Texte grec :
[112] Διό μοι δοκεῖ, ἐπεὶ αὐτὸς ἧκεν ὡς ἡμᾶς οὐρανόθεν ὁ λόγος,
ἡμᾶς ἐπ' ἀνθρωπίνην ἰέναι μὴ χρῆναι διδασκαλίαν ἔτι, Ἀθήνας καὶ τὴν
ἄλλην Ἑλλάδα, πρὸς δὲ καὶ Ἰωνίαν πολυπραγμονοῦντας. Εἰ γὰρ ἡμῖν ὁ
διδάσκαλος ὁ πληρώσας τὰ πάντα δυνάμεσιν ἁγίαις, δημιουργίᾳ σωτηρίᾳ
εὐεργεσίᾳ, νομοθεσίᾳ προφητείᾳ διδασκαλίᾳ, πάντα νῦν ὁ διδάσκαλος
κατηχεῖ, καὶ τὸ πᾶν ἤδη Ἀθῆναι καὶ Ἑλλὰς γέγονεν τῷ (11.112.2) λόγῳ. Οὐ
γὰρ δὴ μύθῳ μὲν ἐπιστεύετε ποιητικῷ τὸν Μίνω τὸν Κρῆτα τοῦ Διὸς
ὀαριστὴν ἀναγράφοντι, ἡμᾶς δὲ ἀπιστήσετε μαθητὰς θεοῦ γεγονότας, τὴν
ὄντως ἀληθῆ σοφίαν ἐπανῃρημένους, ἣν φιλοσοφίας ἄκροι μόνον
ᾐνίξαντο, οἱ δὲ (11.112.3) τοῦ Χριστοῦ μαθηταὶ καὶ κατειλήφασι καὶ
ἀνεκήρυξαν. Καὶ δὴ καὶ πᾶς, ὡς ἔπος εἰπεῖν, ὁ Χριστὸς οὐ μερίζεται· οὔτε
βάρβαρός ἐστιν οὔτε Ἰουδαῖος οὔτε Ἕλλην, οὐκ ἄρρεν, οὐ θῆλυ· καινὸς δὲ
ἄνθρωπος θεοῦ πνεύματι ἁγίῳ μεταπεπλασμένος.
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Traduction française :
[112] Puisque le Verbe en personne est descendu parmi nous,
qu'avons nous besoin désormais de fréquenter les écoles des
philosophes? Pourquoi visiter encore Athènes, la Grèce et l'Ionie, pour
interroger laborieusement leur science? Si nous voulons prendre pour
maître celui qui a rempli l'univers par les merveilles de la puissance, de la
création, du salut, de la grâce, de la législation, de la prophétie et de la
doctrine, nous reconnaîtrons qu'il n'est pas une seule doctrine qu'il ne
communique, et le Verbe a fait de l'univers un sanctuaire qui parle aussi
éloquemment qu'Athènes et les écoles les plus vantées de la Grèce. Pour
vous qui, ajoutant foi aux mensonges de la fable, vous persuadez que le
Crétois Minos s'entretint familièrement avec Jupiter, vous sera-t-il si
difficile de croire que les Chrétiens, en devenant les disciples de Dieu,
sont les dépositaires de la véritable sagesse, de celle que les philosophes
les plus illustres n'ont fait que bégayer en termes obscurs, tandis que les
disciples du Christ l'ont recueillie et prêchée à la terre? Dans le Christ
d'ailleurs, point de division ni de partage, si je puis ainsi parler. Il n'est ni
Barbare, « ni juif, ni grec, ni homme, ni femme. » Il est l'homme nouveau,
transformé par le saint esprit de Dieu.
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