HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

νῦν



Texte grec :

[12,58] ᾽Αλκισθένην δὲ τὸν Συραρίτην φησὶν Ἀριστοτέλης ἐν τοῖς Θαυμασίοις ὑπο τρυφῆς ἱμ άτιον τοιοῦτον κατασκευάσασθαι τῇ πολυτελείᾳ ὡς προτίθεσθαι αὐτὸ ἐπὶ Λακινίου ἐν τῇ πανηγύρει τῆς ῞Ηρας, εἰς ἥν συμπορεύονται πάντες ᾽Ιταλιῶται, (541b) καὶ τῶν δεικνυμένων μ άλιστα πάντων ἐκεῖνο θαυμάζεσθαι. Οὗ φασι κυριεύσαντα Διονύσιον τὸν πρεσβύτερον ἀποδόσθαι Καρχηδονίοις ρ' καὶ κ' ταλάντων. Ἱστορεῖ δὲ καὶ Πολέμων περὶ αὐτοῦ ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ περὶ τῶν ἐν Καρχηδόνι Πέπλων. Περὶ δὲ Σμινδυρίδου τοῦ Συβαρίτου καὶ τῆς τούτου τρυφῆς ἱστόρησεν ῾Ηρόδοτος ἐν τ ῇ ἕκτῃ ὡς ἀποπλέων ἐπὶ τὴν μνηστείαν τῆς Κλεισθένους τοῦ Σικυωνίων τυράννου θυγατρὸς ᾽Αγαρίστης, φησίν, « Ἀπὸ μὲν ᾽Ιταλίης ἦλθε Σμινδυρίδης ὁ ῾Ιπποκράτεος Συβαρίτης, ὅς ἐπὶ πλεῖστον δὴ χλιδῆς εἷς (541c) ἀνὴρ ἀφίκετο.» Εἵποντο γοῦν αὐτῷ χίλιοι μάγειροι καὶ ὀρνιθευταί. Ἱστορεῖ περὶ αὐτοῦ καὶ Τίμαιος διὰ τῆς ἑβδόμης. Περὶ δὲ τῆς Διονυσίου τοῦ νεωτέρου Σικελίας τυράννου τρυφῆς Σάτυρος ὁ Περιπατητικὸς ἱστορῶν ἐν τοῖς Βίοις πληροῦσθαί φησιν παρ' αὐτῷ τριακοντακλίνους οἴκους ὑπὸ τῶν εὐωχουμένων. Καὶ Κλέαρχος δὲ ἐν τῷ τετάρτῳ τῶν Βίων γράφει οὕτως· «Διονύσιος δ' ὁ Διονυσίου ἁπάσης γενόμενος Σικελίας ἀλάστωρ εἰς τὴν Λοκρῶν πόλιν (541d) παρελθὼν οὖσαν αὐτῷ μητρόπολιν (Δωρὶς γὰρ ἡ μήτηρ αὐτοῦ τὸ γένος ἦν Λοκρίς) στρώσας οἶκον τῶν ἐν τ ῇ πόλει τὸν μέγιστον ἑρπύλλοις καὶ ῥόδοις μετεπέμπετο μὲν ἐν μέρει τὰς Λοκρῶν παρθένους καὶ γυμνὸς μετὰ γυμνῶν οὐδὲν αἰσχύνης παρέλιπεν ἐπὶ τοῦ στρώματος κυλινδούμενος. Τοιγαροῦν μετ᾽ οὐ πολὺν χρόνον οἱ ὑβρισθέντες γυναῖκα καὶ τέκνα ἐκείνου λαβόντες ὑποχείρια ἐπὶ τῆς ὁδοῦ στήσαντες μεθ' ὕβρεως ἐνηκολάσταινον αὐτοῖς· καὶ ἐπεὶ τῆς ὕβρεως πλήρεις ἐγένοντο, κεντοῦντες ὑπὸ τοὺς (541e) τῶν χειρῶν ὄνυχας βελόναις ἀνεῖλον αὐτούς. Καὶ τελευτησάντων τὰ μὲν ὀστᾶ κατέκοψαν ἐν ὅλμοις, τὰ δὲ λοιπὰ κρεανομησάμενοι ἐπηράσαντο τοῖς μὴ γευσαμένοις αὐτῶν· ὅθεν πρὸς τὴν ἀνόσιον ἀρὰν κατήλεσαν αὐτῶν τὰς σάρκας, ίν' ἡ τροφὴ σιτοποιουμένων κατεδεσθῇ· τὰ δὲ λείψανα κατεπόντωσαν. Αὐτὸς δὲ Διονύσιος τέλος μητραγυρτῶν καὶ τυμπανοφορούμενος οἰκτρῶς τὸν βίον κατέστρεψεν. Εὐλαβητέον οὖν τὴν καλουμένην τρυφὴν οὖσαν τῶν βίων ἀνατροπὴν ἁπάντων τε ὀλέθριον ἡγεῖσθαι τὴν ὕβριν.»

Traduction française :

[12,58] Aristote dans ses Choses Remarquables dit d'Alcisthène le Sybarite que son désir du luxe l'a mené à avoir un manteau magnifique d'une telle valeur qu'il le prit pour s'exiber à Lacinium aux fêtes d'Héra, où tous les Grecs d'Italie se rassemblent, et de tous les objets exhibés, ce fut le plus admiré. Ils disent que quand Denys l'ancien en hérita, il le vendit aux Carthaginois pour cent vingt talents. Polémon, le raconte aussi dans son livre sur les Péplums à Carthage. Sur le Sybarite Smindyrides et son luxe Hérodote dit dans le sixième livre que quand il vint pour demander la main d'Agaristê, la fille de Clisthène tyran de Sicyone: Smindyrides, fils d'Hippocrates, y vint d'Italie. Il était de Sybaris, ville alors très florissante, et avait porté le luxe et la mollesse au plus haut degré. Il était suivi entre autres par mille cuisiniers et volaillers. Timée, aussi, en parle dans son septième livre. En relatant des histoires au sujet du luxe de Denys le jeune, tyran de la Sicile, Satyros le Pépipatéticien dans ses Vies indique dit que dans son palais des salles d'une capacité de trente divans étaient remplies par les convives. Dans le même genre, Cléarque, dans le quatrième livre de ses Vies, écrit ceci: Denys, le fils de Denys, s'avéra être le mauvais génie de la toute la Sicile; une jour qu'il allait à Locres, sa ville d'origine, (Doris, sa mère, était née à Locres) et qu'il répandait des touffes de thym et des roses dans le plus grand hall de la ville, il rassembla les unes après les autres les jeunes filles de Locres; alors nu aux milieu des filles nues il commit toutes les indécences possible en roulant avec elles sur le trottoir. Peu après, les pères outragés s'emparèrent de son épouse et de ses enfants et les plaçant dans la rue ils assouvirent sur eux leur instincts sur eux avec une violence inouïe. Et quand ils eurent assouvi leurs instincts, ils enfoncèrent des aiguilles sous leurs ongles et les tuèrent. Ils broyèrent alors les os des victimes mortes dans des mortiers; ils découpèrent le reste des corps comme des morceaux de viande et prononcèrent une malédiction à quiconque refuserait de les goûter. En raison de leur acte impie, ils réduisirent en poudre leur chair, pour que la nourriture puisse être entièrement consommée pendant qu'ils mangeaient leur pain; ce qui restait fut jeté en mer. Quant à Denys, il eut finalement une fin de vie pitoyable comme prêtre mendiant de la Mère des Dieux: il portait un tambourin lors des rites. Nous devons donc prendre garde à ce que les hommes appellent luxe, puisque qu'il corrompt des vies; et de même nous devons considérer l'insolence comme un moyen sûr d'apporter la ruine à tous les intéressés.





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Dernière mise à jour : 24/11/2005