| [4,7] Καλὴ τοίνυν ἡ θάλασσα τῷ Θεῷ, καὶ διὰ τὴν ἐν τῷ βάθει
τῆς ἰκμάδος ὑποδρομήν· καλὴ καὶ διότι ποταμῶν οὖσα
δοχεῖον, εἰς ἑαυτὴν τὰ πανταχόθεν καταδέχεται ῥεύματα,
καὶ μένει τῶν ὅρων εἴσω τῶν ἑαυτῆς· καλὴ καὶ διότι τοῖς
ἀερίοις ὕδασιν ἀρχὴ τίς ἐστι καὶ πηγὴ, θαλπομένη μὲν τῇ 
ἀκτῖνι τοῦ ἡλίου, ἀποτιθεμένη δὲ τὸ λεπτὸν τοῦ ὕδατος διὰ
τῶν ἀτμῶν, ὅπερ ἑλκυσθὲν εἰς τὸν ἄνω τόπον, εἶτα καταψυχθὲν 
διὰ τὸ ὑψηλότερον γενέσθαι τῆς ἀπὸ τοῦ ἐδάφους
ἀνακλάσεως τῶν ἀκτίνων, καὶ ὁμοῦ τῆς ἐκ τοῦ νέφους
σκιᾶς τὴν ψύξιν ἐπιτεινούσης, ὑετὸς γίνεται, καὶ πιαίνει τὴν
γῆν. Καὶ τούτοις οὐδεὶς ἀπιστεῖ πάντως τοὺς ὑποκαιομένους
λέβητας ἐννοήσας, οἳ πλήρεις ὄντες ὑγροῦ, πολλάκις κενοὶ
κατελείφθησαν, εἰς ἀτμὸν παντὸς τοῦ ἑψομένου διακριθέντος. 
Ἀλλὰ καὶ αὐτό ἐστιν ἰδεῖν τὸ τῆς θαλάσσης ὕδωρ
παρὰ τῶν ναυτιλλομένων ἑψόμενον· οἳ τοὺς ἀτμοὺς σπόγγοις 
ὑποδεχόμενοι, τὴν χρείαν μετρίως ἐν ταῖς ἀνάγκαις
παραμυθοῦνται. Καλὴ δὲ καὶ ἄλλως παρὰ Θεῷ, ὅτι περισφίγγει 
τὰς νήσους, ὁμοῦ μὲν κόσμον αὐταῖς, ὁμοῦ δὲ καὶ
ἀσφάλειαν παρεχομένη δι´ ἑαυτῆς· ἔπειτα καὶ ὅτι τὰς
πλεῖστον ἀλλήλων διεστώσας ἠπείρους συνάπτει δι´ ἑαυτῆς,
ἀκώλυτον τοῖς ναυτιλλομένοις τὴν ἐπιμιξίαν παρεχομένη·
δι´ ὧν καὶ ἱστορίας τῶν ἀγνοουμένων χαρίζεται, καὶ πλούτου
πρόξενος ἐμπόροις γίνεται, καὶ τὰς τοῦ βίου χρείας ἐπανορθοῦται 
ῥᾳδίως, ἐξαγωγὴν μὲν τῶν περιττῶν τοῖς εὐθηνουμένοις 
παρεχομένη, ἐπανόρθωσιν δὲ τοῦ λείποντος χαριζομένη 
τοῖς ἐνδεέσι. Καὶ πόθεν ἐμοὶ ὅλον ἰδεῖν μετὰ ἀκριβείας
τῆς θαλάσσης τὸ κάλλος, ὅσον τῷ ὀφθαλμῷ τοῦ ποιήσαντος
κατεφάνη; Εἰ δὲ θάλασσα καλὴ καὶ ἐπαινετὴ τῷ Θεῷ, πῶς
οὐχὶ καλλίων ἐκκλησίας τοιαύτης σύλλογος, ἐν ᾗ συμμιγὴς 
ἦχος, οἷόν τινος κύματος ἠϊόνι προσφερομένου, ἀνδρῶν καὶ
γυναικῶν καὶ νηπίων, κατὰ τὰς πρὸς τὸν Θεὸν ἡμῶν
δεήσεις, ἐκπέμπεται. Γαλήνη δὲ βαθεῖα ἀσάλευτον αὐτὴν
διασώζει, τῶν πνευμάτων τῆς πονηρίας ταράξαι αὐτὴν τοῖς
αἱρετικοῖς λόγοις μὴ δυνηθέντων. Γένοισθε οὖν ἄξιοι τῆς
ἀποδοχῆς τοῦ Κυρίου, τὴν εὐταξίαν ταύτην ἐπὶ τὸ εὐπρεπέστατον διασώσαντες, ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ τῷ Κυρίῳ ἡμῶν, 
ᾧ ἡ δόξα καὶ τὸ κράτος εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν. 
 | [4,7] La mer est donc belle aux yeux de Dieu, 
parce qu'elle s'introduit dans les entrailles de la terre, et nous transmet 
l'eau dont nous avons besoin. Elle est belle encore, parce qu'étant le 
réservoir des fleuves, elle les reçoit de toutes parts dans son sein, sans 
que cependant elle passe ses bornes. Elle est belle encore, parce qu'elle 
est la source et  l’origine des eaux suspendues dans les airs. Echauffée 
par les rayons du soleil, elle laisse échapper par l’évaporation une eau 
volatilisée: cette eau, attirée à une certaine hauteur, et refroidie ensuite, 
parce qu'elle est trop élevée pour être frappée par la chaleur du sol 
terrestre, laquelle froideur de l’eau est augmentée encore par l'ombre de 
la nue qui la domine; cette eau, dis-je, se résout en pluie et engraisse la 
terre. On ne peut disconvenir de ces effets, si l'on considère les vases 
qui étant approchés du feu pleins d'eau, restent souvent vides, parce que 
toute l'eau se dissipe en vapeurs. Je dis plus, les navigateurs quelquefois 
font bouillir l'eau de la mer, et en recueillant les vapeurs dans des 
éponges, ils soulagent un peu par-là le besoin qui les presse. La mer est 
belle aux yeux de Dieu sous un autre rapport, parce quelle enchaîne
les îles, et qu'elle est à-la-fois leur ornement et leur sûreté; et encore 
parce qu'elle rapproche les contrées les plus éloignées les unes des 
autres, en facilitant aux navigateurs un commerce utile. Elle nous apprend 
par eux ce que nous ignorions; elle enrichit le commerçant, et fournit sans 
peine aux besoins de la vie, en procurant à ceux qui ont trop, l'exportation 
de leur superflu, et à ceux qui n’ont pas assez, l’importation de ce qui 
leur manque.
Mais puis-je découvrir toute la beauté de la mer, telle qu'elle paraît 
aux yeux de celui qui l'a faite ? Que si la mer est belle aux yeux de Dieu, 
si elle mérite son approbation, combien n'est pas plus belle encore cette 
assemblée chrétienne, dans laquelle les voix réunies des hommes, des 
femmes et des enfants, semblables aux flots qui viennent se briser sur le 
rivage, élèvent jusqu'au ciel les prières que nous adressons au Très-Haut! 
Un calme profond met cette assemblée à l'abri des tempêtes, parce que 
les esprits malins ne peuvent la troubler en y introduisant les hérésies. 
Soyez donc dignes des louanges de Dieu même, en observant avec la plus 
grande décence une exacte discipline, en Jésus-Christ notre Seigneur, à 
qui soient la gloire et l'empire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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