Texte grec :
[11,487] (487) Δίφιλος Σαπφοῖ·
«Ἀρχίλοχε, δέξαι τήνδε τὴν μετανιπτρίδα
μεστὴν Διὸς σωτῆρος, ἀγαθοῦ δαίμονος.»
Ἔνιοι δὲ τὴν μετὰ τὸ νίψασθαι πόσιν, ὡς Σέλευκος ἐν Γλώσσαις. Καλλίας δ´ ἐν
Κύκλωψι·
«Καὶ δέξαι τηνδὶ μετανιπτρίδα τῆς Ὑγιείας.»
Φιλέταιρος Ἀσκληπιῷ·
«Ἐνέσεισε μεστὴν ἴσον ἴσῳ μετανιπτρίδα
μεγάλην, ἐπειπὼν τῆς Ὑγιείας τοὔνομα.»
Φιλόξενος δ´ ὁ διθυραμβοποιὸς ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Δείπνῳ μετὰ τὸ ἀπονίψασθαι τὰς
χεῖρας προπίνων τινί φησι·
(487b) «Σὺ δὲ τάνδε Βακχία
εὔδροσον πλήρη μετανιπτρίδα δέξαι.
Πραύ τί τοι Βρόμιος γάνος τόδε δοὺς ἐπὶ τέρψιν
πάντας ἄγει.»
Ἀντιφάνης Λαμπάδι·
«Τράπεζα φυστημινεις, ἅμα δ´ ἦν Δαίμονος
Ἀγαθοῦ μετάνιπτρον.»
Νικόστρατος Ἀντερώσῃ·
«Μετανιπτρίδ´ αὐτῷ τῆς Ὑγιείας ἔγχεον.»
(74) ΜΑΣΤΟΣ. Ἀπολλόδωρος ὁ Κυρηναῖος, ὡς Πάμφιλός φησι, Παφίους τὸ ποτήριον
οὕτως καλεῖν.
(487c) ΜΑΘΑΛΙΔΑΣ Βλαῖσος ἐν Σατούρνῳ φησίν·
«Ἑπτὰ μαθαλίδας
ἐπίχε´ ἡμῖν τῶ γλυκυτάτω.»
Πάμφιλος δέ φησι·
«Μήποτε ἐκπώματός ἐστιν εἶδος, ἢ μέτρον οἷον κύαθος.»
Διόδωρος δὲ κύλικα ἀποδίδωσι.
(75) ΜΑΝΗΣ ποτηρίου εἶδος. Νίκων Κιθαρῳδῷ·
«Καὶ πάνυ τις εὐκαίρως «προπίνω, φησί, σοί,
πατριῶτα.» Μάνην δ´ εἶχε κεραμεοῦν ἁδρόν,
χωροῦντα κοτύλας πέντ´ ἴσως. Ἐδεξάμην. »
Παρέθετο τὰ ἰαμβεῖα καὶ Δίδυμος καὶ (487d) Πάμφιλος. Καλεῖται δὲ μάνης καὶ τὸ
ἐπὶ τοῦ κοττάβου ἐφεστηκός, ἐφ´ οὗ τὰς λάταγας ἐν παιδιᾷ ἔπεμπον· ὅπερ ὁ
Σοφοκλῆς ἐν Σαλμωνεῖ χάλκειον ἔφη κάρα, λέγων οὕτως·
«Τάδ´ ἐστὶ κνισμὸς καὶ φιλημάτων ψόφος·
τῷ καλλικοτταβοῦντι νικητήρια
τίθημι καὶ βαλόντι χάλκειον κάρα.»
Ἀντιφάνης Ἀφροδίτης Γοναῖς·
«Ἐγὼ ´πιδείξω καθ´ ἕν· ὃς ἂν τὸν κότταβον
ἀφεὶς ἐπὶ τὴν πλάστιγγα ποιήσῃ πεσεῖν—
{Β.} Πλάστιγγα; ποίαν; τοῦτο τοὐπικείμενον
(487e) ἄνω τὸ μικρόν, τὸ πινακίσκιον λέγεις;
{Α.} Τοῦτ´ ἐστὶ πλάστιγξ — οὗτος ὁ κρατῶν γίνεται.
{Β.} Πῶς δ´ εἴσεταί τις τοῦτ´; {Α.} Ἐὰν τύχῃ μόνον
αὐτῆς, ἐπὶ τὸν μάνην πεσεῖται καὶ ψόφος
ἔσται πάνυ πολύς. {Β.} Πρὸς θεῶν, τῷ κοττάβῳ
πρόσεστι καὶ Μάνης τις ὥσπερ οἰκέτης;»
Ἕρμιππος Μοίραις
«Ῥάβδον δ´ ὄψει, φησί, τὴν κοτταβικὴν
ἐν τοῖς ἀχύροισι κυλινδομένην,
μάνης δ´ οὐδὲν λατάγων ἀίει·
τὴν δὲ τάλαιναν πλάστιγγ´ ἂν ἴδοις
(487f) παρὰ τὸν στροφέα τῆς κηπαίας
ἐν τοῖσι κορήμασιν οὖσαν. »
(76) ΝΕΣΤΟΡΙΣ. Περὶ τῆς ἰδέας τοῦ Νέστορος ποτηρίου φησὶν ὁ ποιητής·
«Πὰρ δὲ δέπας περικαλλές, ὃ οἴκοθεν ἦγ´ ὁ γεραιός,
χρυσείοις ἥλοισι πεπαρμένον· οὔατα δ´ αὐτοῦ
τέσσαρ´ ἔσαν, δοιαὶ δὲ πελειάδες ἀμφὶς ἕκαστον
χρύσειαι νεμέθοντο δύο δ´ ὑπὸ πυθμένες ἦσαν.
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Traduction française :
[11,487] (487) Diphile écrit, dans sa Sapho, en se servant du mot metaniptris :
«Archiloque salue, avec cette metaniptris pleine, Jupiter-Sauveur bon démon. »
D'autres entendent ce mot, non du vase, mais de ce qu'on buvait après s'être
lavé; comme Seleucus dans ses Gloses, mais Callias dit, dans ses Cyclopes:
«Bois la metaniptris de l'Hygiée (de la santé).»
Philétère écrit, dans son Esculape:
«Il avala une grande metaniptris pleine, moitié eau, moitié vin, après avoir
prononcé le nom de l'Hygiée.»
Philoxène, poète dithyrambique, dit, dans la Description de son souper, en
portant la santé à quelqu'un, après qu'on se fût lavé les mains :
(487b) «Mais toi, reçois cette metaniptris pleine d'une charmante rosée
bachique. Bacchus, qui nous accorde cette faveur, a déjà mis depuis longtemps
tous les convives en joie.»
Antiphane écrit, dans son Flambeau:
«Nous avons une table et une misérable maze ; mais vous, vous avez la
metaniptron du bon démon.»
Nicostrate dit, dans son Anteroose, ou l'Amante qui paie de retour :
«Verse-lui la metaniptris du bon démon.»
(74) MASTOS.
Apollodore de Cyrène, au rapport de Pamphile, dit que les Paphiens appelaient
ainsi le vase à boire (poteerion).
(487c) MATHALLIDES.
Blaisus dit, dans son Saturne :
«Verse-nous sept mathallides du vin le plus doux.»
Pamphile demande si ce mot désigne une espèce de vase à boire (ekpooma), ou si
c'est le nom d'une certaine mesure, comme le cyathe, mais Diodore le donne pour
un calice.
(75) MANEES.
C'est une espèce de vase à boire; poteerion. Nicon dit, dans son Citharède :
«Quelqu'un me portant la santé fort à propos, me dit : Compatriote, prends ce
manès de terre cuite, et bien rempli ; il tient cinq cotyles, ou peu s'en faut : je le reçus.»
Didyme et (487d) Pampile ont rapporté ces vers iambiques. On appelle aussi manes
la pièce qu'on dressait pour le jeu du cottabe, au-dessus de laquelle on
dirigeait les latages qu'on jetait en jouant. Sophocle l'appelle tête d'airain
dans son Salmonée. Voici le passage :
«Or, c'est un prurit, un baiser qui retentisse que je promets, pour prix de la
victoire, à celui qui sera vainqueur au cottabe, et aura frappé la tête d'airain.»
Antiphane dit, dans sa Naissance de Vénus :
«A. Eh ! bien je vais te montrer comment tu dois jeter le cottabe sur la
plastinx. B. Mais qu'est-ce que cela? A. C'est ce qui est suspendu au-dessus, B.
(487e) Quoi ! tu veux dire ce petit plateau ? A. Justement c'est la plastinx, et
en la forçant de descendre on obtient la victoire. B. Mais comment savoir cela ?
A. Si tu la touche seulement, elle tombera sur le manès, et elle fera un grand
bruit. B. Par tous les dieux, il y a donc un manès comme au jeu du cottabe.»
Ermippe dit, dans ses Parques:
«Tu verras la verge (le support) du cottabe roulée négligemment dans la paille
; manes n'entend plus les latages, et tu verras la misérable plastinx confondue
(487f) dans les ordures, près du pivot de la porte du jardin.»
(76) NESTORIS.
Voici ce que le poète dit de la forme du vase de Nestor :
«Elle servit aussi un depas très beau que le vieillard avait apporté de chez
lui : il était percé de têtes de clous, et avait quatre anses : deux péléiades
étaient distribuées à côté de chacune, et le vase était à deux fonds.
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