HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre III

Chapitre 41

  Chapitre 41

[3,41] Ἀπὸ δὲ τούτων τῶν τόπων τὸν μὲν ἀπὸ Πτολεμαΐδος παράπλουν ἕως τῶν Ταύρων ἀκρωτηρίων προειρήκαμεν, ὅτε Πτολεμαίου τὴν τῶν ἐλεφάντων θήραν ἀπηγγείλαμεν· ἀπὸ δὲ τῶν Ταύρων ἐπιστρέφει μὲν παράλιος πρὸς τὰς ἀνατολάς, κατὰ δὲ τὴν θερινὴν τροπὴν αἱ σκιαὶ πίπτουσι πρὸς μεσημβρίαν ἐναντίως ταῖς παρ´ ἡμῖν ἄχρι πρὸς ὥραν δευτέραν. ἔχει δὲ καὶ ποταμοὺς χώρα, ῥέοντας ἐκ τῶν ὀρῶν τῶν προσαγορευομένων Ψεβαίων. διείληπται δὲ καὶ πεδίοις μεγάλοις φέρουσι μαλάχης καὶ καρδάμου καὶ φοίνικος ἄπιστα μεγέθη· ἐκφέρει δὲ καὶ καρποὺς παντοίους, τὴν μὲν γεῦσιν ἔχοντας νωθράν, ἀγνοουμένους δὲ παρ´ ἡμῖν. δὲ πρὸς τὴν μεσόγειον ἀνατείνουσα πλήρης ἐστὶν ἐλεφάντων καὶ ταύρων ἀγρίων καὶ λεόντων καὶ πολλῶν ἄλλων παντοδαπῶν θηρίων ἀλκίμων. δὲ πόρος νήσοις διείληπται καρπὸν μὲν οὐδένα φερούσαις ἥμερον, ἐκτρεφούσαις δ´ ὀρνέων ἴδια γένη καὶ ταῖς προσόψεσι θαυμαστά. δ´ ἑξῆς θάλαττα βαθεῖα παντελῶς ἐστι, καὶ κήτη φέρει παντοδαπὰ παράδοξα τοῖς μεγέθεσιν, οὐ μέντοι λυποῦντα τοὺς ἀνθρώπους, ἐὰν μή τις ἀκουσίως αὐτῶν ταῖς λοφιαῖς περιπέσῃ· οὐ δύνανται γὰρ διώκειν τοὺς πλέοντας, ὡς ἂν κατὰ τὴν ἐκ τῆς θαλάττης ἄρσιν ἀμαυρουμένων αὐτοῖς τῶν ὀμμάτων ὑπὸ τοῦ κατὰ τὸν ἥλιον φέγγους. ταῦτα μὲν οὖν τὰ μέρη τῆς Τρωγλοδυτικῆς ἔσχατα γνωρίζεται, περιγραφόμενα ταῖς ἄκραις ἃς ὀνομάζουσι Ψεβαίας. [3,41] XLI. Nous avons décrit la traversée depuis Ptolémaïs jusqu'au promontoire des Taureaux, lorsque nous avons parlé de la chasse que Ptolémée fit aux éléphants. C'est à ce promontoire que la côte commence à décliner vers l'orient. Là, à l'époque du solstice d'été jusqu'à la saison qui suit, les ombres sont tournées du côté du midi, contrairement à ce qui a lieu dans nos climats. Ce pays est arrosé par des fleuves qui ont leurs sources dans les monts Psébéens. Il est traversé par de grandes plaines fertiles en mauve, en cardamome et en palmiers d'une hauteur prodigieuse. Il produit des fruits de différentes espèces, d'un goût fade, et qui nous sont inconnus. L'intérieur du pays est rempli d'éléphants, de taureaux sauvages, de lions et de beaucoup d'autres animaux robustes. La mer, qui touche à cette contrée, est parsemée de plusieurs îles, où l'on ne trouve aucun fruit cultivé, et qui nourrissent des espèces particulières d'oiseaux d'un aspect admirable. Plus loin, la mer devient très profonde, et on y voit des cétacés de dimensions énormes. Ces animaux ne font point de mal aux hommes, à moins qu'on ne tombe par hasard sur les nageoires de leur dos. Ils ne peuvent point suivre les navigateurs, parce qu'en s'élevant à la surface de l'eau, leurs yeux sont aveuglés par les rayons du soleil. Voilà ce que l'on connaît des extrémités du pays des Troglodytes, dont les limites sont formées par les promontoires Psébéens.


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Dernière mise à jour : 12/04/2006