HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

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[9,390] 43. Καλοῦνται δ´ οἱ πέρδικες ὑπ´ ἐνίων κακκάβαι, ὡς καὶ (390a) ὑπ´ Ἀλκμᾶνος λέγοντος οὕτως· Ἔπη τάδε καὶ μέλος Ἀλκμὰν εὗρε γεγλωσσάμενον κακκαβίδων στόμα συνθέμενος, σαφῶς ἐμφανίζων ὅτι παρὰ τῶν περδίκων ᾄδειν ἐμάνθανε. Διὸ καὶ Χαμαιλέων Ποντικὸς ἔφη « Τὴν εὕρεσιν τῆς μουσικῆς τοῖς ἀρχαίοις ἐπινοηθῆναι ἀπὸ τῶν ἐν ταῖς ἐρημίαις ᾀδόντων ὀρνίθων· ὧν κατὰ μίμησιν λαβεῖν στάσιν τὴν μουσικήν. Οὐ πάντες δ´ οἱ πέρδικες, φησί, κακκαβίζουσιν· Θεόφραστος γοῦν ἐν τῷ περὶ ἑτεροφωνίας τῶν ὁμογενῶν « Οἱ Ἀθήνησι, φησίν, ἐπὶ τάδε πέρδικες τοῦ (390b) Κορυδαλλοῦ πρὸς τὸ ἄστυ κακκαβίζουσιν, οἱ δ´ ἐπέκεινα τιττυβίζουσιν. » Βάσιλις δ´ ἐν τῷ δευτέρῳ τῶν Ἰνδικῶν « Οἱ μικροί, φησίν, ἄνδρες οἱ ταῖς γεράνοις διαπολεμοῦντες πέρδιξιν ὀχήματι χρῶνται. » Μενεκλῆς δ´ ἐν πρώτῃ τῆς Συναγωγῆς « Οἱ Πυγμαῖοι, φησί, τοῖς πέρδιξι καὶ ταῖς γεράνοις πολεμοῦσι. » Τῶν δὲ περδίκων ἐστὶν ἕτερονγένος ἐν Ἰταλίᾳ ἀμαυρὸν τῇ πτερώσει καὶ μικρότεροντῇ ἕξει, τὸ ῥύγχος οὐχὶ κινναβάρινον ἔχον. Οἱ δὲπερὶ τὴν Κίρραν πέρδικες ἄβρωτον ἔχουσι τὸ κρέας διὰ τὰς νομάς. (390c) Οἱ δὲ περὶ τὴν Βοιωτίαν οὐ διαβαίνουσιν εἰς τὴν Ἀττικὴν διαβαίνοντες τῇ φωνῇ διάδηλοι γίγνονται, καθάπερ προειρήκαμεν. Τοὺς δὲ περὶ Παφλαγονίαν γιγνομένους πέρδικάς φησι Θεόφραστος δύο ἔχειν καρδίας. Οἱ δ´ ἐν Σκιάθῳ τῇ νήσῳ κοχλίας ἐσθίουσι. Τίκτουσι δ´ ἐνίοτε καὶ πεντεκαίδεκα καὶ ιϚʹ. Πέτονται δὲ ἐπὶ βραχύ, ὥς φησι Ξενοφῶν ἐν πρώτῳ Ἀναβάσεως γράφων οὕτως· « Τὰς δὲ ὠτίδας ἄν τις ταχὺ ἀνιστῇ ἔστι λαμβάνειν· πέτονταί τε γὰρ βραχὺ (390d) ὥσπερ οἱ πέρδικες καὶ ταχὺ ἀπαγορεύουσι. Τὰ δὲ κρέα αὐτῶν ἡδέα ἐστίν. » 44. Ἀληθῆ λέγειν φησὶ τὸν Ξενοφῶντα Πλούταρχος περὶ τῶν ὠτίδων· φέρεσθαι γὰρ πάμπολλα τὰ ζῷα ταῦτα εἰς τὴν Ἀλεξάνδρειαν ἀπὸ τῆς παρακειμένης Λιβύης, τῆς θήρας αὐτῶν τοιαύτης γινομένης. Μιμητικὸν δέ ἐστι τὸ ζῷον τοῦτο, ὦτος, μάλιστα ὧν ἂν ἴδῃ ποιοῦντα ἄνθρωπον. Ποιεῖ δ´ οὖν ταὐτὰ ὅσα ἂν ἴδῃ τοὺς κυνηγοῦντας πράττοντας. Οἳ δὲ στάντες αὐτῶν καταντικρὺ ὑπαλείφονται φαρμάκῳ τοὺς ὀφθαλμούς, παρασκευάσαντες ἄλλα φάρμακα κολλητικὰ ὀφθαλμῶν καὶ βλεφάρων, (390e) ἅπερ οὐ πόρρω ἑαυτῶν ἐν λεκανίσκαις βραχείαις τιθέασιν. Οἱ οὖν ὦτοι θεώμενοι τοὺς ὑπαλειφομένους τὸ αὐτὸ καὶ αὐτοὶ ποιοῦσιν ἐκ τῶν λεκανίδων λαμβάνοντες καὶ ταχέως ἁλίσκονται. Γράφει δὲ περὶ αὐτῶν Ἀριστοτέλης οὕτως ὅτι « Ἐστὶ μὲν τῶν ἐκτοπιζόντων καὶ σχιδανοπόδων καὶ τριδακτύλων, μέγεθος ἀλεκτρυόνος μεγάλου, χρῶμα ὄρτυγος, κεφαλὴ προμήκης, ῥύγχος ὀξύ, τράχηλος λεπτός, ὀφθαλμοὶ μεγάλοι, γλῶσσα ὀστώδης, πρόλοβον δ´ οὐκ ἔχει » . (390f) Ἀλέξανδρος δ´ Μύνδιος καὶ προσαγορεύεσθαί φησιν αὐτὸν λαγωδίαν. Φασὶ δ´ αὐτὸν καὶ τὴν τροφὴν ἀναμαρυκᾶσθαι ἥδεσθαί τε ἵππῳ. Εἰ γοῦν τις δορὰν ἵππων περιθοῖτο, θηρεύσει ὅσους ἂν θέλῃ· προσίασι γάρ. ἐν ἄλλοις δὲ πάλιν φησὶν Ἀριστοτέλης· « ὦτός ἐστι μὲν παρόμοιος τῇ γλαυκί, οὔκ ἐστι δὲ νυκτερινός. Ἔχει τε περὶ τὰ ὦτα πτερύγια, διὸ καὶ ὦτος καλεῖται· μέγεθος περιστερᾶς, μιμητὴς ἀνθρώπων· ἀντορχούμενος γοῦν ἁλίσκεται. » [9,390] 43. Quelques-uns appellent les perdrix g-caccabai, (390a) comme Alcman dans ce passage : « Alcman a introduit une espèce de chant qu'il a trouvé en formant, d'une manière articulée, le son que font entendre les g-kakabis. Or, il montre clairement par-là que c'est des perdrix qu'il a appris à moduler ce chant. Voilà aussi pourquoi Chaméléon du Pont a dit que les anciens avaient imaginé la musique sur le chant des oiseaux des lieux déserts, et que c'est ainsi qu'elle s'est formée par imitation ; mais toutes les perdrix ne forment pas le son g-caccabi. Théophraste, parlant de la différence des sons que forment les espèces homogènes, observe que les perdrix de l'Attique, (390b) habituées en-deçà de Corydale, cacabent; et que celles qui sont au-delà, tittybisent. Basilis écrit, dans le second livre de son Histoire des Indes, que les petits hommes qui font la guerre aux grues se servent de perdrix à leur chariot. On lit, dans la première partie de la collection de Ménéclès, que les Pygmées font là guerre aux grues et aux perdrix. Mais il y a en Italie une autre espèce de perdrix, dont le plumage est plus sombre ; elle est aussi plus petite de corps, et n'a pas le bec rouge. Celles qui sont du côté de Cirra ont la chair d'une saveur rebutante à cause de leur pâture. (390c) Celles de la Béotie ne passent pas en Attique, ou si elles y viennent, elles se manifestent par leur son de voix, comme je l'ai dit. Selon Théophraste, les perdrix de la Paphlagonie ont deux cœurs. Celles de l'île de Sciathe mangent des limaçons. Elles pondent quelquefois quinze ou seize œufs. Elles ne volent pas loin, comme le dit Xénophon, dans le premier livre de son Anabase. Voici ses termes : Si quelqu'un fait lever précipitamment les outardes, il les prend facilement, car, (390d) comme les perdrix, elles ne volent pas loin, et sont bientôt fatiguées. La chair en est agréable à manger. 44. Plutarque trouve vrai ce que Xénophon dit des outardes, et dit qu'on apporte de la Libye adjacente quantité de ces oiseaux à Alexandrie. La chasse s'en fait de cette manière. Otus, Hibou, moyen Duc. L'otus est un animal naturellement porté à imiter ce qu'il voit faire, surtout à l'homme. Il fait donc tout ce que lui paraissent faire les chasseurs. Ceux-ci s'arrêtent en face de lui, oignent leurs yeux d'une drogue quelconque, et ont près d'eux d'autres drogues qui peuvent coller les yeux et les paupières. (390e) Ils les laissent alors dans de petits plats, et s'éloignent. Ces oiseaux ayant vu les chasseurs se frotter les yeux, prennent des drogues qui sont dans les plats et s'en oignent à leur tour; ce qui les fait bientôt prendre. Voici ce qu'Aristote en écrit : Ces oiseaux changent de climat, sont fissipèdes, ont trois doigts, la taille d'un grand coq, la couleur d'une caille, la tête allongée, le bec aigu, le col mince, les yeux grands, la langue osseuse ; mais ils n'ont pas de gésier. (390f) Selon Alexandre de Mynde, on donne aussi à l'otus le nom de g-lagoodias. On dit qu'il rumine, et qu'il aime à voir un cheval. C'est pourquoi on en prendrait autant qu'on voudrait en se couvrant de la peau d'un cheval, parce qu'il en approche avec confiance. Aristote dit ailleurs que l’otus est semblable au chat-huant, mais non oiseau nocturne. Il a de petits ailerons à côté des oreilles; ce qui l’a fait nommer otus. Il est de la grandeur d'un pigeon, imite ce qu'il voit faire à l'homme. On le prend en lui donnant occasion de danser, en dansant devant lui.


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Dernière mise à jour : 11/09/2009