Texte grec :
[8,9] Τοιαῦτα μὲν ὁ Μάρκιος εἶπεν. οἱ δὲ Οὐολοῦσκοι
λέγοντός τε τοῦ ἀνδρὸς ἔτι δῆλοι ἦσαν ἀγάμενοι τοὺς λόγους, καὶ
ἐπειδὴ ἐπαύσατο μεγάλῃ βοῇ
πάντες ἐπεσήμηναν ὡς τὰ κράτιστα ὑποθεμένῳ λόγον
τ´ οὐθενὶ προθέντες ἐπικυροῦσι τὴν γνώμην. γραφέντος δὲ τοῦ
δόγματος εὐθὺς ἐξ ἑκάστης πόλεως τοὺς
ἐπιφανεστάτους ἄνδρας ἑλόμενοι πρεσβευτὰς εἰς τὴν
Ῥώμην ἀπέστειλαν· τῷ δὲ Μαρκίῳ ψηφίζονται βουλῆς
τε μετουσίαν ἐν ἁπάσῃ πόλει καὶ ἀρχὰς ἐξεῖναι πανταχόσε
μετιέναι καὶ τῶν ἄλλων, ὁπόσα τιμιώτατα ἦν παρ´
αὐτοῖς, μετέχειν. καὶ πρὶν ἢ τὰς Ῥωμαίων ἀποκρίσεις
ἀναμεῖναι, πάντες ἔργου εἴχοντο παρασκευαζόμενοι τὰ
πολέμια· ὅσοι τ´ ἦσαν αὐτῶν ἄθυμοι τέως κακωθέντες
ἐν ταῖς προτέραις μάχαις, τότε πάντες ἐπερρώσθησαν
ὡς τὴν Ῥωμαίων καθαιρήσοντες ἰσχύν. οἱ δ´ εἰς τὴν
Ῥώμην ἀποσταλέντες ὑπ´ αὐτῶν πρέσβεις καταστάντες
ἐπὶ τὴν βουλὴν ἔλεγον· Ὅτι Οὐολούσκοις περὶ πολλοῦ
ἐστι καταλύσασθαι τὰ πρὸς Ῥωμαίους ἐγκλήματα καὶ
τὸν λοιπὸν χρόνον εἶναι φίλοις καὶ συμμάχοις ἄνευ
δόλου καὶ ἀπάτης. ἔσεσθαι δὲ τὸ πιστὸν αὐτοῖς τῆς
φιλίας βέβαιον ἀπέφαινον, εἰ κομίσαιντο γῆν τε τὴν
ἑαυτῶν καὶ πόλεις, ἃς ὑπὸ Ῥωμαίων ἀφῃρέθησαν· ἄλλως
δ´ οὔτ´ εἰρήνην οὔτε φιλότητα βεβαίαν ὑπάρξειν αὐτοῖς· τὸ γὰρ
ἀδικούμενον ἀεὶ πολέμιον εἶναι τῷ πλημμελοῦντι φύσει. ἠξίουν
τε μὴ καταστῆσαι σφᾶς εἰς
ἀνάγκην πολέμου τῶν δικαίων ἀποτυγχάνοντας.
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Traduction française :
[8,9] XV. TEL fut le discours de Marcius. Pendant qu'il parlait encore, les
Volsques l'écoutaient avec admiration. Après qu'il eut fini, ils témoignèrent
tous avec de grands cris qu'ils trouvaient ses conseils merveilleux, si bien
que sans délibérer plus longtemps, on embrassa son sentiment tout d'une
voix. Ils firent ensuite un décret et députèrent à Rome les plus
considérables de chaque ville. Quant à Marcius, ils lui accordèrent non
seulement le rang de sénateur dans quelque ville de leur nation que ce
pût être, mais aussi le droit d'entrer dans la magistrature et de participer
à tout ce qu'il y avait de plus honorable dans leur république. Aussitôt ils
mirent la main à l'œuvre sans attendre la réponse des Romains, et
on commença à faire des préparatifs de guerre. Alors tous ceux dont le
cœur était abattu par les échecs qu'on avait reçus dans les batailles
précédentes, reprirent courage et conçurent de nouvelles espérances de
détruire la puissance des Romains.
XVI. Pendant que cela se passait, les ambassadeurs qu'ils avaient
envoyés à Rome furent admis à l'audience dans une assemblée du sénat.
Ils dirent que les Volsques avaient fort à cœur de vider tous leurs
différends avec les Romains, pour être dans la suite et leurs alliés et leurs
amis sans fraude ni tromperie : que le seul moyen d'entretenir une amitié
stable et sincère, était de leur rendre leurs terres et leurs villes, dont les
Romains s'étaient emparés : qu'autrement il n'y aurait jamais de paix
stable ni de véritable amitié entre les deux peuples, parce que quiconque
se voit insulté, est naturellement ennemi de celui qui le maltraite. En
même temps ils prièrent le sénat de ne les pas mettre par un déni de
justice dans la triste nécessité de faire la guerre.
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