HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

Page 396

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[9,396] (396a) « Τῶν ΠΝΙΚΤΩΝ κρεᾳδίων δός » , τῶν ὀνομάτων Δαίδαλος Οὐλπιανὸς « Αὐτὸς ἐγώ, φησίν, ἀποπνιγήσομαι, εἰ μὴ εἴπῃς ὅπου καὶ σὺ εὗρες τὰ τοιαῦτα κρεᾴδια. Οὐ μὴ γὰρ ὀνομάσω πρὶν μαθεῖν. » δὲ « Στράττις εἶπεν, ἔφη, ἐν Μακεδόσιν Παυσανίᾳ · « Πνικτόν τι τοίνυν ἔστω σοι συχνὸν τοιοῦτον » . καὶ Εὔβουλος Κατακολλωμένῳ· Καὶ πνικτὰ Σικελὰ πατανίων σωρεύματα. Ἀριστοφάνης τ´ εἴρηκεν ἐν Σφηξίν· « Ἐν λοπάδι πεπνιγμένον. » Κρατῖνος δ´ ἐν Δηλιάσι· (396b) Τῷ δ´ ὑποτρίψας τι μέρος πνῖξον καθαρύλλως. Ἀντιφάνης δ´ ἐν Ἀγροίκῳ· Καὶ πρῶτα μὲν αἴρω ποθεινὴν μᾶζαν, ἣν φερέσβιος Δηὼ βροτοῖσι χάρμα δωρεῖται φίλον· ἔπειτα πνικτὰ τακερὰ μηκάδων μέλη, χλόην καταμπέχοντα σάρκα νεογενῆ. {Β.} Τί λέγεις; {Α.} Τραγῳδίαν περαίνω Σοφοκλέους. » 54. ΓΑΛΑΘΗΝΩΝ δὲ χοίρων ποτὲ περιενεχθέντων (396c) καὶ περὶ τούτων ἐζήτησαν οἱ δαιταλεῖς εἰ τὸ ὄνομα εἴρηται. Καί τις ἔφη· « Φερεκράτης Δουλοδιδασκάλῳ· « Γαλαθήν´ ἔκλεπτον οὐ τέλεα. » Ἐν δὲ Αὐτομόλοις· « Οὐ γαλαθηνὸν ἄρ´ ὗν θύειν μέλλεις. » Ἀλκαῖος Παλαίστρᾳ· Ὁδὶ γὰρ αὐτός ἐστιν· εἴ τι γρύξομαι ὧν σοι λέγω πλέον τι γαλαθηνοῦ μυός. Ἡρόδοτος δ´ ἐν τῇ πρώτῃ φησὶν ὅτι ἐν Βαβυλῶνι ἐπὶ τοῦ χρυσοῦ βωμοῦ οὐκ ἔξεστι θύειν ὅτι μὴ γαλαθηνὰ μοῦνα. Ἀντιφάνης Φιλεταίρῳ· (396d) Κομψός γε μικρὸς κρωμακίσκος οὑτοσὶ γαλαθηνός. Ἡνίοχος Πολυεύκτῳ· βοῦς χαλκοῦς ἦν ἂν ἑφθὸς δεκάπαλαι, δ´ ἴσως γαλαθηνὸν τέθυκε τὸν χοῖρον λαβών. Καὶ Ἀνακρέων δέ φησιν· Οἷά τε νεβρὸν νεοθηλέα γαλαθηνόν, ὅς τ´ ἐν ὕλῃ κεροέσσης ἀπολειφθεὶς ἀπὸ μητρὸς ἐπτοήθη. Κράτης Γείτοσι· Νῦν μὲν γὰρ ἡμῖν ... παιδικῶν ἅλις οκως περ ἀρνῶν ἐστι γαλαθηνῶν τε καὶ χοίρων. (396e) Σιμωνίδης δ´ ἐπὶ τοῦ Περσέως τὴν Δανάην ποιεῖ λέγουσαν· τέκος, οἷον ἔχω πόνον· σὺ δ´ ἀωτεῖς, γαλαθηνῷ δ´ ἤτορι κνώσσεις. Καὶ ἐν ἄλλοις ἐπ´ Ἀρχεμόρου εἴρηκεν· Ἰοστεφάνου γλυκεῖαν ἐδάκρυσαν ψυχὰν ἀποπνέοντα γαλαθηνὸν τέκος. Κλέαρχος δ´ ἐν τοῖς περὶ βίων εἰς τοῦτό φησιν ὠμότητος Φάλαριν τὸν τύραννον ἐλάσαι ὡς γαλαθηνὰ θοινᾶσθαι βρέφη. (Θῆσθαι δ´ ἐστὶ τὸ θηλάζειν τὸ γάλα. Ὅμηρος· (396f) Ἕκτωρ γὰρ θνητός τε γυναῖκά τε θήσατο μαζόν, διὰ τὸ ἐντίθεσθαι τὰς θηλὰς εἰς τὰ στόματα τὰ βρέφη, καὶ τιτθὸς ἐνθένδε διὰ τὸ ἐντίθεσθαι τὰς θηλάς·) Νεβροὺς κοιμήσασα νεηγενέας γαλαθηνούς. » [9,396] (396a) Donnez-moi de ces mêmes viandes cuites entre deux plats (étouffées) ; Ulpien, ce dédale où l'on se perd avec les mots, dit aussitôt : Ma foi, je vais moi-même étouffer, si vous ne nommez l'auteur où vous avez trouvé de telles viandes, car je me garderai bien de les nommer avant de connaître l'écrivain ; le convive lui répond : Mais Strattis s'est servi de g-pniktos, étouffe, dans ses Macédoniens, ou Cinésias. « Qu'il y ait toujours chez toi quelque chose de semblable, étouffé, g-pnikton.» Eubule écrit, dans son Agglutiné, ou Amant passionné : « Des viandes étouffées à la manière de la Sicile, et des tas de plats.» Aristophane a dit, dans ses Guêpes : « Etouffé dans une huguenote. » Cratinus dans ses Déliades : (396b) « Écrase-lui en une partie que tu feras cuire proprement en l'étouffant, g-pnixon. Antiphane dit, dans son Campagnard : « A. D'abord j'enlève une maze précieuse que Cérès, source de la vie, donne aux mortels comme un présent qui les flatte infiniment. Après cela, des membres étouffés de moutons, et pleins de jus, flanqués, autour, d'une jeune viande aussi tendre que l'herbe naissante. B. Que dis-tu-là? A. Je lis la fin d'une tragédie de Sophocle. » 54. Cochons de lait. Comme on servait des cochons de lait, les convives demandèrent à ce sujet (396c) si le mot g-galatheenos (de lait) se disait. Quelqu'un répondit : On lit dans le Doulodidascale de Phérécrate : « J'ai volé des animaux qui tétaient encore (g-galatheena) et non faits. » Il dit dans ses Transfuges: « N'est-ce pas un cochon de lait que tu vas sacrifier? » On lit dans la Lutte d'Alcée : « Il est ce qu'il faut être. Si de ce dont je te fais part, je lâche un mot de plus qu'un cochon de lait ne peut dire ---» Hérodote dit, dans son premier livre, qu'il n'est permis à Babylone d'immoler sur l'autel d'or que des animaux qui tètent Antiphane écrit, dans son Philétaire : (396d) « Ce petit-maître, dont on ne peut approcher; ce blanc-bec, g-galatheenos.» Héniochus dit, dans son Polyeucte: « Le bœuf était dur comme de l'airain, et n'a pas voulu cuire ; lui, il a peut-être sacrifié un cochon de lait. » Anacréon dit: « Comme un jeune faon qui tète, et dont la frayeur s'est emparé, lorsqu'il a été abandonné de sa mère-cornue. » Cratès dit, dans ses Voisins : « Maintenant vous vous régalez de quelque chose de délicieux, comme d'agneaux et de cochons de lait. » (396e) Simonide fait ainsi parler Danaé au sujet de Persée. « O mon fils, que j'ai de peine! et toi tu ronfles encore avec ton cœur enfantin. » Il dit ailleurs ; concernant Archemore « Ah! la funeste couronne! Ils t'ont pleuré, cher enfant encore à la mamelle, lorsque tu rendis cette âme si douce! » Cléarque dit, dans ses Vies, que le tyran Phalaris poussa la cruauté jusqu'à manger des enfants à la mamelle. On a dit g-theesthai, pour sucer le lait. (396f) « Hector, mortel, a sucé la mamelle d'une femme. » g-Theesthai a ce sens parce que l'on met le mamelon dans la bouche des enfants. Le mot g-titthos vient aussi de ce qu'on met (g-entithesthai) les mamelons dans la bouche (le mot g-galatheenos, qui tète, se trouve encore dans ce vers). « Ayant endormi des faons nouvellement nés qui tétaient. »


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Dernière mise à jour : 11/09/2009