HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

Chapitre 43

  Chapitre 43

[10,43] Μετ´ οὐ πολὺ δὲ πάλιν τῶν δημάρχων τὸν ὑπὲρ τοῦ νόμου εἰσφερόντων λόγον αἰφνιδίως τις ἀπαγγελεῖσα πολεμίων ἔφοδος ἐπὶ τὴν τῶν Τυσκλάνων πόλιν, αἰτία κωλύσεως ἀποχρῶσα ἐγένετο. τῶν γὰρ Τυσκλάνων κατὰ πλῆθος εἰς τὴν Ῥώμην ἀφικομένων καὶ λεγόντων, ὅτι δυνάμει πολλῇ πάρεισιν ἐπ´ αὐτοὺς Αἰκανοὶ καὶ τὴν μὲν χώραν αὐτῶν ἤδη διηρπάκασι, τὴν δὲ πόλιν, ἐὰν μή τις γένηται ταχεῖα ἐπικουρία, φθάσουσιν ἐντὸς ὀλίγων ἡμερῶν ἀράμενοι, μὲν βουλὴ τοὺς ὑπάτους αὐτοῖς ἐψηφίσατο βοηθεῖν ἀμφοτέρους, οἱ δ´ ὕπατοι στρατολογίαν προθέντες ἐκάλουν τοὺς πολίτας ἅπαντας ἐπὶ τὰ ὅπλα. ἐγένετο μὲν οὖν τις καὶ τότε στάσις ἐναντιουμένων τῇ καταγραφῇ τῶν δημάρχων καὶ τὰς ἐκ τῶν νόμων τιμωρίας οὐ συγχωρούντων ποιεῖσθαι κατὰ τῶν ἀπειθούντων· ἔπραξαν δ´ οὐθέν. συνελθοῦσα γὰρ βουλὴ γνώμην ἀπεδείξατο, τοὺς πατρικίους ἐπὶ τὸν πόλεμον ἐξιέναι σὺν τοῖς ἑαυτῶν πελάταις, τῶν δ´ ἄλλων πολιτῶν τοῖς μὲν βουλομένοις μετέχειν τῆς στρατείας ἐπὶ σωτηρίᾳ τῆς πατρίδος γινομένης ὅσια εἶναι τὰ πρὸς θεούς, τοῖς δ´ ἐγκαταλείπουσι τοὺς ὑπάτους τἀναντία. ὡς δ´ ἀνεγνώσθη τὸ δόγμα τῆς βουλῆς ἐν τῇ ἐκκλησίᾳ, πολλοὶ καὶ τοῦ δήμου τὸν ἀγῶνα ἑκόντες ὑπέμειναν· οἱ μὲν ἐπιεικέστατοι δι´ αἰσχύνην, εἰ μηδὲν ἐπικουρήσουσι πόλει συμμάχῳ διὰ τὴν πρὸς αὐτοὺς εὔνοιαν ἀεί τι πρὸς τῶν ἐχθρῶν βλαπτομένῃ· ἐν οἷς ἦν καὶ Σίκκιος ἐκεῖνος κατηγορήσας ἐν τῷ δήμῳ τῶν σφετερισαμένων τὴν δημοσίαν γῆν, σπεῖραν ἐπαγόμενος ὀκτακοσίων ἀνδρῶν, οἳ στρατεύεσθαι μὲν οὐκέτι ὥραν εἶχον, ὥσπερ οὐδ´ ἐκεῖνος, οὐδ´ ἔπιπτον ὑπὸ τὰς ἀνάγκας τῶν νόμων, τιμῶντες δὲ τὸν ἄνδρα διὰ πολλὰς καὶ μεγάλας εὐεργεσίας, ἐξιόντος ἐπὶ τὸν πόλεμον οὐκ ἐδικαίωσαν ἀπολείπεσθαι. καὶ ἦν τοῦτο τὸ μέρος τῆς ἐξελθούσης τότε δυνάμεως ἐμπειρίᾳ τε ἀγώνων καὶ τῇ παρὰ τὰ δεινὰ εὐτολμίᾳ μακρῷ τοῦ ἄλλου ἄμεινον. οἱ δὲ πολλοὶ χάριτι καὶ παρακλήσει τῶν πρεσβυτάτων ὑπαχθέντες εἵποντο. ἦν δέ τι μέρος, τῶν ὠφελειῶν ἕνεκα τῶν ἐν ταῖς στρατείαις γινομένων πάντα κίνδυνον ἕτοιμον ἦν ὑπομένειν. καὶ δι´ ὀλίγου χρόνου δύναμις ἐξῆλθε πλήθει τε ἀποχρῶσα καὶ παρασκευαῖς κεχρημένη λαμπροτάταις. οἱ μὲν οὖν πολέμιοι προακούσαντες, ὅτι μέλλουσιν ἐπ´ αὐτοὺς ἐξάγειν Ῥωμαῖοι στρατιάν, ἀπῆγον ἐπ´ οἴκου τὰς δυνάμεις. οἱ δ´ ὕπατοι κατὰ σπουδὴν ἐλαύνοντες καταλαμβάνουσιν ἐστρατοπεδευκότας αὐτοὺς πόλεως Ἀντίου πλησίον ἐν ὑψηλῷ καὶ ἀποτόμῳ χωρίῳ καὶ τίθενται τὴν παρεμβολὴν τῆς ἐκείνων οὐ πρόσω. τέως μὲν οὖν ἐν ταῖς ἑαυτῶν ἐπέμενον ἀμφότεροι παρεμβολαῖς, ἔπειτα καταφρονήσαντες τῶν Ῥωμαίων Αἰκανοὶ τῆς οὐ προεπιχειρήσεως καὶ πλῆθος οὐχ ἱκανοὺς εἶναι νομίσαντες ἀγοράς τ´ αὐτῶν περιέκοπτον ἐξιόντες καὶ τοὺς ἐπὶ προνομὴν ἀποστελλομένους χόρτον ἵπποις ἀνεκρούοντο καὶ τοῖς πρὸς ὑδρείαν καταβαίνουσιν αἰφνιδίως ἐπετίθεντο, προὐκαλοῦντό τ´ αὐτοὺς πολλάκις εἰς μάχην. [10,43] XXVIII. Quelque temps après, les tribuns recommencèrent à parler de la loi : mais la nouvelle imprévue de l'irruption des ennemis sur les terres de Tusculum, déconcerta toutes leurs mesures, et fit échouer leurs entreprises. Les Tusculans arrivés à Rome en très grand nombre, annoncent que les Aeques étaient en campagne avec une puissante armée, qu'ils avaient déjà pillé leurs terres ; et que si la république ne les secourait promptement, leur ville serait emportée dans peu de jours. XXIX. Le sénat sur ces avis, donne ordre aux deux consuls d'aller au secours des Tusculans. Ces magistrats font leurs diligences, ils ordonnent à tous les citoyens de s'enrôler et de prendre les armes dans cette guerre. Mais toutes ces démarches ne servent qu'à exciter de nouveaux troubles. Les tribuns mettent obstacle à l'enrôlement, et prenant sous leur protection ceux qui refusent de servir, ils empêchent les consuls de les punir selon les lois. Leur opposition néanmoins n'eut aucune suite fâcheuse, et leurs entreprises n'aboutirent à rien. Le sénat assemblé, fait prendre les armes aux familles patriciennes et à leurs clients. Il déclare en même temps que les autres citoyens qui s'offriront de bonne volonté à servir dans cette campagne qu'on n'entreprend que pour le salut de la république, seront conservés dans tous les droits de la religion et dans la communion des choses saintes: il menace au contraire ceux qui abandonneront les consuls, de les regarder comme des impies, comme l'objet de la colère des dieux, et comme exclus de la société civile. XXX. Cette déclaration du sénat fut lue et publiée en pleine assemblée, et fit beaucoup d'impression sur les esprits les plus mutins. La plupart des plébéiens qui avaient l'esprit bien fait, s'offrirent à servir dans cette guerre : ils eurent honte d'abandonner une ville alliée, toujours harcelée par les ennemis pour l'amour des Romains. Siccius même qui avait si fort invectivé dans une assemblée du peuple contre ceux qui s'étaient emparés des terres publiques, fut de ce nombre. Il avait avec lui une cohorte de huit cents hommes. Exempts par leur âge, aussi bien que Siccius de l'obligation de servir, ils ne pouvaient y être contraints par les lois. Cependant ils ne purent pas se résoudre à l'abandonner dans cette expédition. Pleins de respect pour leur commandant, et pénétrés de la plus vive reconnaissance envers Siccius qui leur avait  rendu plusieurs services importants, ils voulurent le suivre. Ce régiment était composé de soldats beaucoup plus habiles, plus hardis et plus expérimentés que tous les autres qui firent alors la campagne. Plusieurs citoyens gagnés par les prières et par les sollicitations des plus anciens sénateurs, suivirent l'exemple de ceux-ci. D'autres s'offrirent d'eux-mêmes, prêts à s'exposer à toutes sortes de périls, pour avoir part au butin et aux avantages de la guerre, de sorte qu'en très peu de temps, les Romains mirent sur pied une armée nombreuse et magnifiquement équipée. XXXI. A la première nouvelle de leur marche, les ennemis décampèrent pour de retirer dans leurs villes. Mais les consuls firent si prompte diligence, que les ayant joints auprès de la ville d'Antium, où ils avaient assis leur camp sur une hauteur escarpée, ils de portèrent a peu de distance de leurs lignes. D'abord chacun demeura dans son camp sans de montrer au dehors. Les Aeques ensuite conçurent un grand mépris pour les Romains ; ils les regardaient comme des lâches qui n'osaient leur livrer bataille, et jugeant par cette contenance qu'il fallait qu'ils fussent en fort petit nombre, ils commencèrent à leur couper les vivres. Ils repoussaient avec leur cavalerie ceux qui allaient au fourrage, tombaient subitement sur les soldats qui cherchaient de l'eau, et faisaient de fréquentes tentatives pour engager un combat.


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Dernière mise à jour : 20/08/2009