[7,73] Λοιπὸν δ´ ἔτι μοι καὶ περὶ τῶν ἀγώνων,
οὓς μετὰ τὴν πομπὴν ἐπετέλουν, ὀλίγα διελθεῖν. πρῶτος
ὁ τῶν τεθρίππων τε καὶ συνωρίδων καὶ τῶν
ἀζεύκτων ἵππων ἐγίνετο δρόμος, ὡς παρ´ Ἕλλησι τὸ
ἀρχαῖον Ὀλυμπίασί τε καὶ μέχρι τοῦ παρόντος. ἐν δὲ
ταῖς ἱππικαῖς ἁμίλλαις ἐπιτηδεύματα δύο τῶν πάνυ
παλαιῶν ὡς ἐξ ἀρχῆς ἐνομοθετήθη φυλαττόμενα ὑπὸ
Ῥωμαίων μέχρι τῶν κατ´ ἐμὲ διάκειται χρόνων, τό τε
περὶ τὰ τρίπωλα τῶν ἁρμάτων, ὃ παρ´ Ἕλλησι μὲν
ἐκλέλοιπεν, ἀρχαῖον ὂν ἐπιτήδευμα καὶ ἡρωικόν, ᾧ
ποιεῖ τοὺς Ἕλληνας Ὅμηρος ἐν ταῖς μάχαις χρωμένους·
δυσὶ γὰρ ἵπποις ἐζευγμένοις, ὃν τρόπον ζεύγνυται συνωρίς,
τρίτος παρείπετο σειραῖος ἵππος ῥυτῆρι συνεχόμενος, ὃν ἀπὸ τοῦ
παρῃωρῆσθαί τε καὶ μὴ συνεζεῦχθαι παρῄορον ἐκάλουν οἱ
παλαιοί· ἕτερον δὲ παρ´
ὀλίγαις ἔτι φυλαττόμενον πόλεσιν Ἑλληνίσιν ἐν ἱερουργίαις τισὶν
ἀρχαϊκαῖς, ὁ τῶν παρεμβεβηκότων τοῖς
ἅρμασι δρόμος. ὅταν γὰρ τέλος αἱ τῶν ἱππέων ἅμιλλαι
λάβωνται, ἀποπηδῶντες ἀπὸ τῶν ἁρμάτων οἱ παροχούμενοι τοῖς
ἡνιόχοις, οὓς οἱ ποιηταὶ μὲν παραβάτας,
Ἀθηναῖοι δὲ καλοῦσιν ἀποβάτας, τὸν σταδιαῖον ἁμιλλῶνται
δρόμον αὐτοὶ πρὸς ἀλλήλους. τελεσθέντων δὲ
τῶν ἱππικῶν δρόμων οἱ τοῖς ἑαυτῶν σώμασιν ἀγωνιζόμενοι τότ´
εἰσῄεσαν δρομεῖς τε καὶ πύκται καὶ παλαισταί. τρία γὰρ
ἀθλήματα παρὰ τοῖς ἀρχαίοις Ἕλλησι
ταῦτ´ ἦν, ὡς Ὅμηρος ἐπὶ τῇ Πατρόκλου δηλοῖ ταφῇ.
ἐν δὲ τοῖς διὰ μέσου τῶν ἀθλημάτων χρόνοις Ἑλληνικώτατον καὶ
κράτιστον ἁπάντων ἐθῶν ἀπεδείκνυντο,
στεφανώσεις καὶ ἀναρρήσεις ποιούμενοι τιμῶν, αἷς
ἐτίμων τοὺς ἑαυτῶν εὐεργέτας, ὡς Ἀθήνησιν ἐν ταῖς
Διονυσιακαῖς ἐγίνετο θυσίαις, καὶ σκύλων, ὅσων ἐκ
πολέμων λάβοιεν, ἐπιδείξεις τοῖς εἰς θέαν συνεληλυθόσιν. ἀλλὰ
γὰρ ὑπὲρ μὲν τούτων οὔτε μηθένα ποιήσασθαι λόγον ἀπαιτούσης
τῆς ὑποθέσεως καλῶς εἶχεν,
οὔτε μηκύνειν πέρα τοῦ δέοντος ἥρμοττε. καιρὸς δ´
ἐπὶ τὴν ἀπολειπομένην διήγησιν ἐπανάγειν. ὡς γὰρ
δὴ τὰ περὶ τὸν ἀπαχθέντα ἐπὶ τιμωρίαν ὑπὸ τοῦ δεσπότου
καὶ προηγησάμενον τῆς πομπῆς ἔμαθεν ἡ βουλὴ
παρὰ τοῦ τὸ πραχθὲν ἀνανεωσαμένου, τοῦτον ὑπολαβοῦσα ὑπὸ
τοῦ θεοῦ λέγεσθαι τὸν οὐ καλὸν ἔπαρχον
τῶν ὀρχηστῶν, ὥσπερ ἔφην, ἀναζητήσασα τὸν τῷ θεράποντι
λωβησάμενον καὶ ζημίαν ἐπιβαλοῦσα, ἧς ἄξιος
ἦν, ἑτέραν ἐψηφίσατο τῷ θεῷ πομπὴν ἐπιτελεσθῆναι
καὶ ἀγῶνας ἐξ ἀρχῆς ἑτέρους ἀπὸ διπλασίων χρημάτων
ἢ πρότερον ἐγένοντο. καὶ τὰ μὲν ἐπὶ τούτων συντελεσθέντα
τῶν ὑπάτων τοιάδε ἦν.
| [7,73] X. IL me reste à dire quelque chose des combats et des jeux qui
suivaient la pompe. Le premier était la course des chevaux attelés quatre
ou deux ensemble, ou d'un cheval seul contre un autre cheval. Elle était
autrefois en usage chez les Grecs dans les jeux olympiques, et elle l'est
encore aujourd'hui. Dans ces combats de chevaux, il y a deux sortes
d'exercices des anciens Grecs que les Romains ont toujours observés
jusqu'à nos jours, tels qu'ils ont été établis et pratiqués dès le
commencement. L'un est celui du char attelé de trois chevaux qui est très
ancien, mais dont l'usage a cessé parmi les Grecs. Leurs héros s'en
servaient autrefois dans les combats, comme nous le témoigne Homère.
Outre les deux chevaux attelés de front, on en attachait un troisième avec
des courroies. Les anciens l'appelaient le cheval Paréore, parce qu'il était
attaché aux deux autres. L'autre exercice qu'un petit nombre de villes
Grecques observent encore aujourd'hui dans les cérémonies de quelques
anciens sacrifices, c'est la course de ceux qui se mettaient sur chaque
chariot auprès du cocher. Lorsque le combat des chevaux était fini, ces
hommes assis auprès du cocher sautaient à bas du chariot, couraient
ensemble dans la lice et se disputaient le prix de vitesse. Les poètes les
{appellent} Parabates et les Athéniens les nomment Apobates. Après que
la course des chevaux était achevée, ceux qui devaient combattre corps
à corps se présentaient dans l'arène, savoir, les coureurs, les lutteurs, et.
les athlètes destinés pour l'exercice du pugilat : ce sont les trois espèces
de combats autrefois en usage chez les Grecs, comme le dit Homère
dans les descriptions des jeux célébrés aux funérailles de Patrocle. Dans
les intervalles qui se trouvaient entre deux combats, ils couronnaient
leurs bienfaiteurs, faisaient leur éloge suivant la louable coutume des
Grecs, de même qu'il se pratiquait à Athènes pendant les fêtes de
Bacchus, et montraient à tous les spectateurs les dépouilles qu'ils avaient
remportées dans la guerre. Je n'ai pu me dispenser de faire cette
digression sur une matière où mon sujet semble m'avoir conduit
naturellement. Mais il ne convient pas que je m'y étende plus au long : il
est temps de reprendre le fil de mon histoire.
XI. QUAND le sénat entendit parler de cet esclave que son maitre
avait fait conduire au supplice devant la pompe des jeux, le fait lui parut
extraordinaire : il ne douta point que ce ne fut là le mauvais danseur dont
le dieu s'était plaint, comme nous avons dit ci-devant. Aussitôt on fit
chercher le maitre qui avait fait traiter si impitoyablement son esclave, et.
après lui avoir imposé l'amende et la punition qu'il méritait, le sénat
ordonna par un nouvel arrêt qu'on recommencerait à célébrer tout de
nouveau la pompe et les jeux à l'honneur de Jupiter avec la moitié plus de
magnificence et de dépense qu'auparavant. Et voila ce qui arriva sous ces
deux consuls.
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