HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre II

τούτων



Texte grec :

[2,15] Ταφὰς δὲ τῶν τελευτησάντων ἰδίως οἱ κατὰ τὴν Αἰθιοπίαν ποιοῦνται· ταριχεύσαντες γὰρ τὰ σώματα καὶ περιχέαντες αὐτοῖς πολλὴν ὕελον ἱστᾶσιν ἐπὶ στήλης, ὥστε τοῖς παριοῦσι φαίνεσθαι διὰ τῆς ὑέλου τὸ τοῦ τετελευτηκότος σῶμα, καθάπερ Ἡρόδοτος εἴρηκε. Κτησίας δ´ ὁ Κνίδιος ἀποφαινόμενος τοῦτον σχεδιάζειν, αὐτός φησι τὸ μὲν σῶμα ταριχεύεσθαι, τὴν μέντοι γε ὕελον μὴ περιχεῖσθαι γυμνοῖς τοῖς σώμασι· κατακαυθήσεσθαι γὰρ ταῦτα καὶ λυμανθέντα τελέως τὴν ὁμοιότητα μὴ δυνήσεσθαι διατηρεῖν. διὸ καὶ χρυσῆν εἰκόνα κατασκευάζεσθαι κοίλην, εἰς ἣν ἐντεθέντος τοῦ νεκροῦ περὶ τὴν εἰκόνα χεῖσθαι τὴν ὕελον· τοῦ δὲ κατασκευάσματος τεθέντος ἐπὶ τὸν τάφον διὰ τῆς ὑέλου φανῆναι τὸν χρυσὸν ἀφωμοιωμένον τῷ τετελευτηκότι. τοὺς μὲν οὖν πλουσίους αὐτῶν οὕτω θάπτεσθαί φησι, τοὺς δ´ ἐλάττονας καταλιπόντας οὐσίας ἀργυρᾶς τυγχάνειν εἰκόνος, τοὺς δὲ πένητας κεραμίνης· τὴν δὲ ὕελον πᾶσιν ἐξαρκεῖν διὰ τὸ πλείστην γεννᾶσθαι κατὰ τὴν Αἰθιοπίαν καὶ τελέως παρὰ τοῖς ἐγχωρίοις ἐπιπολάζειν. περὶ δὲ τῶν νομίμων τῶν παρὰ τοῖς Αἰθίοψι καὶ τῶν ἄλλων τῶν γινομένων ἐν τῇ τούτων χώρᾳ τὰ κυριώτατα καὶ μνήμης ἄξια μικρὸν ὕστερον ἀναγράψομεν, ὅταν καὶ τὰς παλαιὰς αὐτῶν πράξεις καὶ μυθολογίας διεξίωμεν.

Traduction française :

[2,15] Les funérailles se pratiquent d'une façon particulière chez les Éthiopiens. Après avoir embaumé les corps, ils font couler à l'entour une grande quantité de verre, et les placent sur une stèle; de cette manière les passants peuvent apercevoir le corps du défunt à travers le verre, comme l'a dit Hérodote ; mais Ctésias de Cnide démontre que cet historien se trompe; il soutient que le corps est en effet d'abord embaumé, mais qu'on ne fait pas fondre du verre autour du corps nu ; car celui-ci serait brûlé, entièrement défiguré, et ne conserverait plus aucune trace de ressemblance. On fabrique donc, ajouta-t-il, une image d'or creuse, dans laquelle on met le cadavre; c'est cette statue qu'on enveloppe d'une couche de verre fondu; on place ensuite le tout dans un tombeau, et on voit à travers le verre l'image en or du défunt. Ctésias ajoute encore que ce mode de sépulture n'est employé que par les riches; ceux qui sont moins fortunés reçoivent une image d'argent, et les pauvres l'ont en terre de poterie. Au reste, il y a du verre pour tout le monde ; car il existe abondamment en Ethiopie, et les indigènes le ramassent presque à la surface du sol. Nous traiterons des coutumes, des institutions, et d'autres choses remarquables de l'Éthiopie, lorsque nous parlerons de la mythologie et de l'histoire de ce pays.





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Dernière mise à jour : 23/03/2006