HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre III

Chapitre 48

  Chapitre 48

[3,48] Περὶ δὲ τῶν κατὰ τὸν οὐρανὸν ὁρωμένων παραδόξων ἐν τοῖς τόποις οὐ παραλειπτέον. θαυμασιώτατον μέν ἐστι τὸ περὶ τὴν ἄρκτον ἱστορούμενον καὶ πλείστην ἀπορίαν παρεχόμενον τοῖς πλοϊζομένοις· ἀπὸ γὰρ μηνὸς ὃν καλοῦσιν Ἀθηναῖοι μαιμακτηριῶνα τῶν ἑπτὰ τῶν κατὰ τὴν ἄρκτον ἀστέρων οὐδένα φασὶν ὁρᾶσθαι μέχρι τῆς πρώτης φυλακῆς, τῷ δὲ ποσειδεῶνι μέχρι δευτέρας, καὶ κατὰ τοὺς ἑξῆς ἐκ τοῦ κατ´ ὀλίγον {πλοϊζομένοις} ἀθεωρήτους ὑπάρχειν. τῶν δ´ ἄλλων τοὺς ὀνομαζομένους πλάνητας τοὺς μὲν μείζονας τῶν παρ´ ἡμῖν, ἑτέρους δὲ μηδὲ τὰς ὁμοίας ἀνατολὰς καὶ δύσεις ποιεῖσθαι· τὸν δ´ ἥλιον οὐχ ὥσπερ παρ´ ἡμῖν βραχὺ πρὸ τῆς ἰδίας ἀνατολῆς προαποστέλλειν τὸ φῶς, ἀλλ´ ἔτι νυκτὸς οὔσης σκοταίου παραδόξως ἄφνω φανέντα ἐκλάμπειν. διὸ καὶ μηδέποθ´ ἡμέραν μὲν ἐν ἐκείνοις τοῖς τόποις γίνεσθαι πρὶν ὁραθῆναι τὸν ἥλιον, ἐκ μέσου δὲ τοῦ πελάγους φασὶν ἀναφαινόμενον αὐτὸν ὁρᾶσθαι μὲν ἄνθρακι παραπλήσιον τῷ πυρωδεστάτῳ, σπινθῆρας δ´ ἀφ´ ἑαυτοῦ μεγάλους ἀπορρίπτειν, καὶ τῷ τύπῳ μὴ κωνοειδῆ φαίνεσθαι, καθάπερ ἡμεῖς δοξάζομεν, ἀλλὰ κίονι τὸν τύπον ἔχειν ἐμφερῆ, μικρὸν ἐμβριθεστέραν ἔχοντι τὴν ἀπὸ τῆς κεφαλῆς ἐπιφάνειαν, πρὸς δὲ τούτοις μήτ´ αὐγὴν ποιεῖν μήτ´ ἀκτῖνας βάλλειν ἄχρι πρώτης ὥρας, φαινομένου πυρὸς ἀλαμποῦς ἐν σκότει· δευτέρας δ´ ἀρχομένης ἀσπιδοειδῆ γίνεσθαι καὶ τὸ φῶς βάλλειν ἀπότομον καὶ πυρῶδες καθ´ ὑπερβολήν. κατὰ δὲ τὴν δύσιν ἐναντία γίνεσθαι συμπτώματα περὶ αὐτόν· δοκεῖν γὰρ τοῖς ὁρῶσι καιναῖς ἀκτῖσι φωτίζειν τὸν κόσμον οὐκ ἔλαττον ὡρῶν δυοῖν, ὡς δ´ Ἀγαθαρχίδης Κνίδιος ἀνέγραψε, τριῶν. τοῦτον δὲ τὸν καιρὸν ἥδιστον τοῖς ἐγχωρίοις φαίνεσθαι, ταπεινουμένου τοῦ καύματος διὰ τὴν δύσιν τοῦ ἡλίου. τῶν δ´ ἀνέμων ζέφυροι μὲν καὶ λίβες, ἔτι δ´ ἀργέσται καὶ εὖροι, πνέουσι καθάπερ καὶ παρὰ τοῖς ἄλλοις· νότοι δὲ κατὰ μὲν Αἰθιοπίαν οὔτε πνέουσιν οὔτε γνωρίζονται τὸ σύνολον, κατὰ δὲ τὴν Τρωγλοδυτικὴν καὶ τὴν Ἀραβίαν θερμοὶ γίνονται καθ´ ὑπερβολήν, ὥστε καὶ τὰς ὕλας ἐκπυροῦν καὶ τῶν καταφευγόντων εἰς τὰς ἐν ταῖς καλύβαις σκιὰς ἐκλύειν τὰ σώματα. δὲ βορέας δικαίως ἂν ἄριστος νομίζοιτο, διικνούμενος εἰς πάντα τόπον τῆς οἰκουμένης καὶ διαμένων ψυχρός. [3,48] XLVIII. Il ne faut point passer sous silence les phénomènes qui s'observent dans le ciel de ces contrées. Le plus merveilleux, et qui met le plus souvent les navigateurs dans l'embarras, se rapporte à la constellation de l'Ourse. On n'y voit, dit-on, aucune des sept étoiles qui la composent, avant l'heure de la première garde, dans le mois que les Athéniens appellent mémacterion, et avant l'heure de la seconde, dans le mois de posidion ; et, dans les mois suivants, le moment de leur lever retarde successivement pour les navigateurs. On n'y découvre jamais non plus aucun des astres qu'on appelle planètes ; les uns sont plus grands que dans nos climats, et leur lever et leur coucher sont différents ; enfin, le lever du soleil ne s'annonce pas, comme chez nous, par le reflet de la lumière qui le précède, mais cet astre se montre tout à coup, sortant des ténèbres de la nuit, de manière que dans ces climats il ne fait jour qu'à l'instant où on voit le soleil. On dit encore que le soleil semble sortir de la mer comme un charbon ardent qui jette de grandes étincelles ; qu'il ne se montre point, comme à nous, sous la forme d'un disque, mais qu'il s'élève sur l'horizon comme une colonne dont le chapiteau est un peu écrasé. D'ailleurs, il ne jette ni éclat ni rayons pendant la première heure ; il ressemble seulement à un feu allumé au milieu de l'obscurité. A la seconde heure, il prend la forme d'un bouclier, et répand une lumière très vive et réchauffante. Tout le contraire arrive à son coucher ; car, après avoir disparu, il semble éclairer le monde de nouveaux rayons pendant au moins deux heures, ou même pendant trois, s'il faut en croire Agatharchide de Cnide ; et c'est pour ces peuples le temps le plus agréable de la journée, parce que la chaleur du soleil est affaiblie. Les vents appelés zéphyre, lips, argeste, eurus soufflent là comme ailleurs ; mais dans toute l'Ethiopie on ne connaît pas les vents du midi. Cependant, dans la Troglodytique et dans l'Arabie, les vents sont si chauds qu'ils embrasent les forêts, épuisent les habitants, lors même qu'ils se sont réfugiés dans l'ombre de leurs cabanes ; c'est pourquoi ils regardent le vent du nord comme le meilleur de tous les vents, parce qu'il traverse toute la terre sans rien perdre de sa fraîcheur.


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Dernière mise à jour : 12/04/2006