HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

τὸ



Texte grec :

[1,9] IX. 1. Τὴν ἡγεμόνα γῆς καὶ θαλάσσης ἁπάσης πόλιν, ἣν νῦν κατοικοῦσι Ῥωμαῖοι, παλαιότατοι τῶν μνημονευομένων λέγονται κατασχεῖν βάρβαροι Σικελοί, ἔθνος αὐθιγενές· τὰ δὲ πρὸ τούτων οὔθ´ ὡς κατείχετο πρὸς ἑτέρων οὔθ´ ὡς ἔρημος ἦν οὐδεὶς ἔχει βεβαίως εἰπεῖν. Χρόνῳ δὲ ὕστερον Ἀβοριγῖνες αὐτὴν παραλαμβάνουσι πολέμῳ μακρῷ τοὺς ἔχοντας ἀφελόμενοι· 2. οἳ τὸ μὲν πρότερον ἐπὶ τοῖς ὄρεσιν ᾤκουν ἄνευ τειχῶν κωμηδὸν καὶ σποράδες, ἐπεὶ δὲ Πελασγοί τε καὶ τῶν ἄλλων Ἑλλήνων τινὲς ἀναμιχθέντες αὐτοῖς συνήραντο τοῦ πρὸς τοὺς ὁμοτέρμονας πολέμου, τὸ Σικελικὸν γένος ἀπαναστήσαντες ἐξ αὐτῆς πόλεις περιεβάλοντο συχνὰς καὶ παρεσκεύασαν ὑπήκοον αὑτοῖς γενέσθαι πᾶσαν ὅσην ὁρίζουσι ποταμοὶ δύο Λῖρις καὶ Τέβερις· οἳ τὰς μὲν ἀρχὰς λαμβάνουσι τῆς ῥύσεως ἐκ τῆς ὑπωρείας τῶν Ἀπεννίνων ὀρῶν, ὑφ´ ὧν δίχα τέμνεται πᾶσα ἐπὶ μῆκος ἡ Ἰταλία, διαστάντες δὲ κατὰ τὰς ἐκβολὰς ὀκτακόσιά που στάδι´ ἀπ´ ἀλλήλων εἰς τὸ Τυρρηνικὸν ἐξερεύγονται πέλαγος, ἀπὸ μὲν τῶν βορείων μερῶν ὁ Τέβερις Ὠστίας πόλεως πλησίον ἐκδιδούς, ἀπὸ δὲ τοῦ μεσημβρινοῦ κλίματος ὁ Λῖρις Μίντουρναν παραμειβόμενος· Ῥωμαίων δέ εἰσιν αἱ πόλεις ἀμφότεραι ἄποικοι. 3. Καὶ διέμειναν ἐπὶ τῆς αὐτῆς οἰκήσεως οὐκέτι πρὸς ἑτέρων ἐξελαθέντες, ὀνομάτων ἀλλαγαῖς διτταῖς οἱ αὐτοὶ ἄνθρωποι προσαγορευόμενοι, μέχρι μὲν τοῦ Τρωικοῦ πολέμου τὴν ἀρχαίαν τῶν Ἀβοριγίνων ὀνομασίαν ἔτι σώζοντες, ἐπὶ δὲ Λατίνου βασιλέως, ὃς κατὰ τὸν Ἰλιακὸν πόλεμον ἐδυνάστευε, Λατῖνοι ἀρξάμενοι καλεῖσθαι. 4. Ῥωμύλου δὲ τὴν ἐπώνυμον αὑτοῦ πόλιν οἰκίσαντος ἑκκαίδεκα γενεαῖς τῶν Τρωικῶν ὕστερον, ἣν νῦν ἔχουσιν ὀνομασίαν μεταλαβόντες, ἔθνος τε μέγιστον ἐξ ἐλαχίστου γενέσθαι σὺν χρόνῳ παρεσκεύασαν καὶ περιφανέστατον ἐξ ἀδηλοτάτου, τῶν τε δεομένων οἰκήσεως παρὰ σφίσι φιλανθρώπῳ ὑποδοχῇ καὶ πολιτείας μεταδόσει τοῖς μετὰ τοῦ γενναίου ἐν πολέμῳ κρατηθεῖσι, δούλων τε ὅσοι παρ´ αὐτοῖς ἐλευθερωθεῖεν ἀστοῖς εἶναι συγχωρήσει, τύχης τε ἀνθρώπων οὐδεμιᾶς εἰ μέλλοι τὸ κοινὸν ὠφελεῖν ἀπαξιώσει· ὑπὲρ ταῦτα δὲ πάντα κόσμῳ τοῦ πολιτεύματος, ὃν ἐκ πολλῶν κατεστήσαντο παθημάτων, ἐκ παντὸς καιροῦ λαμβάνοντέ τι χρήσιμον.

Traduction française :

[1,9] IX. 1. On dit que cette ville, maîtresse de l'ensemble de la terre et de la mer, habitée maintenant par les Romains, a eu comme premiers occupants des barbares Sikèles, une nation indigène. Quant à l'état des lieux avant ce temps-là, on ne peut dire avec certitude s'ils ont été occupés par d'autres ou s'ils étaient inhabités. Mais quelque temps plus tard les aborigènes en prirent possession, au terme d'une longue guerre. 2. Ces Aborigènes avaient auparavant vécu sur les montagnes, dans des villages non fortifiés et dispersés; mais quand le Pélasges unis à quelques autres Grecs, les aidèrent dans la guerre contre leurs voisins, ils chassèrent les Sikèles de cet endroit, s'emparèrent de beaucoup de villes, et décidèrent de subjuguer tout le pays qui se trouve entre deux fleuves, le Liris et le Tibre. Ces fleuves jaillissent du pied des Apennins, chaîne de montagne qui divise toute l'Italie en deux sur toute sa longueur, et se jettent dans la mer Tyrrhénienne à environ huit cents stades de leur embouchure, le Tibre au du nord, près de la ville d'Ostie, et le Liris au sud, car il passe par Minturnes : ces deux villes sont des colonies romaines. 3. Et ces peuples restèrent au même endroit, sans jamais être chassés par d'autres; mais, bien qu'ils aient continué à n'être qu'un seul et même peuple, ils changèrent deux fois de nom. Jusqu'à la période de la guerre de Troie, ils gardèrent leur ancien nom d'Aborigènes; mais sous leur roi Latinus, qui régna lors de la guerre de Troie, ils commencèrent à s'appeler Latins, 4. et quand Romulus fonda la ville baptisée de son nom, seize générations après la prise de Troie, ils prirent le nom qu'ils portent maintenant. Et au cours du temps ils se sont arrangés pour passer de la plus petite nation à la plus grande et de la plus obscure à la plus illustre, non seulement en accueillant avec humanité ceux qui recherchaient une demeure chez eux, mais également en donnant le droit de cité à tous ceux qu'ils avaient conquis après avoir résisté courageusement, et en permettant à tous les esclaves qui avaient été affranchis chez eux de devenir citoyens, sans dédaigner aucun homme, quelle que soit sa condition, pourvu que la cité puisse en récolter un avantage, mais par dessus tout grâce à la forme de leur gouvernement, qu'ils façonnèrent après beaucoup d'épreuves, en retirant toujours quelque chose d'utile de chaque occasion.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005