HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

νῦν



Texte grec :

[12,44] ᾽Ιδομενεὺς δέ φησι καὶ τοὺς Πεισιστρατίδας ῾Ιππίαν καὶ Ἵππαρχον εὑρεῖν θαλίας καὶ κώμους· διὸ καὶ ἵππων καὶ ἑτέρων πολλῶν ἐπιπολάσαι τὸ πλῆθος παρ' αὐτοῖς· ὅθεν βαρεῖαν αὐτῶν γενέσθαι τὴν ἀρχήν, καίτοι ὁ πατὴρ αὐτῶν Πεισίστρατος μετρίως ἐχρῆτο ταῖς ἡδοναῖς· ὥστε οὐδ᾽ ἐν τοῖς χωρίοις οὐδ' ἐν τοῖς κήποις φύλακας (533) ἐφίστα, ὡς Θεόπομπος ἱστορεῖ ἐν τῇ πρώτῃ καὶ εἰκοστῆ, ἀλλ' εἴα τὸν βουλόμενον εἰσιόντα ἀπολαύειν καὶ λαμβάνειν ὧν δεηθείη· ὅπερ ὕστερον ἐποίησε καὶ Κίμων μιμησάμενος ἐκεῖνον, περὶ οὗ καὶ αὐτοῦ ἱστορῶν ἐν τῇ δεκάτῃ τῶν Φιλιππικῶν ὁ Θεόπομπός φησι· « Κίμων ὁ ᾽Αθηναῖος ἐν τοῖς ἀγροῖς καὶ τοῖς κήποις οὐδένα τοῦ καρποῦ καθίστα φύλακα, ὅπως οἱ βουλόμενοι τῶν πολιτῶν εἰσιόντες ὀπωρίζωνται καὶ λαμβάνωσιν εἴ τινος δέοιντο τῶν ἐν τοῖς χωρίοις, ἔπειτα τὴν οἰκίαν παρεῖχε κοινὴν (533b) ἅπασι· καὶ δεῖπνον αἰεὶ εὐτελὲς παρασκευάζεσθαι πολλοῖς ἀνθρώποις καὶ τοὺς ἀπόρους προσιόντας τῶν ᾽Αθηναίων εἰσιόντας δειπνεῖν. Ἐθεράπευεν δὲ καὶ τοὺς καθ' ἑκάστην ἡμέραν αὐτοῦ τι δεομένους, καὶ λέγουσιν ὡς περιήγετο μὲν ἀεὶ νεανίσκους δύ᾽ ἢ τρεῖς ἔχοντας κέρματα τούτοις τε διδόναι προσέταττεν, ὁπότε τις προσέλθοι αὐτῷ δεόμενος· καί φασι μὲν αὐτὸν καὶ εἰς ταφὴν εἰσφέρειν. Ποιεῖν δὲ καὶ τοῦτο πολλάκις, ὁπότε τῶν πολιτῶν (533c) τινα ἴδοι κακῶς ἠμφιεσμένον, κελεύειν αὐτῷ μεταμφιέννυσθαι τῶν νεανίσκων τινὰ τῶν συνακολουθούντων αὐτῷ. Ἐκ δὴ τούτων ἁπάντων ηὐδοκίμει καὶ πρῶτος ἦν τῶν πολιτῶν.» Ὁ δὲ Πεισίστρατος καὶ ἐν πολλοῖς βαρὺς ἐγένετο, ὅπου καὶ τὸ ᾽Αθήνησι τοῦ Διονύσου πρόσωπον ἐκείνου τινές φασιν εἰκόνα.

Traduction française :

[12,44] Idoménée dit que les Pisistratides Hippias et Hipparque inventèrent les banquets et les festivités; c'est pourquoi il eut chez eux abondance de chevaux ainsi que beaucoup d'autres choses, avec comme résultat que leur commandement devint tyrannique. Mais leur père Pisistrate se livra modérément aux plaisirs de sorte qu'il ne mit pas de gardes dans ses domaines ni dans ses jardins, comme le dit Théopompe dans le vingt et unième livre, mais laissa entrer tout qui le souhaitait et prendre ce qu'il désirait; et c'est ce que fit plus tard Cimon d'après son exemple. En ce qui concerne Cimon Théopompe, dans son dixième livre de son Histoire de Philippe dit : Cimon d'Athènes ne posta aucun garde dans ses domaines et jardins pour surveiller les récoltes et les fruits, parce qu'il voulait que tous les citoyens qui souhaitaient y entrer recueillent les fruit et prennent parmi les produits du domaine tout ce qu'ils désiraient. En outre, il laissait sa maison ouverte à tous; et un repas simple était toujours prêt pour un grand nombre de personnes, et les pauvres d'Athènes qui venaient à lui pouvaient y entrer et dîner. Et également il prêtait l'oreille à tous ceux qui tous les jours venaient lui demander de l'aide, et on dit qu'il avait près de lui deux ou trois jeunes camarades qui avaient de la petite monnaie et il leur ordonnait de la distribuer chaque fois que quelqu'un approchait pour demander l'aide. On affirme également qu'il contribua de même aux dépenses funèbres. Voici une autre chose qu'il fit souvent : toutes les fois qu'il voyait un citoyen mal vêtu il ordonnait à un des jeunes hommes de son entourage d'échanger ses vêtements avec l'homme. C'est pour toutes ces raisons qu'il était apprécié et qu'il fut le premier parmi les citoyens. Mais Pisistrate était aussi cruel en de nombreuses occasions, d'où certains disent même que le visage de Dionysos à Athènes était son image.





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Dernière mise à jour : 24/11/2005