HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 37

  Chapitre 37

[5,37] Ἐνιαυτῷ δὲ πέμπτῳ μετὰ τὴν ἐκβολὴν τοῦ βασιλέως, ὀλυμπιὰς μὲν ἦν ἐνάτη καὶ ἑξηκοστή, ἣν ἐνίκα στάδιον Ἰσχόμαχος Κροτωνιάτης τὸ δεύτερον, ἄρχων δ´ Ἀθήνησιν Ἀκεστορίδης, ὕπατοι δὲ Ῥωμαίων Μάρκος Οὐαλέριος ἀδελφὸς Οὐαλερίου Ποπλικόλα καὶ Πόπλιος Ποστόμιος Τούβερτος ἐπικαλούμενος. ἐπὶ τούτων ἕτερος ἐξεδέξατο Ῥωμαίους πόλεμος ἐκ τῶν ἔγγιστα οἰκούντων, ὃς ἤρξατο μὲν ἀπὸ λῃστηρίων, προὔβη δ´ εἰς πολλοὺς καὶ μεγάλους ἀγῶνας, ἐχώρησε μέντοι τελευτῶν εἰς διαλλαγὰς εὐπρεπεῖς ἐπὶ τῆς τετάρτης μετὰ τούσδε τοὺς ἄνδρας ὑπατείας πάντα τὸν μεταξὺ χρόνον πολεμηθείς. Σαβίνων γάρ τινες καταγνόντες ἀσθένειαν τῆς πόλεως ἐκ τοῦ Τυρρηνικοῦ πταίσματος, ὡς οὐκέτι τὴν ἀρχαίαν ἀξίωσιν ἀναληψομένης, ἐπετίθεντο τοῖς εἰς τὴν χώραν κατιοῦσιν ἐκ τῶν ἐρυμάτων λῃστήρια καταστησάμενοι, καὶ πολλὰ τοὺς γεωργοὺς ἔβλαπτον. ὑπὲρ ὧν ἀποστείλαντες οἱ Ῥωμαῖοι πρεσβείαν πρὶν ἐπὶ τὰ ὅπλα χωρῆσαι δίκας ᾔτουν καὶ τὸ λοιπὸν ἠξίουν μηδὲν εἰς τοὺς ἐργαζομένους τὴν γῆν παρανομεῖν. αὐθάδεις δὲ λαβόντες ἀποκρίσεις προεῖπον αὐτοῖς τὸν πόλεμον. καὶ γίνεται μὲν πρώτη ἔξοδος ἑνὸς τῶν ὑπάτων Οὐαλερίου σὺν ἱππεῦσι καὶ ψιλῶν τοῖς ἀκμαιοτάτοις αἰφνίδιος ἐπὶ τοὺς ληιζομένους τὴν χώραν καὶ φόνος τῶν καταληφθέντων ἐν ταῖς προνομαῖς συχνῶν ὄντων πολύς, οἷα εἰκὸς ἀνθρώπων ἀσυντάκτων τε καὶ οὐ προῃσθημένων τὴν ἔφοδον. ἔπειτα τῶν Σαβίνων πολλὴν ἀποστειλάντων ἐπ´ αὐτοὺς στρατιὰν ὑφ´ ἡγεμόνι τεταγμένην ἐμπείρῳ πολέμου Ῥωμαίων ἑτέρα γίνεται ἐπ´ αὐτοὺς ἔξοδος ἁπάσαις ταῖς δυνάμεσιν ἀγόντων ἀμφοτέρων τῶν ὑπάτων. Ποστόμιος μὲν οὖν πλησίον τῆς Ῥώμης ἐν ὀρεινοῖς τόποις κατεστρατοπέδευσε δεδιώς, μή τις ἔφοδος ἐκ τῶν φυγάδων ἐπ´ αὐτὴν γένηται αἰφνίδιος· Οὐαλέριος δ´ ἐγγὺς τῶν πολεμίων παρὰ ποταμὸν Ἀνίητα, ὃς ἐκ πόλεως μὲν Τιβύρων καθ´ ὑψηλοῦ πολὺς ἐκχεῖται σκοπέλου, φέρεται δὲ διὰ τῆς Σαβίνων τε καὶ Ῥωμαίων πεδιάδος ὁρίζων τὴν ἑκατέρων χώραν· συνάπτει δὲ τὸ ῥεῦμα τῷ Τεβέρει ποταμῷ καλὸς μὲν ὀφθῆναι, γλυκὺς δὲ πίνεσθαι. [5,37] CHAPITRE SIXIEME. I. LA cinquième année après qu'on eut chassé les rois tombait dans la soixante-neuvième olympiade, en laquelle Ischomaque de Crotone remporta le prix de la course, Acestoride étant pour la seconde fois archonte annuel à Athènes. Cette année Marcus Valerius, frère de Valerius Poplicola, fut fait consul à Rome avec Publius Postumius surnommé Tubertus. II. Sous leur consulat les Romains eurent une guerre à soutenir contre leurs voisins. Elle commença par des excursions et des brigandages qui furent suivis de plusieurs combats sanglants. Enfin elle fut terminée par une paix honorable La quatrième année, c'est-à-dire, sous le quatrième consulat après celui-ci, ayant duré pendant tout ce temps-là sans intermission. III. VOICI le sujet de cette guerre. Quelques Sabins croyant que la république affaiblie par l'échec qu'elle avait reçu dans la guerre des Tyrrhéniens, ne recouvrerait jamais sa première dignité, faisaient de fréquentes courses sur les paysans qui s'étaient retirés des châteaux dans leur maisons et les harcelaient fort par de continuels brigandages. Avant que de prendre les armes, les Romains envoyèrent demander satisfaction de cette insulte et sommèrent les Sabins de plus inquiéter les laboureurs par de pareilles hostilités. Mais ceux-ci ayant répondu fièrement à leurs députés, on fut obligé de leur déclarer la guerre. Le consul Valérius fit la première campagne contre eux avec l'élite de la cavalerie et de l'infanterie légère. Il les surprit dans le moment qu'ils ne s'attendaient à rien moins, et tombant sur une multitude de fourrageurs en désordre et dispersés de coté et d'autre pour butiner, il en fit un horrible carnage. IV. LES Sabins après cet échec levèrent une nombreuse armée dont ils donnèrent le commandement à un de leurs plus habiles généraux. Les Romains sortirent aussi pour faire contre eux une seconde campagne. Toutes leurs troupes se mirent en marche sous la conduite des deux consuls. Postumius assit son camp près de Rome sur des montagnes de peur que les exilés ne vinssent l'attaquer subitement. Pour Valérius il alla se porter à quelque distance des ennemis sur les bords du Teverone. C'est une rivière qui à la sortie de la ville de Tibur se précipite tout d'un coup du haut d'une roche escarpée ; elle roule ses eaux à travers les campagnes des Sabins et des Romains dont elle fait la séparation, et de là elle va se jeter dans le Tibre : les eaux sont très belles et fort agréables à boire. Le camp des Sabins était de l'autre côté du Teverone, pas loin de ce fleuve, sur une colline d'une pente douce et dans un poste peu avantageux.


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Dernière mise à jour : 25/06/2009