[9,391] Ἀνθρωποειδὴς δ´ ἐστὶ τὴν μορφὴν καὶ πάντων μιμητὴς (391a) ὅσα ἄνθρωπος ποιεῖ.
Διόπερ καὶ τοὺς ἐξαπατωμένους ῥᾳδίως ἐκ τοῦ τυχόντος οἱ κωμικοὶ ὤτους καλοῦσιν.
Ἐν γοῦν τῇ θήρᾳ αὐτῶν ὁ ἐπιτηδειότατος ὀρχεῖται στὰς κατὰ πρόσωπον αὐτῶν, καὶ τὰ
ζῷα βλέποντα εἰς τὸν ὀρχούμενον νευροσπαστεῖται. Ἄλλος δέ τις ὄπισθεν στὰς καὶ
λαθὼν συλλαμβάνει τῇ περὶ τὴν μίμησιν ἡδονῇ κατεχομένους.
45. Τὸ δ´ αὐτὸ ποιεῖν λέγουσι καὶ τοὺς σκῶπας· καὶ γὰρ τούτους ὀρχήσει λόγος
ἁλίσκεσθαι. Μνημονεύει δ´ αὐτῶν Ὅμηρος. Γένος τε ὀρχήσεως ἀπ´ αὐτῶν καλεῖται
σκὼψ λαβὼν τοὔνομα ἀπὸ τῆς περὶ τὸ ζῷον ἐν τῇ κινήσει ποικιλίας. (391b) Χαίρουσι
δὲ οἱ σκῶπες καὶ ὁμοιότητι καὶ ἀπ´ αὐτῶν ἡμεῖς σκώπτειν καλοῦμεν τὸ συνεικάζειν
καὶ καταστοχάζεσθαι τῶν σκωπτομένων διὰ τὸ τὴν ἐκείνων ἐπιτηδεύειν προαίρεσιν.
Πάντα δὲ τὰ τῶν ζῴων εὔγλωττα καὶ διηρθρωμένα ἐστὶ τὴν φωνὴν καὶ μιμεῖται τοὺς
τῶν ἀνθρώπων καὶ τῶν ἄλλων ὀρνίθων ἤχους ὥσπερ ψιττακὸς καὶ κίττα.
« Ὁ δὲ σκώψ, ὥς φησιν Ἀλέξανδρος ὁ Μύνδιος μικρότερός ἐστι γλαυκὸς καὶ ἐπὶ
μολυβδοφανεῖ τῷ χρώματι ὑπόλευκα στίγματα ἔχει δύο τε ἀπὸ τῶν ὀφρύων παρ´
ἑκάτερον κρόταφον ἀναφέρει πτερά. »
(391c) Καλλίμαχος δέ φησι δύο γένη εἶναι σκωπῶν καὶ τοὺς μὲν φθέγγεσθαι, τοὺς
δὲ οὔ. Διὸ καὶ καλεῖσθαι τοὺς μὲν σκῶπας αὐτῶν, τοὺς δ´ ἀείσκωπας· εἰσὶ δὲ
γλαυκοί. Ὁ δὲ Μύνδιος Ἀλέξανδρός φησι τοὺς παρ´ Ὁμήρῳ χωρὶς τοῦ <σ> κῶπας εἶναι,
καὶ Ἀριστοτέλη οὕτως αὐτοὺς ὠνομακέναι. Φαίνεσθαί τε τούτους ἀεὶ καὶ μὴ
ἐσθίεσθαι. Τοὺς δ´ ἐν τῷ φθινοπώρῳ φαινομένους δύο ἡμέραις ἢ μιᾷ, τούτους εἶναι
ἐδωδίμους. Διαφέρουσι δὲ τῶν ἀεισκώπων τῷ πάχει καί εἰσι παραπλήσιοι τρυγόνι καὶ
φάττῃ. Καὶ Σπεύσιππος δ´ ἐν δευτέρῳ Ὁμοίων χωρὶς τοῦ <σ> κῶπας αὐτοὺς ὀνομάζει.
(391d) Ἐπίχαρμος·
« Σκῶπας, ἔποπας, γλαῦκας » .
Καὶ Μητρόδωρος δ´ ἐν τῷ περὶ συνηθείας ἀντορχουμένους φησὶν ἁλίσκεσθαι τοὺς
σκῶπας.
46. Ἐπεὶ δ´ ἐν τῷ περὶ τῶν περδίκων λόγῳ ἐμνήσθημεν ὅτι εἰσὶν ὀχευτικώτατοι,
προσιστορήσθω ὅτι καὶ ἀλεκτρυὼν ἀφροδισιαστικὸν τὸ ὄρνεον. Ἀριστοτέλης γοῦν
φησιν ὅτι τῶν ἀνατιθεμένων ἐν τοῖς ἱεροῖς ἀλεκτρυόνων τὸν ἀνατεθέντα οἱ προόντες
ὀχεύουσι μέχρι ἂν ἄλλος ἀνατεθῇ· (391e) εἰ δὲ μὴ ἀνατεθείη, μάχονται πρὸς
ἀλλήλους καὶ ὁ ἡττήσας τὸν ἡττηθέντα διὰ παντὸς ὀχεύει. Ἱστορεῖται δὲ ὅτι καὶ
ἀλεκτρυὼν εἰσιὼν οἱανδήποτε θύραν ἐπικλίνει τὸν λόφον καὶ ὅτι τῆς ὀχείας ἑτέρῳ
δίχα μάχης οὐ παραχωρεῖ. Ὁ δὲ Θεόφραστος τοὺς ἀγρίους φησὶν ὀχευτικωτέρους εἶναι
τῶν ἡμέρων. Λέγει δὲ καὶ τοὺς ἄρρενας εὐθὺς ἐξ εὐνῆς ἐθέλειν πλησιάζειν, τὰς δὲ
θηλείας προβαινούσης μᾶλλον τῆς ἡμέρας. Καὶ οἱ στρουθοὶ δέ εἰσιν ὀχευτικοί· διὸ
καὶ Τερψικλῆς τοὺς ἐμφαγόντας φησὶν στρουθῶν ἐπικαταφόρους πρὸς ἀφροδίσια
γίνεσθαι. (391f) Μήποτε οὖν καὶ ἡ Σαπφὼ ἀπὸ τῆς ἱστορίας τὴν Ἀφροδίτην ἐπ´ αὐτῶν
φησιν ὀχεῖσθαι· καὶ γὰρ ὀχευτικὸν τὸ ζῷον καὶ πολύγονον. Τίκτει γοῦν ὁ στρουθός,
ὥς φησιν Ἀριστοτέλης καὶ μέχρι ὀκτώ. Ἀλέξανδρος δ´ ὁ Μύνδιος δύο γένη φησὶν
εἶναι τῶν στρουθῶν, τὸ μὲν ἥμερον, τὸ δ´ ἄγριον· τὰς δὲ θηλείας αὐτῶν
ἀσθενεστέρας τά τ´ ἄλλα εἶναι καὶ τὸ ῥύγχος κερατοειδὲς μᾶλλον τὴν χρόαν, τὸ δὲ
πρόσωπον οὔτε λίαν λευκὸν ἐχούσας οὔτε μέλαν.
| [9,391] Sa figure tient de celle de l'homme (391a) et il imite tout ce que l'homme
fait. Voilà pourquoi les comiques appellent otus tout homme qui se laisse
facilement tromper. Ainsi, lorsqu'on veut en prendre, l'homme le plus adroit
danse en présence de cet oiseau, qui se met aussi à danser comme un automate, en
fixant le danseur ; un autre vient par derrière sans être aperçu, et se saisit
de l'oiseau ravi du plaisir de l'imitation.
45. Scopes : petits Ducs.
On dit que les scopes en font autant, et se laissent prendre par la danse.
Homère fait mention de ces oiseaux. Il y a une espèce de danse qui en a pris le
nom de scopes, et dans laquelle on représente tous les mouvements variés que
fait cet animal. (391b) Les scopes se plaisent à imiter, et c'est de leur nom
que nous avons pris le mot g-scooptein, pour dire se moquer en contrefaisant, et
prenant pour modèle ceux dont on se moque en imitant ce qu'ils font.
Tous les animaux qui ont la langue large, et librement articulée imitent
les sons des hommes, et des autres oiseaux; comme le perroquet et la pie.
Mais le scoope, selon Alexandre de Mynde, est plus petit que le chat-huant;
de couleur plombée, ayant des taches d'un gris clair ou blanchâtres; deux plumes
qui partent des sourcils de chaque côté des tempes.
(391c) Selon Callimaque, il y a deux espèces de scoopes; les uns rendent un son
de voix; les autres sont muets. On appelle les seconds scoopes simplement, et
les premiers æiscoopes. Ils ont une couleur bleue de mer.
Alexandre de Mynde dit que ce mot est écrit sans la lettre s au commencement
dans Homère, g-koopes, et qu'Aristote a ainsi nommé ces oiseaux. Ces
scoopes paraissent en tout temps ; mais on n'en mange pas. Les autres ne
paraissent que deux jours ou même un seul en automne. Ils diffèrent des
æiscoopes par la rapidité, et sont assez semblables à la tourterelle, ou au pigeon ramier.
Speusippe, au second livre des Choses semblables, écrit g-koopes, sans la lettre
s. (391d) Epicharme a dit :
« Les koopes ; les huppes et les chats-huants. »
Alektryoon, ou Coq.
Métrodore dit, dans son Traité de la Coutume, que les g-koopes se prennent
lorsqu'ils dansent pour imiter les hommes qui dansent devant eux.
46. Mais puisque nous avons dit, en parlant des perdrix, qu'elles étaient très
salaces, ajoutons à ces détails que le coq est un oiseau extrêmement lascif.
Aristote rapporte donc à ce sujet que parmi les coqs consacrés dans les
temples, celui qui a été offert le dernier, devient la jouissance de ceux
qui y étaient auparavant, et qui le cochent jusqu'à ce qu'on en présente un
autre en offrande; (391e) mais si l'on n'en consacre pas de nouveau, alors ils
se battent, et le vainqueur jouit à son gré de celui qui s'est laissé vaincre.
On dit que le coq baisse toujours la crête en passant sous une porte
quelconque, et que jamais il ne se soumet à servir de femelle à un autre sans se
battre. Selon Théophraste, les coqs sauvages sont plus salaces que les privés.
Le même dit que les mâles (coqs) veulent cocher les poules, en quittant le
juchoir ; au lieu que celles-ci ne s'y prêtent plus facilement que lorsqu'il
fait grand jour.
Moineaux : Strouthoi.
Les passereaux sont aussi fort salaces, et Terpsiclès dit pour cette raison
que ceux qui mangent de ces oiseaux sont aussi plus lascifs. (391f) N'est-ce pas
en conséquence de cette opinion que Sapho a dit que Vénus était traînée sur un
char par des passereaux? car c'est un animal porté à l'accouplement, et qui
prolifie beaucoup. Selon Aristote, il pond jusqu'à huit œufs.
Alexandre de Mynde distingue deux espèces de passereaux; l'une privée, l'autre
sauvage. Selon lui, les femelles sont plus faibles, à tous égards; elles ont en
outre le bec plus approchant de la couleur de corne, et ne présentent absolument
rien de blanc, ni de noir sur le devant de la tête.
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