HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

οὐ



Texte grec :

[12,40] Οὐ μόνος δὲ ὁ Σαρδανάπαλλος διετέθρυπτο, ἀλλὰ καὶ ᾽Ανδρόκοττος ὁ Φρύξ. Καὶ γὰρ οὖτος ἐν ἐδέδυτοι ἀνθινὴν ἐσθῆτα καὶ γυναικὸς εὐπρεπέστερον ἐκοσμεῖτο, ὡς Μνασέας φησὶν ἐν τρίτῳ Εὐρώπης. Κλέαρχος δ' ἐν πέμπτῳ Βίων Σάγαρίν φησι τὸν Μαριανδυνὸν ὑπὸ τρυφῆς σιτεῖσθαι μὲν μέχρι γήρως ἐκ τοῦ τῆς τίτθης στόματος, ἵνα μὴ μασώμενος πονέσειεν, οὐ πώποτε δὲ τὴν χεῖρα κατωτέρω (530d) τοῦ ὀμφαλοῦ προενέγκασθαι. Διὸ καὶ ᾽Αριστοτέλης Ξενοκράτην τὸν Χαλκηδόνιονι σκώπτων ὅτι οὐρῶν οὐ προσῆγε τὴν χεῖρα τῷ αἰδοίῳ ἕλεγεν· Χεῖρες μὲν ἁγναί, φρὴν δ' ἔχει μίασμά τι. Κτησίας δὲ ἱστορεῖ ῎Ανναρον τὸν βασιλέως ὕπαρχον καὶ τῆς Βαβυλωνίας δυναστεύσαντα στολῇ χρῆσθαι γυναικείᾳ καὶ κόσμῳ, καὶ ὅτι βασιλέως δούλῳ ὄντι αὐτῷ εἰς τὸ δεῖπνον εἰσῄεσαν πεντήκοντα καὶ ἑκατὸν ψάλλουσαι καὶ ᾄδουσαι γυναῖκες· ἕψαλλον δὲ αὖται καὶ ᾖδον ἐκείνου δειπνοῦντος. (530e) Φοῖνιξ δ' ὁ Κολοφώνιος ποιητὴς περὶ Νίνου λέγων ἐν τῷ πρώτῳ τῶν ᾽Ιάμβων φησίν· Ἀνὴρ Νίνος τις ἐγένετ᾽, ὡς ἐγὼ κλύω, ᾽Ασσύριος· ὅστις εἶχε χρυσίου πόντον, τάλαντα πολλῷ πλέονα Κασπίης ψάμμου· ὃς οὐκ ἴδ᾽ ἀστέρ' οὐδ' ἰδὼν ἐδίζητο, οὐ παρ' μάγοισι πῦρ ἱερὸν ἀνέστησεν, ὥσπερ νόμος, ῥάβδοισι τοῦ θεοῦ ψαύων· οὐ μυθιήτης, οὐ δικασπόλος κεῖνος, οὐ λεωλογεῖν ἐμάνθαν', οὐκ ἀμιθρῆσαι, (530f) ἀλλ' ἦν ἄριστος ἐσθίειν τε καὶ πίνειν κἠρᾶν, τὰ δ' ἄλλα πάντα κατὰ πετρῶν ὤθει. Ὡς δ' ἀπέθαν ὡνήρ, πᾶσι κατέλιπε ῥῆσιν ὅκου Νίνος νῦν ἐστι καὶ τὸ σῆμ' ᾄδει· ἄκουσον, εἴτ' ᾽Ασσύριος εἴτε καὶ Μῆδος εἱς ἢ Κόραξος ἢ ἀπὸ τῶν ἄνω λιμνῶν Σινδὸς κομήτης· οὐ γὰρ ἀλλὰ κηρύσσω· ἐγὼ Νίνος πάλαι ποτ' ἐγενόμην πνεῦμα, νῦν δ' οὐκ ἔτ' οὐδέν, ἀλλὰ γῆ πεποίημαι. Ἔχω δ' ὁκόσον ἔδαισα χὠκόσ' ἤεισα χὠκοσσ' ἐράσθην........ τὰ δ' ὄλβι' ἡμέων, δήιοι, συνελθόντες (531) φέρουσιν, ὥσπερ ὠμὸν ἔριφον αἱ Βάκχαι. Ἐγὼ δ' ἐς Ἅιδην οὔτε χρυσὸν οὔθ' ἵππον οὔτ' ἀργυρῆν ἅμαξαν ᾠχόμην ἕλκων· σποδὸς δἐ πολλὴ χὠ μιτρηφόρος κεῖμαι.

Traduction française :

[12,40] Cependant Sardanapale n'était pas le seul à se dorloter, il y avait également Androcottus le Phrygien. Lui aussi portait des vêtements fleuris et se pomponnait plus qu'une femme, comme Mnaseas le dit dans son troisième livre sur l'Europe. Et Cléarque dans le cinquième livre de ses Vies dit que Sagaris le Mariandynien dans sa volupté s'est alimenté jusqu'à sa vieillesse aux lèvres de sa nourrice ne souhaitant pas s'ennuyer à mastiquer, et que jamais il ne porta la main plus bas que son nombril. A ce propos Aristote aussi disait en plaisanterie de Xénocrate de Chalcédon que quand il pissait il ne tenait jamais son sexe, et il disait: Mes mains sont pures, c'est mon esprit qui est corrompu. Ctésias cite cet Annarus, le vice-roi du grand roi et le souverain de Babylone, qui portait des vêtements et des ornements de femme, et bien qu'il fut lui-même un esclave du roi, il venait toujours dîner chez lui accompagné de cent-cinquante femmes, jouant de la harpe et chantant. Et elles continuaient à jouer et chanter pendant qu'il dînait. Le poète Phoenix de Colophon, parlant de Ninus dans le premier livre de ses Iambes dit: Il y avait un homme appelé Ninus, ainsi que je l'ai entendu dire, un Assyrien; il avait un océan d'or, des talents bien plus nombreux que les sables de la Caspienne; il n'a jamais regardé une étoile, et, s'il le faisait , il ne recherchait pas la signification; il ne s'occupait pas du feu sacré avec les mages comme le voulait la coutume en tendant les mains vers le dieu avec les baguettes; ce n'était pas un orateur, ni un législateur, il ne savait pas parler au peuple ni le compter, mais il était le meilleur pour manger et pour boire et pour aimer tandis qu'il jetait aux pierres toutes les autres affaires. Quand l'homme mourut, il laissa derrière lui une parole pour dire à tous les hommes où Ninus se trouve maintenant, et son tombeau la chante: Écoute, Assyrien ou Mède ou Coraxien ou Sindien chevelu des marais nordiques; j'étais jadis un souffle appelé Ninus, maintenant je ne suis plus rien que de la poussière. Je possède seulement ce que j' ai obtenu dans les banquets, dans le chant, dans l'amour ... Les ennemis sont venus et ont pillé notre richesse comme les Bacchantes déchirent la chair crue d'un enfant. Moi je suis allé vers Hadès en n'emmenant ni mon or ni mon cheval ni mon chariot en argent; moi qui portait la tiare, je gis ici, tas de poussière.





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Dernière mise à jour : 24/11/2005