HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

τῶν



Texte grec :

[12,38] Περὶ μὲν οὖν ἐθνῶν καὶ πόλεων τρυφῆς τοσαῦτα μνημονεύω. Περὶ δὲ τῶν κατ' ἄνδρα τάδ' ἤκουσα. Κτησίας ἐν τρίτῃ Περσικῶν καὶ πάντας μέν φησι τοὺς βασιλεύσαντας τῆς ᾽Ασίας περὶ τρυφὴν σπουδάσαι, μάλιστα δὲ Νινύαν τὸν Νίνου καὶ Σεμιράμιδος (528f) υἱόν. Καὶ οὗτος οὖν ἔνδον μένων καὶ τρυφῶν ὑπ' οὐδενὸς ἑωρᾶτο εἰ μὴ ὑπὸ τῶν εὐνούχων καὶ τῶν ἰδίων γυναικῶν, τοιοῦτος δ' ἦν καὶ Σαρδανάπαλλος, ὃν οἱ μὲν ᾽Ανακυνδαράξεω λέγουσιν υἱόν, οἱ δὲ ᾽Αναβαραξάρου. Ὅτε δὴ οὖν ᾽Αρβάκης, εἱς τῶν ὑπ' αὐτὸν στρατηγῶν Μῆδος γένος, διεπράξατο διά τινος τῶν εὐνούχων Σπαραμείζου θεάσασθαι Σαρδανάπαλλον καὶ μόλις αὐτῷ ἐπετράπη ἐκείνου ἐθελήσαντος, ὡς εἰσελθὼν εἷδεν αὐτὸν ὁ Μῆδος ἐψιμυθιωμένον καὶ κεκοσμημένον γυναικιστὶ, καὶ, μετὰ τῶν παλλακίδων ξαίνοντα (529) πορφύραν ἀναβάδην τε μετ' αὐτῶν καθήμενον, τὰς ὀφροῦς μεμελασμένον, γυναίκειαν δὲ στολὴν ἔχοντα καὶ κατεξυρημένον τὸν πώγωνα καὶ κατακεκιοηρισμένον (ἧν δὲ καὶ γάλακτος λευκότερος καὶ ὑπεγεγραπτο τοὺς οφθαλμούς) ἐπεὶ δὲ καὶ προσεῖδεν τὸν ᾽Αρράκην τὰ λευκὰ ἐπαναραλὼν τοῖν ὀφθαλμοῖν. Οἱ μὲν πολλοί, ὧν ἐστι καὶ Δοῦρις, ἱστοροῦσιν ὑπὸ τούτου ἀγανακτήσαντος εἰ τοιοῦτος αὐτῶν βασιλεύει συγκεντηθέντα ἀποθανεῖν. (529b) Κτησίας δὲ λέγει εἰς πόλεμον αὐτὸν κατασνῆναι καὶ ἀθροίσαντα πολλὴν στρατιὰν καὶ καταλυθέντα ὑπὸ τοῦ ᾽Αρράκου τελευτῆσαι ἑαυτὸν ἐμπρήσαντα ἐν τοῖς βασιλείοις, πυρὰν νήσαντα ὕψος τεσσάρων πλέθρων ἐφ' ἧς ἐπέθηκεν χρυσᾶς κλίνας ἑκατὸν καὶ πεντήκοντα καὶ ἴσας τραπεζάς καὶ ταύτας χρυσᾶς, ἐποίησε δὲ ἐν τῇ πυρᾷ καὶ οἴκημα ἑκατόμπεδον ἐκ ξύλων κἀνταῦθα κλίνας ὑπεστόρεσε καὶ κατεκνλίθη αὐτός τε μετὰ καὶ τῆς γυναικὸς καὶ αἱ ποιλλακίδες ἐν ταῖς ἄλλαις κλίναις, τοὺς γὰρ τρεῖς υἱοὺς καὶ δύο θυγατέρας ὁρῶν τὰ πράγματα κακούμενα προπεπόμφει εἰς Νίνον πρὸς τὸν ἐκεῖ βασιλέα, (529c) δοὺς αὐτοῖς τρισχίλια χρυσίου τάλαντα· ἐπεστέγασεν δὲ τὸ οἴκημα δοκοῖς μεγάλαις τε καὶ παχείαις, ἔπειτα ἐν κύκλῳ περιέθηκε πολλὰ ξύλα καὶ παχέα, ὥστε μὴ εἶναι ἔξοδον. Ἐνταῦθα ἐπέθηκεν μὲν χρυσίου μυριάδας χιλίας, ἀργυρίου δὲ μυρίας μυριάδας ταλάντων καὶ ἱμάτια καὶ πορφύρας καὶ στολὰς παντοδαπάς. Ἔπειτα ὑφάψαι ἐκέλευσε τὴν πυράν, καὶ ἐκαίετο πεντεκαίδεκα ἡμέρας. Οἱ δὲ ἐθαύμαζον ὁρῶντες τὸν καπνὸν καὶ ἐδόκουν αὐτὸν (529d) θυσίας ἐπιτελεῖν ταῦτα δὲ μόνοι ᾔδεσαν οἱ εὐνοῦχοι. Ὁ μὲν οὗν Σαρδανάπαλλος ἐκτόπως ἡδυπαθήσας ὡς ἐνῆν γενναίως ἐτελεύτησεν.

Traduction française :

[12,38] Et voilà tout dont je me souviens du luxe des nations et des villes. Et maintenant voila ce que je sais sur celui des individus. Ctésias dans le troisième livre de son histoire de Perse dit que tous ceux qui ont gouverné l'Asie se sont vautrés dans le luxe, mais surtout Ninyas le fils de Ninus et de Sémiramis. Il restait à l'intérieur et personne ne le vit jamais sauf ses eunuques et ses propres épouses. Tel était aussi Sardanapale, que certains considèrent comme le fils d'Anacyndaraxes, et d'autres celui d'Anabaraxares. Arbaces, un Mède de naissance, et un des généraux de son royaume, complota avec un eunuque appelé Sparameizes pour voir Sardanapale, et le roi donnant à contrecoeur son consentement, il fut autorisé à le voir; quand le Mède entra et vit le roi avec le visage maquillé de blanc et recouvert de bijoux comme une femme, cardant des laines pourpres en compagnie de ses concubines et assis parmi elles les genoux levés, les sourcils noircis, portant la robe de femme et se faisant raser complètement la barbe et le visage frotté à la pierre ponce (il était encore plus blanc que le lait, et ses paupières étaient peintes), et quand il regarda Arbaces il fit dégouliner le blanc de ses yeux; la plupart des historiens, et parmi eux Douris, disent que cet Arbaces, outragé en pensant qu'une telle personne devrait était son roi, le poignarda à mort. Mais Ctésias dit que le roi entra en guerre, et après avoir rassemblé une grande armée fut battu par Arbaces et mourut en se faisant brûler dans son palais; il entassa un bûcher de quatre cents pieds de haut, sur lesquels il plaça cent cinquante divans en or et un nombre égal de tables, celles-ci également en or. Sur le bûcher il construisit une chambre en bois de cent pieds de long dans laquelle il installa les divans et s'y installa la reine et lui, et les concubines étaient sur les autres divans. Quant à ses trois fils et à deux filles, quand il vit que tout tournait mal, il les avait envoyés précédemment chez le roi de Ninive, en leur donnant trois mille talents en or; il couvrit alors la chambre de faisceaux énormes et épais, et empila tout autour des monceaux de bois de construction épais de sorte qu'il ne pouvait y avoir aucune sortie. Il plaça à l'intérieur dix millions de talents d'or, cent millions d'argent, et des vêtements, de tissus de pourpre, et des robes longues de toutes sortes. Alors il donna l'ordre d'allumer le bûcher, et celui-ci brûla pendant quinze jours. Le peuple regarda la fumée avec étonnement et pensait qu'i offrait des sacrifices; seul l'eunuque était au courant des faits. Et ainsi Sardanapale, après avoir profité des plaisirs d'étranges manières, mourut aussi noblement qu'il le put.





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Dernière mise à jour : 24/11/2005