HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

τῶν



Texte grec :

[12,73] Τοιοῦτος ἐγεγόνει καὶ Πτολεμαῖος ὁ ἕβδομος Αἰγύπνου βασιλεύσας, ὁ αὑτὸν μὲν Εὐεργέτην ἀνακηρύττων, ὑπὸ δὲ ᾽Αλεξανδρέων Κακεργέτης ὀνομαζόμενος. Ποσειδώνιος γοῦν ὁ στωϊκός, συν αποδημήσας (549e) Σκιπίωνι τῷ ᾽Αφρικανῷ κληθέντι εἰς ᾽Αλεξάνδρειαν καὶ θεασάμενος αὐτόν, γράφει ἐν ἑβδόμῃ τῶν ῾Ιστοριῶν οὕτως· « Διὰ δὲ τρυφὴν διέφθαρτο τὸ σῶμα ὑπὸ παχύτητος καὶ γαστρὸς μεγέθους, ἣν δυσπερίληπτον εἷναι συνέραινεν· ἐφ' ἧς χιτωνίσκον ἐνδεδυκὼς ποδήρη μέχρι τῶν καρπῶν χειρίδας ἔχοντα. Προήει δὲ οὐδέποτε πεζὸς εἰ μὴ διὰ Σκιπίωνα.» Ὅτι δὲ τρυφῆς οὐκ ἦν ἀλλότριος ὁ βασιλεὺς οὗτος, αὐτὸς περὶ ἑαυτοῦ μαρτυρεῖ ἐν τῷ ὀγδόῳ τῶν ῾Υπομνημάτων διηγούμενος ὅπως τε ἱερεὺς ἐγένετο τοῦ ἐν Κυρήνῃ (549f) Απόλλωνος καὶ ὅπως δεῖπνον παρεσκεύασε τοῖς πρὸ αὐτοῦ γενομένοις ἱερεῦσι, γράφων οὕτως· « Ἀρτεμίτια μεγίστη ἑορτὴ, ἐν Κυρήνῃ, ἐν ᾗ ὁ ἱερεὺς τοῦ Απολλωνος (ἐνιαύσιος δ' ἐστί) δειπνίζει τοὺς πρὸ αὐτοῦ ἱερευσαμένους καὶ παρατίθησιν ἑκάστῳ τρύβλιον· τοῦτο δ' ἐστὶ κεραμεοῦν ἄγγος ἐπιδεχόμενον ὡς εἴκοσι ἀρτάβας, ἐν ᾧ πολλὰ μὲν τῶν ἀγριμαίων ἔγκειται πεπονημένα, πολλὰ δ' ἐσθ᾽ ὅτε καὶ τῶν ἡμέρων ὀρνίθων, ἔτι δὲ θαλαττίων (550) ἰχθύων ταρίχου τε ξενικοῦ πλείονα γένη· πολλάκις δέ τινες καὶ καθάριον ἀκολουθίσκον προσδιδόασιν. Ἡμεῖς δὲ περιειλόμεθα τὰ τοιαῦτα, φιάλας δ᾽ ὁλαργύρους κατασκευάσαντες, τὸ τίμημα ἔχουσαν ἑκάστην ἧς προειρήκαμεν δαπάνης, ἵππον τε κατεσκευασμένον σὺν ἱπποκόμῳ καὶ φαλάροις διαχρύσοις ἐδώκαμεν καὶ παρεκαλέσαμεν ἕκαστον ἐπὶ αὐτοῦ καθεσθέντα οἴκαδ' ἀπιέναι.» Εἰς πάχος δ᾽ ἐπεδεδώκει καὶ ὁ υἱὸς αὐτοῦ ᾽Αλέξανδρος, ὁ τὴν ἑαυτοῦ μητέρα ἀποκτείνας συμρασιλεύουσαν αὐτῷ. (550b) Φησὶ γοῦν περὶ αὐτοῦ Ποσειδώνιος ἐν τῇ ἑβδόμῃ καὶ τεσσαρακοστ ῇ τῶν ῾Ιστοριῶν οὕτως· « Ὁ δὲ τῆς Αἰγύπτου δυνάστης μισούμενος μὲν ὑπὸ τῶν ὄχλων, κολακευόμενος δ' ὑπὸ τῶν περὶ αὐτόν, ἐν πολλῇ δὲ τρυφῃ ζῶν, οὐδὲ ἀποπατεῖν οἷός τε ἦν, εἰ μὴ δυσὶν ἐπαπερειδόμενος ἐπορεύετο. Εἰς δὲ τὰς ἐν τοῖς συμποσίοις ὀρχήσεις ἀπὸ μετεώρων κλινῶν καθαλλόμενος ἀνυπόδητος συντονωτέρας αυτὰς τῶν ἠσκηκότων ἐποιεῖτο. »

Traduction française :

[12,73] Tel était également le septième Ptolémée qui régna sur l'Égypte, le roi qui se proclama lui même Bienfaiteur (Évergète), mais qui portait avant les Alexandrins le nom du malfaiteur (Kakergète). Le stoïcien Posidonius, qui voyagea avec Scipion l'Africain quand il fut invité à Alexandrie, et qui vit Ptolémée, écrit dans le septième livre de ses Histoires: Par son goût du luxe, son corps était devenu complètement corrompu de graisse et avec un ventre d'une telle taille qu'il aurait été difficile de le mesurer avec ses bras; pour le couvrir il portait un tunique qui lui descendait aux pieds et qui avait des manches jusqu'à ses poignets; et jamais il n'était allé dehors sauf pour accueillir Scipion. Que ce roi n'était pas étranger au luxe, cela est attesté par lui-même dans le huitième livre de ses Commentaires, quand il raconte comment il est devenu prêtre d'Apollon à Cyrène, et comment il organisa un banquet pour ceux qui avaient été prêtres avant lui; il écrit ceci: L'Artemitia est un fête très importante à Cyrène, où le prêtre d'Apollon (qui est choisi tous les ans) offre un banquet à ceux qui l'ont précédé dans cette charge, et il place devant chaque invité une coupe; c'est un récipient en terre cuite capable de contenir environ vingt artabae, dans lesquels sont placés beaucoup de gibiers, bien cuits, parfois également beaucoup de volailles domestiques, et plusieurs sortes de poissons de mer et de poissons fumés importés; quelques personnes ajoutent souvent en cadeau un petit esclave bien soigné. Mais nous avons supprimé toutes ces choses, et nous avons fourni des coupes en argent massif, chacune ayant une grande valeur comme nous l'avons montré dans les dépenses que avons mentionnées; et en plus nous avons ajouté un cheval, tous caparaçonné, avec un palefrenier et des freins marquetés d'or, et on laisse chaque invité quitter la maison avec cheval et cavalier. Le fils de Ptolémée Alexandre est également devenu de plus en plus gros - c'est lui qui tua sa propre mère quand elle gouvernait avec lui. Et Posidonius dit de lui, dans le quarante-septième livre de ses histoires: Le maître de l'Égypte, un homme qui fut détesté de son peuple, mais flatté par ses courtisans, vécut dans le grand luxe; mais il ne pouvait pas même sortir pour se soulager sans avoir deux hommes sur qui s'appuyer quand il marchait. Mais quand dans un banquet on se mettait à danser il sautait d'un haut divan nu-pieds comme il était, et exécutait les figures d'une façon plus animée que ceux qui en avaient la pratique.





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Dernière mise à jour : 24/11/2005