une action indigne de Sparte de fuir lâchement. Après avoir fait des prodiges de valeur et tué un grand nombre d'ennemis, il mourut, les armes à la main, d'une mort digne de sa patrie. Conon poursuivit les Lacédémoniens jusqu'à la côte et se rendit maître de cinquante trirèmes; la plupart des hommes qui les montaient plongèrent dans la mer et gagnèrent la côte à la nage; cinq cents d'entre eux furent faits prisonniers; le reste de la flotte se sauva dans le port de Cnide.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 21/12/2005