HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

Chapitre 9

  Chapitre 9

[10,9] Ποπλίου δὲ Οὐαλερίου Ποπλικόλα καὶ Γαΐου Κλαυδίου Σαβίνου τὴν ὑπατικὴν ἐξουσίαν παραλαβόντων κίνδυνος ὅσος οὔπω τὴν Ῥώμην κατέσχεν ἐξ ἀλλοεθνοῦς πολέμου, ὃν παρήγαγεν ἐντὸς τείχους πολιτικὴ στάσις, ὡς οἵ τε Σιβύλλειοι χρησμοὶ προὔλεγον καὶ τὰ ἐκ τοῦ δαιμονίου φανέντα προεθέσπισε τῷ παρελθόντι ἐνιαυτῷ. διηγήσομαι δὲ τήν τε αἰτίαν, ἀφ´ ἧς πόλεμος εἰσῆλθε, καὶ τὰ πραχθέντα τοῖς ὑπάτοις κατὰ τὸν τότε ἀγῶνα. οἱ παρειληφότες τὸ δεύτερον τὴν δημαρχίαν ἐπὶ τῇ ἐλπίδι τοῦ κυρώσειν τὸν νόμον, ὁρῶντες τῶν τε ὑπάτων τὸν ἕτερον, Γάιον Κλαύδιον, ἔμφυτον τὸ πρὸς τοὺς δημοτικοὺς ἔχοντα μῖσος διὰ προγόνων καὶ παρεσκευασμένον ἁπάσῃ μηχανῇ κωλύειν τὰ γινόμενα, τῶν τε νέων τοὺς πλεῖστον δυναμένους εἰς ἀπόνοιαν φανερὰν προεληλυθότας, οὓς οὐκ ἐνῆν τῷ βιαίῳ καταγωνίσασθαι, μάλιστα δὲ τοῦ δήμου τὸ πλεῖον ὑποκατακλινόμενον ταῖς θεραπείαις τῶν πατρικίων καὶ προθυμίαν οὐκέτι περὶ τοῦ νόμου τὴν αὐτὴν παρεχόμενον, ἰταμωτέραν ὁδὸν ἔγνωσαν ἐπὶ τὰ πράγματα πορεύεσθαι, δι´ ἧς καταπλήξονται μὲν τὸν δῆμον, ἀναβαλοῦσι δὲ τὸν ὕπατον. πρῶτον μὲν κατεσκεύασαν φήμας λέγεσθαι κατὰ τὴν πόλιν παντοδαπάς· ἔπειτ´ ἐξ ἑωθινοῦ καθεζόμενοι δι´ ὅλης ἡμέρας συνήδρευον ἐν τῷ φανερῷ, μεταδιδόντες οὐθενὶ τῶν ἔξωθεν οὔτε βουλεύματος οὔτε λόγου. ἐπεὶ δὲ καιρὸς ἐπιτήδειος ἔδοξεν αὐτοῖς εἶναι πράττειν τὰ βεβουλευμένα, πλασάμενοι γράμματα καὶ ταῦτα παρασκευάσαντες ἀναδοθῆναι σφίσιν ὑπ´ ἀνδρὸς ἀγνῶτος καθημένοις ἐν ἀγορᾷ, ὡς διῆλθον αὐτά, παίοντες τὰ μέτωπα καὶ κατηφεῖς τὰς ὄψεις ποιήσαντες ἀνίστανται. πολλοῦ δὲ συνδραμόντος ὄχλου καὶ μέγα τι κακὸν ἐν τοῖς γράμμασιν ἐνεῖναι γεγραμμένον μαντευομένου σιωπὴν προκηρύξαντες εἶπον· ἐν ἐσχάτοις ἐστὶν ὑμῖν κινδύνοις, πολῖται, τὸ δημοτικόν· καὶ εἰ μὴ θεῶν τις εὔνοια προείδετο τῶν ἄδικα πάσχειν μελλόντων, εἰς δεινὰς ἂν ἅπαντες ἤλθομεν συμφοράς. αἰτούμεθα δὲ ὑμᾶς βραχὺν ἐπισχεῖν χρόνον, ἕως τῇ βουλῇ δηλώσωμεν τὰ προσαγγελθέντα καὶ μετὰ κοινῆς γνώμης πράξωμεν τὰ δέοντα. Ταῦτ´ εἰπόντες ᾤχοντο πρὸς τοὺς ὑπάτους. ἐν ὅσῳ δὲ βουλὴ συνήγετο χρόνῳ, πολλοὶ καὶ παντοδαποὶ λόγοι κατὰ τὴν ἀγορὰν ἐγίνοντο, τῶν μὲν ἐκ παρασκευῆς παρηγγέλλετο αὐτοῖς ὑπὸ τῶν δημάρχων κατὰ συστροφὰς λαλούντων, τῶν δέ, μάλιστα ἐδεδοίκεσαν μὴ γένηται, ταῦτα ὡς ἀπηγγελμένα τοῖς δημάρχοις λεγόντων. ἔφη δ´ μέν τις Αἰκανοὺς καὶ Οὐολούσκους ὑποδεξαμένους Καίσωνα Κοίντιον τὸν ὑπὸ τοῦ δήμου καταδικασθέντα ᾑρῆσθαι στρατηγὸν αὐτοκράτορα τῶν ἐθνῶν καὶ πολλὰς δυνάμεις ἀγείραντα μέλλειν ἐπὶ τὴν Ῥώμην ἐλαύνειν· δέ τις ἀπὸ κοινῆς γνώμης τῶν πατρικίων τὸν ἄνδρα κατάγεσθαι ξενικαῖς δυνάμεσιν, ἵνα φυλακὴ καταλυθείῃ νῦν τε καὶ εἰς τὸν λοιπὸν χρόνον τῶν δημοτικῶν· δέ τις οὐχ ἅπαντας εἶναι τοὺς πατρικίους ἔφη τοὺς ταῦτα βεβουλευμένους, ἀλλὰ μόνους τοὺς νέους. ἐτόλμων δέ τινες λέγειν, ὅτι καὶ ἐντὸς τῆς πόλεως ἀνὴρ εἴη κρυπτόμενος καὶ μέλλοι καταλαμβάνεσθαι τῶν τόπων τοὺς ἐπικαιροτάτους. ὅλης δὲ κραδαινομένης ἐπὶ τῇ προσδοκίᾳ τῶν δεινῶν τῆς πόλεως, καὶ πάντων ἀλλήλους ἐχόντων δι´ ὑποψίας καὶ φυλακῆς, οἱ μὲν ὕπατοι τὴν βουλὴν ἐκάλουν, οἱ δὲ δήμαρχοι παρελθόντες ἐδείκνυσαν τὰ προσαγγελλόμενα. ἦν δὲ τοὺς λόγους ὑπὲρ αὐτῶν ποιούμενος Αὖλος Οὐεργίνιος καὶ ἔλεξε τοιάδε· [10,9] CHAPITRE TROISIEME. I. Sous le consulat de Publius Valerius Poplicola et de Caius Claudius Sabinus, la ville de Rome se vit menacée de la plus terrible guerre qu'elle eût eu jusqu'alors à soutenir contre les peuples voisins. Les séditions intestines jetèrent la république dans ce danger évident, comme il avait été prédit par les oracles des Sibylles, et annoncé par les prodiges de l'année précédente. Nous allons rapporter les causes de cette guerre, et la conduite que gardèrent les consuls pendant le temps du péril. II. Les tribuns, que le peuple avait continués en charge dans l'espérance de faire passer la loi, voyant que Caius Claudius un des consuls avait hérité de la haine implacable de ses ancêtres contre les plébéiens, et qu'il était prêt à s'opposer de toutes ses forces à leurs entreprises, désespérant d'ailleurs de réprimer par voies de fait la faction trop puissante des jeunes patriciens qui poussaient leur hardiesse jusqu'à l'effronterie et la fureur, remarquant que pour comble de disgrâce la plus grande partie du peuple gagné par les caresses des patriciens, n'était plus si empressé à demander la confirmation de la loi : les tribuns, dis- je, résolurent de pousser les affaires sans aucun ménagement, afin d'intimider le peuple, et de renverser les projets du consul. D'abord ils répandent divers bruits dans la ville. Ensuite ils s'attroupent publiquement, restent assis depuis le matin jusqu'au soir, et délibèrent à la vue de tout le monde sur ce qu'ils doivent faire, n'admettant à leur conseil et dans leurs délibérations que ceux qui sont de leur cabale. Enfin, dès que l'occasion leur paraît favorable pour exécuter leur dessein, ils contrefont des lettres, et prennent des mesures afin que quelque inconnu les leur remette entre les mains pendant qu'ils seraient assis dans la place publique. Celui qu'ils en avaient chargé, leur rend ces lettres : ils en font la lecture, ils se lèvent aussitôt de leurs sièges, ils se frappent le front, et baissent les yeux en signe de tristesse. III. Dans le moment le peuple accourt à eux : chacun est persuadé que ces lettres contiennent quelque fâcheuse nouvelle. Les tribuns se font faire silence, et parlent ainsi. « Romains, le peuple est menacé d'un danger extrême, et si quelque dieu propice n'avait soin de protéger ceux qui sont sur le point d'éprouver des maux qu'ils n'ont pas mérités, nous serions tous enveloppés dans les malheurs les plus terribles. Nous vous prions de demeurer ici un peu de temps, jusqu'à ce que nous ayons annoncé au sénat ce qu'on nous mande, afin de délibérer ensemble, et de prendre d'un commun consentement les mesures nécessaires pour le bien commun ». A ces mots ils vont trouver les consuls. Pendant que le sénat s'assemblait, on tenait différents propos dans la place publique. Les uns faisaient des discours faits exprès, suivant les ordres qu'ils en avaient reçus des tribuns. Les autres frappés de l'idée des malheurs dont on était menacé, assuraient que c'était telle et telle chose qu'on avait mandée aux tribuns. L'un disait que les Aeques et les Volsques ayant reçu Caeson Quintius condamné par le peuple, l'avaient élu général des deux nations, et qu'il préparait à attaquer Rome avec une nombreuse armée. L'autre prétendait que Caeson d'intelligence avec les patriciens, s'approchait à la tête des troupes étrangères, dans le dessein de détruire, tant pour le présent que pour l'avenir, la puissance des plébéiens, et de rompre toutes leurs mesures. Celui-ci n'attribuait pas la prétendue conspiration à tout le corps de la noblesse, mais seulement à la jeunesse patricienne. Quelques-uns même ne craignaient pas de dire que Caeson Quincius caché dans la ville, cherchait à s'emparer des citadelles et des lieux les plus forts.  IV. Pendant que toute la ville était ainsi en émotion dans l'attente de quelque grand malheur, et que tous les Romains étaient en défiance et en garde l'un contre l'autre, les consuls convoquent le sénat. Les tribuns se rendent les premiers à l'assemblée, et font le rapport de ce qu'on leur a mandé. Aulus Virginius parla en ces termes au nom de tout le collège.


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Dernière mise à jour : 20/08/2009