[9,384] 32. (384a) ΧΗΝ. Περιενεχθέντων δὲ τούτων καὶ ἄλλων χηνῶν περιττῶς ἐσκευασμένων ἔφη τις
« Οἱ χῆνες σιτευτοί » .
Καὶ ὁ Οὐλπιανὸς
« Ὁ δὲ σιτευτὸς χὴν παρὰ τίνι; »
πρὸς ὃν ὁ Πλούταρχος· « Θεόπομπος μὲν ἔφη ὁ Χῖος ἐν ταῖς Ἑλληνικαῖς κἀν τῇ
τρισκαιδεκάτῃ δὲ τῶν Φιλιππικῶν Ἀγησιλάῳ τῷ Λάκωνι εἰς Αἴγυπτον ἀφικομένῳ πέμψαι
τοὺς Αἰγυπτίους χῆνας καὶ μόσχους σιτευτούς. Καὶ Ἐπιγένης δ´ ὁ κωμῳδιοποιὸς ἐν
Βάκχαις φησίν·
Ἀλλ´ εἴ τις ὥσπερ χῆνα ἔτρεφέν μοι λαβὼν
σιτευτόν.
(384b) Καὶ Ἀρχέστρατος ἐν τῷ πολυθρυλήτῳ ποιήματι·
(Ὡς) καὶ σιτευτὸν χηνὸς ὁμοῦ σκεύαζε νεοττόν,
ὀπτὸν ἁπλῶς καὶ τόνδε.
Σὺ δὲ ἡμῖν, ὦ Οὐλπιανέ, δίκαιος εἶ λέγειν, ὁ περὶ πάντων πάντας ἀπαιτῶν, ποῦ
μνήμης ἠξίωται παρὰ τοῖς ἀρχαίοις τὰ πολυτελῆ ταῦτα τῶν χηνῶν ἥπατα. ὅτι γὰρ
χηνοβοσκοὺς οἴδασι μάρτυς Κρατῖνος ἐν Διονυσαλεξάνδρῳ λέγων·
« Χηνοβοσκοί, βουκόλοι. »
Ὅμηρος δὲ καὶ θηλυκῶς καὶ ἀρσενικῶς εἴρηκεν·
« Αἰετὸς ἀργὴν χῆνα φέρων. »
Καί·
(384c) Ὣς ὅδε χῆν´ ἥρπαξ´ ἀτιταλλομένην ἐνὶ οἴκῳ.
Καί·
Χῆνές μοι κατὰ οἶκον ἐείκοσι πυρὸν ἔδουσιν
ἐξ ὕδατος.
Χηνείων δὲ ἡπάτων (περισπούδαστα δὲ ταῦτα κατὰ τὴν Ῥώμην) μνημονεύει Εὔβουλος ἐν
Στεφανοπώλισι λέγων οὕτως·
Εἰ μὴ σὺ χηνὸς ἧπαρ ἢ ψυχὴν ἔχεις. »
33. Ἦσαν δὲ καὶ ἡμίκραιραι πολλαὶ δελφάκων. Μνημονεύει δ´ αὐτῶν Κρώβυλος ἐν
Ψευδυποβολιμαίῳ·
(384d) Εἰσῆλθεν ἡμίκραιρα τακερὰ δέλφακος.
{Β.} Ταύτης μὰ τὸν Δί´ οὐχὶ κατέλιπον λέγω
οὐδέν.
Μετὰ δὲ ταῦτα ὁ καλούμενος κρεωκάκκαβος. Κρέα δ´ ἐστὶ ταῦτα συγκεκομμένα μεθ´
αἵματος καὶ λίπους ἐν ζωμῷ γεγλυκασμένῳ.
« Λέγειν δὲ οὕτως Ἀριστοφάνης φησὶν ὁ γραμματικὸς Ἀχαιούς » ,
ὁ Μυρτίλος ἔφη.
« Ἀντικλείδης δ´ ἐν ηʹ Νόστων
« Ἐν δείπνῳ, φησίν, μελλόντων Χίων ὑπ´ Ἐρυθραίων ἐξ ἐπιβουλῆς ἀναιρεῖσθαι (384e)
μαθών τις τὸ μέλλον γίνεσθαι ἔφη·
ὦ Χῖοι, πολλὴ γὰρ Ἐρυθραίους ἔχει ὕβρις·
φεύγετε δειπνήσαντες ὑὸς κρέα μηδὲ μένειν βοῦν. »
Ἀναβράστων δὲ κρεῶν μνημονεύει Ἀριστομένης Γόησιν οὕτως· ..... καὶ ὄρχεις
ἤσθιον, οὓς καὶ νεφροὺς ἐκάλουν· Φιλιππίδης ἐν τῇ Ἀνανεώσει Γναθαίνης τῆς
ἑταίρας τὸ γαστρίμαργον ἐμφανίζων λέγει·
Ἔπειτ´ ἐπὶ τούτοις πᾶσιν ἧκ´ ὄρχεις φέρων
(384f) πολλούς. Τὰ μὲν οὖν γύναια τἄλλ´ ἠκκίζετο,
ἡ δ´ ἀνδροφόνος Γνάθαινα γελάσασα ....
« Καλοί γε, φησίν, οἱ νεφροί, νὴ τὴν φίλην
Δήμητρα.« Καὶ δύ´ ἁρπάσασα κατέπιεν,
ὥσθ´ ὑπτίους ὑπὸ τοῦ γέλωτος καταπεσεῖν.«
| [9,384] 32 (384a) Oies.
Comme on servait à la ronde ces oies et plusieurs autres apprêtées avec beaucoup
de recherche, quelqu'un dit : Oh! ce sont des oies g-siteutoi, engraissées.
Aussitôt Ulpien demande en quel auteur on avait jamais lu une oie g-siteutos,
engraissée. Plutarque répond : Théopompe de Chio rapporte dans ses Histoires
Grecques et dans la treizième de ses Philippiques, qu'Agésilaüs de Lacédémone
étant allé en Egypte, les habitants lui envoyèrent des oies et des veaux
g-siteutes, Epigène le comique dit dans ses Bacchantes :
« Oh! si quelqu'un me prenait pour me nourrir comme une oie qu'on
engraisse, g-siteute. »
(384b) Archestrate parle ainsi dans son Fameux Poème :
« Et préparez-nous aussi ce petit d'oie, g-siteute, tout simplement rôti, et
ce --- »
Mais, pour toi Ulpien, qui nous interroges à tout ce qui paraît, tu ne peux
refuser de nous dire en quel passage des anciens il est fait mention de ces
somptueux foies d'oie. Quant aux gardeurs d'oies, les anciens ne les ont pas
ignorés : Cratinus en parle, dans son Dionys-Alexandre, en ces termes :
« Des g-chenoboskoi g-boukoloi, ou des gardeurs d'oie pâtres. »
Pour le genre, Homère a pris tantôt le masculin, tantôt le féminin.
« Une aigle enlevant une oie blanche. »
Ailleurs, il dit encore au féminin :
(384c) « Ainsi, lorsqu'il a enlevé une oie nourrie à la maison. »
Et ailleurs :
« J'ai à la maison vingt oies qui y mangent du froment écrasé dans l'eau. »
Quant aux foies d'oies, dont on fait le plus grand cas à Rome, Eupolis (Eubule)
en fait mention dans ses Vendeuses de Couronnes, en ces termes ;
« A moins que tu n'aies un foie, ou une âme d’oie. »
33. On servit aussi plusieurs demi-têtes de jeunes porcs. Kréobyle en parle dans
son Faux-supposé:
(384d) « Il parut des demi-têtes fondantes de jeunes porcs. Oh! pour moi, je
n'en laissai rien. Après cela vint de la viande en pot, g-kreokakkabos. »
Ce mets est fait de viandes hachées avec du sang, de la graisse, édulcorées avec
du jus. Selon Myrtile, Aristophane le grammairien rapporte que le terme de
g-kreokakkabos est particulier aux Achéens.
Anticlide écrit dans son liv. 78 des Retours, que les habitants de Chio devant
être tués par les Erythréens dans un repas, (384e) quelqu'un, instruit de ce qui
devait arriver, leur dit :
« O habitants de Chio, les Érythréens sont très injurieux; fuyez après avoir
mangé de la chair de porc, et n'attendez pas le bœuf. »
Aristomène parle ainsi de viandes bouillies entre deux plats, dans sa pièce
intitulée les Prestigiateurs --- {le passage manque}.
Les anciens mangeaient aussi les testicules des animaux, et les appelaient
rognons. Philippide en fait mention, parlant ainsi de la gourmandise d'une
courtisane nommée Gnathaine, dans sa pièce intitulée le Renouvellement:
« Ensuite il apporta, outre ces choses, beaucoup (384f) de testicules : toutes
les autres femmes se faisant un scrupule d'y toucher, cette homicide Gnathaine
se mit à rire : Par Cérès, dit-elle, voilà de beaux rognons, et elle en prit
deux qu'elle avala, de sorte qu'on pensa tomber à la renverse tant on riait. »
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