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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 1

  Chapitre 1

[6,0] ΔΙΟΝΥΣΙΟΥ ΑΛΙΚΑΡΝΑΣΕΩΣ ΡΩΜΑΙΚΗΣ ΑΡΧΑΙΟΛΟΓΙΑΣ ΛΟΓΟΣ ΕΚΤΟΣ.
[6,0] ANTIQUITÉS ROMAINES DE DENYS DHALICARNASSE LIVRE SIXIÈME.
[6,1] Οἱ δ´ ἐν τῷ κατόπιν ἐνιαυτῷ τὴν ὕπατον ἀρχὴν παραλαβόντες, Αὖλος Σεμπρώνιος Ἀτρατῖνος καὶ Μάρκος Μηνύκιος, ἐπὶ τῆς ἑβδομηκοστῆς καὶ πρώτης ὀλυμπιάδος, ἣν ἐνίκα στάδιον Τισικράτης Κροτωνιάτης ἄρχοντος Ἀθήνησιν Ἱππάρχου, ἄλλο μὲν οὐδὲν οὔτε πολεμικὸν οὔτε πολιτικὸν ἱστορίας ἄξιον ἐπὶ τῆς ἑαυτῶν ἀρχῆς ἔπραξαν· αἵ τε γὰρ πρὸς Λατίνους ἀνοχαὶ πολλὴν αὐτοῖς ἀπὸ τῶν ἔξωθεν πολέμων παρέσχον εἰρήνην τε τῆς ἀναπράξεως τῶν δανείων κώλυσις, ἣν ἐψηφίσατο βουλή, τέως ἂν προσδοκώμενος πόλεμος εἰς ἀσφαλὲς ἔλθῃ τέλος, ἔπαυσε τοὺς ἐντὸς τείχους νεωτερισμούς, οὓς ἐποιοῦντο οἱ πένητες ἀφεῖσθαι τῶν χρεῶν ἀξιοῦντες δημοσίᾳ· δόγμα δὲ βουλῆς ἐκύρωσαν ἐπιεικέστατον, Λατίνοις ἀνδράσιν εἴ τινες ἔτυχον ἐκ τοῦ Ῥωμαίων ἔθνους συνοικοῦσαι γυναῖκες Ῥωμαίοις Λατῖναι, ἑαυτῶν εἶναι κυρίας, ἐάν τε μένειν θέλωσι παρὰ τοῖς γεγαμηκόσιν ἐάν τε {μή,} εἰς τὰς πατρίδας ἀναστρέφειν· τῶν δ´ ἐκγόνων τὰ μὲν ἄρρενα παρὰ τοῖς πατράσι μένειν, τὰς δὲ θηλείας καὶ ἔτι ἀγάμους ταῖς μητράσιν ἕπεσθαι· ἐτύγχανον δὲ πολλαὶ πάνυ γυναῖκες εἰς τὰς ἀλλήλων πόλεις ἐκδεδομέναι καὶ διὰ τὸ συγγενὲς καὶ διὰ φιλίαν, αἳ τυχοῦσαι τῆς ἐκ τοῦ ψηφίσματος ἀδείας ἐδήλωσαν ὅσην εἶχον ἐπιθυμίαν τῆς ἐν Ῥώμῃ διαίτης. αἵ τε γὰρ ἐν ταῖς Λατίνων πόλεσι Ῥωμαῖαι μικροῦ δεῖν πᾶσαι καταλιποῦσαι τοὺς ἄνδρας ὡς τοὺς πατέρας ἀνέστρεψαν, αἵ τε Ῥωμαίοις ἐκδεδομέναι Λατίνων πλὴν δυεῖν, αἱ λοιπαὶ τῶν πατρίδων ὑπεριδοῦσαι παρὰ τοῖς γεγαμηκόσιν ἔμειναν· οἰωνὸς εὐτυχὴς τῆς μελλούσης πόλεως ἐπικρατήσειν τῷ πολέμῳ. Ἐπὶ τούτων φασὶ τῶν ὑπάτων τὸν νεὼν καθιερωθῆναι τῷ Κρόνῳ κατὰ τὴν ἄνοδον τὴν εἰς τὸ Καπετώλιον φέρουσαν ἐκ τῆς ἀγορᾶς, καὶ δημοτελεῖς ἀναδειχθῆναι τῷ θεῷ καθ´ ἕκαστον ἐνιαυτὸν ἑορτάς τε καὶ θυσίας. τὰ δὲ πρὸ τούτων βωμὸν αὐτόθι καθιδρύσθαι λέγουσι {τὸν} ὑφ´ Ἡρακλέους κατεσκευασμένον, ἐφ´ οὗ τὰς ἐμπύρους ἀπαρχὰς ἔθυον Ἑλληνικοῖς ἔθεσιν οἱ τὰ ἱερὰ παρ´ ἐκείνου παραλαβόντες· τὴν δ´ ἀρχὴν τῆς ἱδρύσεως τοῦ ναοῦ τινες μὲν ἱστοροῦσι λαβεῖν Τῖτον Λάρκιον τὸν ὑπατεύσαντα τῷ πρόσθεν ἐνιαυτῷ, οἱ δὲ καὶ βασιλέα Ταρκύνιον τὸν ἐκπεσόντα τῆς ἀρχῆς· τὴν δὲ καθιέρωσιν τοῦ ναοῦ λαβεῖν Πόστομον Κομίνιον κατὰ ψήφισμα βουλῆς. τούτοις μὲν δὴ τοῖς ὑπάτοις εἰρήνης ὥσπερ ἔφην βαθείας ἐξεγένετο ἀπολαῦσαι. [6,1] CHAPITRE PREMIER. I. L'ANNEE suivante, qui était la première de la soixante-onzième olympiade, en laquelle Tisicrate de Crotone remporta le prix de la course, Hipparque étant archonte à Athènes, Aulus Sempronius Atratinus et Marcus Minucius furent créés consuls. II. LA trêve conclue avec les Latins leur donnait une entière sûreté du côté des guerres extérieures. L'ordonnance du sénat suspendait le recouvrement des dettes, jusqu'à ce que la guerre dont on était menacé, fût heureusement terminée ; elle arrêtait les séditions que la populace voulait exciter dans Rome en demandant qu'on lui accordât par un édit public l'abolition de ses dettes. Ainsi tout était tranquille, et ils ne firent rien de mémorable pendant leur consulat, ni au dehors, ni au dedans, sinon qu'ils confirmèrent un décret du sénat, portant que les femmes Latines qui auraient épousé des Romains recommandables par leur douceur et par leur prudence, de même que les Romaines qui s'étaient mariées chez les Latins, seraient entièrement libres, ou de rester avec leurs maris si elles voulaient, ou de s'en retourner dans leur pays, à condition néanmoins, que les enfants mâles resteraient avec leurs pères, et que les filles qui n'étaient point encore mariées, suivraient le parti que prendraient leurs mères. Il faut remarquer qu'il y avait beaucoup de Latines mariées aux Romains, et que plusieurs Romaines avaient épousé des Latins, tant à cause des liens du sang, que de ceux de l'amitié qui unissaient alors les deux nations. Le sénat leur ayant accordé pleine liberté de prendre là- dessus tel parti qu'il leur plairait, elles firent voir combien elles aimaient le séjour de Rome. Presque toutes les Romaines qui étaient dans le pays Latin, quittèrent leurs maris pour revenir chez leurs pères : au lieu que toutes les Latines, excepté deux, aimèrent mieux rester avec les Romains leurs époux, que de retourner dans leur patrie. Cette conduite était un heureux présage de la victoire que Rome devait remporter dans la guerre dont je parlerai bientôt. III. On dit que ce fut sous ce même consulat qu'on consacra un temple à Saturne dans la rue par où l'on monte de la place publique au Capitole, et qu'on lui institua des fêtes avec des sacrifices annuels qui se devaient faire aux dépens du public. On ajoute que dans ce même endroit Hercule érigea autrefois l'autel où les prêtres, à qui il avait donné le soin des choses sacrées, offraient les prémices des victimes qui devaient être jetées dans le feu suivant les cérémonies des Grecs. Quelques historiens attribuent l'inscription et la fondation de ce temple à Titus Largius consul de l'année précédente. D'autres la rapportent au roi Tarquin le superbe, c'est-à-dire, à celui qui fut détrôné. Mais à l'égard de la dédicace, ils assurent que Postumus Cominius fut chargé de la faire par ordonnance du sénat de Tarquin. Pendant tout le temps de la régence de ces deux consuls on jouit d'une paix profonde, comme j'ai déjà dit.


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Dernière mise à jour : 13/07/2009