HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

τὸ



Texte grec :

[1,55] LV. 1. Τοῦ δὲ μηκέτι προσωτέρω τῆς Εὐρώπης πλεῦσαι τὸν Τρωικὸν στόλον οἵ τε χρησμοὶ αἴτιοι ἐγένοντο τέλος λαβόντες ἐν τούτοις τοῖς χωρίοις καὶ τὸ δαιμόνιον πολλαχῶς τὴν ἑαυτοῦ βούλησιν ἐνδεικνύμενον· ἐπειδὴ γὰρ ὅρμῳ χρησάμενοι τῷ Λωρεντῷ σκηνὰς ἐπήξαντο περὶ τὸν αἰγιαλόν, πρῶτον μὲν πιεζομένοις τοῖς ἀνθρώποις ὑπὸ δίψης οὐκ ἔχοντος ὕδωρ τοῦ τόπου (λέγω δὲ ἃ παρὰ τῶν ἐγχωρίων παρέλαβον) λιβάδες αὐτόματοι νάματος ἡδίστου ἐκ γῆς ἀνελθοῦσαι ὤφθησαν, ἐξ ὧν ἥ τε στρατιὰ πᾶσα ὑδρεύσατο καὶ ὁ τόπος περίρρυτος γέγονε μέχρι θαλάττης καταβάντος ἀπὸ τῶν πηγῶν τοῦ ῥεύματος. 2. Νῦν μέντοι οὐκέτι πλήθουσιν ὥστε καὶ ἀπορρεῖν αἱ λιβάδες, ἀλλ´ ἔστιν ὀλίγον ὕδωρ ἐν κοίλῳ χωρίῳ συνεστηκὸς, λεγόμενον ὑπὸ τῶν ἐγχωρίων ἱερὸν ἡλίου· καὶ βωμοὶ δύο παρ´ αὐτῷ δείκνυνται, ὁ μὲν πρὸς ἀνατολὰς τετραμμένος, ὁ δὲ πρὸς δύσεις, Τρωικὰ ἱδρύματα, ἐφ´ ὧν τὸν Αἰνείαν μυθολογοῦσι πρώτην θυσίαν ποιήσασθαι τῷ θεῷ χαριστήριον τῶν ὑδάτων. Ἔπειτα ἄριστον αὐτοῖς αἱρουμένοις ἐπὶ τοῦ δαπέδου σέλινα μὲν πολλοῖς ὑπέστρωτο καὶ ἦν ταῦτα ὥσπερ τράπεζα τῶν ἐδεσμάτων· ὡς δέ φασί τινες, ἴτρια καρποῦ πεποιημένα πυρίνου, καθαρειότητος ταῖς τροφαῖς ἕνεκα. Ἐπεὶ δὲ αἱ παρατεθεῖσαι τροφαὶ κατανάλωντο, τῶν ὑπεστρωμένων αὐτοῖς σελίνων εἴτε ἰτρίων ἔφαγέ τις καὶ αὖθις ἕτερος· ἐν τούτῳ τυγχάνει τις εἰπὼν εἴτε τῶν Αἰνείου παίδων, ὡς λόγος ἔχει, εἴτε τῶν ὁμοσκήνων, « Ἀλλ´ ἡμῖν γε ἤδη καὶ ἡ τράπεζα κατεδήδεσται »· ὡς δὲ τοῦτο ἤκουσαν, ἅπαντες ἀνεθορύβησαν, ὡς τὰ πρῶτα τοῦ μαντεύματος ἤδη σφίσι τέλος ἔχοι. 4. Ἦν γάρ τι θέσφατον αὐτοῖς, ὡς μέν τινες λέγουσιν ἐν Δωδώνῃ γενόμενον, ὡς δ´ ἕτεροι γράφουσιν ἐν ἐρυθρᾷ χέρσῳ τῆς Ἴδης, ἔνθα ᾤκει Σίβυλλα ἐπιχωρία νύμφη χρησμῳδός, ἣ αὐτοῖς ἔφρασε πλεῖν ἐπὶ δυσμῶν ἡλίου, τέως ἂν εἰς τοῦτο τὸ χωρίον ἔλθωσιν, ἐν ᾧ κατέδονται τὰς τραπέζας· ὅταν δὲ τοῦτο μάθωσι γενόμενον, ἡγεμόνα τετράποδα ποιησαμένους, ὅπου ἂν κάμῃ τὸ ζῷον, ἐνταῦθα δείμασθαι πόλιν. τοῦτο δὴ τὸ θεοπρόπιον ἀναμνησθέντες, οἱ μὲν τὰ ἕδη τῶν θεῶν Αἰνείου κελεύσαντος εἰς τὸ ἀποδειχθὲν χωρίον ἐκ τῆς νεὼς ἐξέφερον, οἱ δὲ βάθρα καὶ βωμοὺς κατεσκεύαζον αὐτοῖς, αἱ δὲ γυναῖκες ὀλολυγῇ καὶ χορείαις χρώμεναι παρεκόμιζον τὰ ἱερά, οἱ δὲ ἀμφὶ τὸν Αἰνείαν παρασκευασθείσης θυσίας ἔχοντες τοὺς στεφάνους περὶ τὸν βωμὸν ἔστησαν.

Traduction française :

[1,55] LV. 1. Si la flotte troyenne ne navigua pas plus loin en l'Europe, c'était dû aux oracles qui trouvèrent leur accomplissement dans ces régions et à la puissance divine qui indiqua sa volonté de beaucoup de façons. En effet lorsque leur flotte mouilla à Laurentum et qu'ils installèrent leurs tentes près du rivage, d'abord, quand les hommes furent pressés par la soif et qu'il n'y avait pas d'eau dans cet endroit (ce que je dis, je l'ai appris des habitants), on vit des sources d'eau la plus douce surgir spontanément de la terre, où toute l'armée put boire et l'endroit fut inondé par un jet qui descendait à la mer. 2. Aujourd'hui cependant les sources ne sont plus ainsi abondantes au point de déborder, mais il y a juste un peu d'eau recueillie dans un endroit creux, et les habitants disent qu'il est consacré au soleil; et près ce celui-ci ils montrent deux autels, l'un tourné à l'est, l'autre à l'ouest, des constructions troyennes, sur lesquelles, dit-on, Énée offrit son premier sacrifice au dieu pour le remercier du don de l'eau. 3. Puis, alors qu'elles prenaient leur repas sur le sol, quelques-uns d'entre utilisèrent le persil sous leur nourriture pour servir de table; mais d'autres disent qu'ils utilisèrent des gâteaux de froment pour garder leurs victuailles propres. Quand ils eurent consommés toutes les victuailles étendues, un d'entre eux mangea le persil ou les gâteaux, qui était dessous, et puis les autres en firent autant. Alors un des fils d'Énée , comme l'histoire le raconte, ou un de ses compagnons, s'exclama, "Regardez, nous avons mangé même la table." Dès qu'ils entendirent cela, ils pleurèrent tous de joie parce que la première partie de l'oracle était maintenant accomplie. 4. Ils avaient reçu un oracle, certains disent de Dodone, mais d'autres d'Erythrée, d'autres encore sur le mont Ida, où vécut une sibylle de ce pays, nymphe prophétique, qui leur ordonna de naviguer à l'ouest jusqu'à ce qu'ils arrivent à un endroit où ils mangeraient leurs tables; et quand ils verraient que la prophétie s'était réalisée, ils devraient suivre une bête quadrupède comme guide, et là où l'animal se trouverait fatigué, ils devraient construire une ville. 5. Se rappelant cette prophétie, sur l'ordre d'Énée , les uns sortirent les images des dieux du navire à l'endroit qu'il désignait, d'autres leur construisirent des piédestaux et des autels, et les femmes accompagnèrent les images avec des cris et des danses. Et Énée avec ses compagnons, le sacrifice préparé, se tint près de l'autel avec les couronnes habituelles sur leurs têtes.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005