HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre III

Chapitre 26

  Chapitre 26

[3,26] Ταύτης δὲ τῆς χώρας εἰς τὰ πρὸς δυσμὰς μέρη πολὺ διεστηκότες Αἰθίοπες ὑπάρχουσιν Ἐλεφαντομάχοι κυνηγοί. νεμόμενοι γὰρ δρυμώδεις καὶ πυκνοὺς τοῖς δένδρεσι τόπους παρατηροῦσι τῶν ἐλεφάντων τὰς εἰσόδους καὶ τὰς ἐκτροπάς, σκοπὰς ἀπὸ τῶν ὑψηλοτάτων δένδρων ποιούμενοι· καὶ ταῖς μὲν ἀγέλαις αὐτῶν οὐκ ἐπιτίθενται διὰ τὸ μηδεμίαν ἐλπίδα ἔχειν κατορθώσεως, τοῖς δὲ καθ´ ἕνα πορευομένοις ἐπιβάλλουσι τὰς χεῖρας, παραδόξοις ἐγχειροῦντες τολμήμασιν. ὅταν γὰρ τὸ ζῷον διεξιὸν γένηται κατὰ τὸ δένδρον ἐν συμβαίνει τὸν σκοπεύοντα κεκρύφθαι, ἅμα τῷ παραλλάττειν τὸν τόπον ταῖς μὲν χερσὶν ἐδράξατο τῆς οὐρᾶς, τοῖς δὲ ποσὶν ἀντέβη πρὸς τὸν ἀριστερὸν μηρόν· ἔχων δ´ ἐκ τῶν ὤμων ἐξηρτημένον πέλεκυν, κοῦφον μὲν πρὸς τὴν ἀπὸ τῆς μιᾶς χειρὸς πληγήν, ὀξὺν δὲ καθ´ ὑπερβολήν, τοῦτον λαβόμενος ἐν τῇ δεξιᾷ χειρὶ νευροκοπεῖ τὴν δεξιὰν ἰγνύν, πυκνὰς καταφέρων πληγὰς καὶ διὰ τῆς ἀριστερᾶς χειρὸς οἰακίζων τὸ ἴδιον σῶμα. παράδοξον δὲ ὀξύτητα τοῖς ἔργοις προσφέρουσιν, ὡς ἂν ἄθλου τῆς ἰδίας ψυχῆς ἑκάστῳ προκειμένου· γὰρ χειρώσασθαι τὸ ζῷον τελευτᾶν αὐτὸν λείπεται, τῆς περιστάσεως οὐκ ἐπιδεχομένης ἕτερον ἀποτέλεσμα. τὸ δὲ νευροκοπηθὲν ζῷον ποτὲ μὲν διὰ τὴν δυσκινησίαν ἀδυνατοῦν στρέφεσθαι καὶ συνεγκλινόμενον ἐπὶ τὸν πεπονθότα τόπον πίπτει καὶ τὸν Αἰθίοπα συναπόλλυσι, ποτὲ δὲ πρὸς πέτραν δένδρον ἀποθλῖψαν τὸν ἄνθρωπον τῷ βάρει πιέζει μέχρι ἂν ἀποκτείνῃ. ἔνιοι δὲ τῶν ἐλεφάντων περιαλγεῖς γινόμενοι τοῦ μὲν ἀμύνεσθαι τὸν ἐπιβουλεύσαντα μακρὰν ἀφεστήκασι, τὴν δὲ φυγὴν διὰ τοῦ πεδίου ποιοῦνται, μέχρι ἂν οὗ συνεχῶς προβεβηκὼς τύπτων εἰς τὸν αὐτὸν τόπον τῷ πελέκει διακόψας τὰ νεῦρα ποιήσῃ πάρετον τὸ ζῷον. ὅταν δὲ τὸ ζῷον πέσῃ, συντρέχουσι κατὰ συστήματα, καὶ ζῶντος ἔτι τέμνοντες τὰς σάρκας ἐκ τῶν ὄπισθεν μερῶν εὐωχοῦνται. [3,26] XXVI. Les Ethiopiens Eléphantomaques demeurent fort loin de ces derniers du côté du couchant. Ils habitent des endroits remplis de chênes et d'autres arbres ; ils montent sur les plus hauts pour découvrir les entrées et les sorties des éléphants. Ils n'attaquent point ces animaux en troupe, parce qu'alors ils n'espèrent pas s'en rendre maîtres ; mais quand les éléphants marchent isolément, les Ethiopiens se jettent sur eux avec une audace extraordinaire. Lorsque l'éléphant passe à la droite de l'arbre où est caché celui qui le guette, l'Ethiopien saisit la queue de cet animal, et appuie ses pieds sur la cuisse gauche. Ensuite, enlevant de son épaule, avec la main droite, une hache fort tranchante et assez légère pour s'en pouvoir servir utilement d'une seule main, le chasseur frappe à coups redoublés le jarret droit de l'éléphant, et en coupe les tendons, pendant qu'il tient son propre corps en équilibre avec la main gauche. Ils apportent à cet exercice une adresse extrême, puisque leur vie est en jeu. Car il faut ou que l'animal succombe ou que le chasseur expire, ce combat n'ayant pas d'autre issue. Quelquefois, quand l'éléphant a ainsi les tendons coupés et ne peut plus se mouvoir, il tombe à l'endroit même où il a été blessé et tue l'Ethiopien sous lui. D'autres fois, il l'applique contre une pierre ou contre un arbre jusqu'à ce qu'il l'ait écrasé sous son poids. Quelques éléphants, vaincus par la douleur, sont loin de songer à se venger de celui qui les attaque, et s'enfuient à travers les plaines, jusqu'à ce que celui qui s'est attaché à lui, le frappant continuellement au même endroit avec sa hache, lui ait coupé les tendons et l'ait étendu par terre. Quand l'animal est tombé, tous les Ethiopiens se jettent dessus par bandes, ils le dissèquent vivant encore, et enlèvent la chair des cuisses dont ils font un joyeux repas.


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Dernière mise à jour : 12/04/2006