Texte grec :
[4,169] (169) Οὓς ἰδὼν ὁ πατὴρ καλέσας τὸν Φῶκον
«Οὐ παύσεις, ἔφη, τὸν ἑταῖρον διαφθείροντά σου τὴν νίκην;»
Οἶδα δὲ καὶ ἄλλους ἀσώτους πολλούς, περὶ ὧν ὑμῖν καταλείπω ζητεῖν, πλὴν
Καλλίου τοῦ Ἱππονίκου, ὃν καὶ οἱ τῶν παίδων οἴδασι παιδαγωγοί.
ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Κ'.
Περὶ δὲ τῶν ἄλλων ὧν φθάνω προβεβληκὼς εἴ τι λέγειν ἔχετε,
«Ἀναπεπταμένας ἔχω τῶν ὤτων τὰς πύλας.»
Ὥστε λέγετε· ἐπιζητῶ γὰρ καὶ ὅπερ ὁ Μάγνος εἴρηκε τὸ ἐπεσθίειν καὶ τὸ
ἐπιφαγεῖν.
Καὶ ὁ Αἰμιλιανὸς ἔφη·
Τὸ μὲν ἀσώτιον ἔχεις παρὰ Στράττιδι ἐν Χρυσίππῳ λέγοντι οὕτως·
(169b) «Εἰ μηδὲ χέσαι γ´ αὐτῷ σχολὴ γενήσεται
μηδ´ εἰς ἀσώτιον τραπέσθαι μηδ´ ἐὰν
αὐτῷ ξυναντᾷ τις, λαλῆσαι μηδὲ ἕν.»
(68) ΜΑΓΕΙΡΙΚΑ δὲ ΣΚΕΥΗ καταριθμεῖται Ἀνάξιππος ἐν Κιθαρῳδῷ οὕτως·
«Ζωμήρυσιν φέρ´, οἶς´ ὀβελίσκους δώδεκα,
κρεάγραν, θυίαν, τυροκνῆστιν παιδικήν,
στελεόν, σκαφίδας τρεῖς, δορίδα, κοπίδας τέτταρας.
Οὐ μὴ πρότερον οἴσεις, θεοῖσιν ἐχθρὲ σύ,
(169c) τὸ λεβήτιον, τἀκ τοῦ νίτρου· πάλιν ὑστερεῖς;
Καὶ τὴν κύβηλιν τὴν ταγηνιστηρίαν. »
Τὴν χύτραν δ´ Ἀριστοφάνης ἐν Σκηνὰς καταλαμβανούσαις κακκάβην εἴρηκεν
οὕτως·
«Τὴν κακκάβην γὰρ κᾶε τοῦ διδασκάλου.»
Κἀν Δαιταλεῦσι·
«Κἄγειν ἐκεῖθεν κακκάβην.»
Ἀντιφάνης δ´ ἐν Φιλοθηβαίῳ·
«Πάντ´ ἔστιν ἡμῖν· ἥ τε γὰρ συνώνυμος
τῆς ἔνδον οὔσης ἔγχελυς Βοιωτία
μιχθεῖσα κοίλοις ἐν βυθοῖσι κακκάβης
(169d) χλιαίνετ´, αἴρεθ´, ἕψεται, παφλάζεται.»
Βατάνιον δ´ εἴρηκεν Ἀντιφάνης ἐν Εὐθυδίκῳ·
«Ἔπειτα πουλύπους τετμημένος
ἐν βατανίοισιν ἑφθός.»
Ἄλεξις ἐν Ἀσκληπιοκλείδῃ·
«Οὕτως δ´ ὀψοποιεῖν εὐφυῶς
περὶ τὴν Σικελίαν αὐτὸς ἔμαθον ὥστε τοὺς
δειπνοῦντας εἰς τὰ βατάνι´ ἐμβάλλειν ποιῶ
ἐνίοτε τοὺς ὀδόντας ὑπὸ τῆς ἡδονῆς.»
Πατάνιον δὲ διὰ τοῦ <π> Ἀντιφάνης ἐν Γάμῳ·
(169e) «Πατάνια, σεῦτλον, σίλφιον, χύτρας, λύχνους,
κορίαννα, κρόμμυ´, ἅλας, ἔλαιον, τρυβλίον.»
Φιλέταιρος Οἰνοπίωνι·
«Ὁ μάγειρος οὗτος Πατανίων προσελθέτω.»
Καὶ πάλιν·
«Πλείους Στρατονίκου τοὺς μαθητάς μοι δοκεῖ
ἕξειν Πατανίων. »
Ἐν δὲ Παρασίτῳ ὁ Ἀντιφάνης καὶ τάδε εἴρηκεν·
«Ἄλλος ἐπὶ τούτῳ μέγας
ἥξει τις ἰσοτράπεζος εὐγενής — {Β.} Τίνα
λέγεις; {Α.} Καρύστου θρέμμα, γηγενής, ζέων—
{Β.} Εἶτ´ οὐκ ἂν εἴποις; Ὕπαγε. {Α.} Κάκκαβον λέγω·
(169f) σὺ δ´ ἴσως ἂν εἴποις λοπάδ´. {Β.} Ἐμοὶ δὲ τοὔνομα
οἴει διαφέρειν, εἴτε κάκκαβόν τινες
χαίρουσιν ὀνομάζοντες εἴτε σίττυβον;
Πλὴν ὅτι λέγεις ἀγγεῖον οἶδα.»
Εὔβουλος δ´ ἐν Ἴωνι καὶ βατάνια καὶ πατάνια λέγει ἐν τούτοις·
«Τρυβλία δὲ καὶ βατάνια καὶ κακκάβια καὶ
λοπάδια καὶ πατάνια πυκινὰ ταρβα καὶ
οὐδ´ ἂν λέγων λέξαιμι.»
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Traduction française :
[4,169] (169) Phocion s'en étant aperçu, appela Phocus, et lui dit : «Ne feras-tu pas
cesser tes amis de déshonorer ta victoire ?» Je sais outre cela les noms de plusieurs
autres débauchés, que je vous laisse à chercher, excepté celui de Callias, fils
d'Hipponicus; mais tous les pédagogues le connaissent.
CHAP. XX.
Si vous avez quelque chose à dire sur les autres questions que j'ai proposées
ci-devant, je tiens les portes de mes oreilles ouvertes, ainsi parlez. En effet,
je voudrais bien savoir où l'on trouve ces mots epesthiein et epiphagein, que
Magnus a produits. Aemilianus lui répond, le mot asootion se trouve dans le
Chrysippe de Strattis, où ce philosophe dit :
(169b) «Si l'on n'a pas le loisir d'aller à la selle, ni de faire un tour dans
(asootion) un lieu de débauche, ni même de parler à une personne qu'on rencontre.»
(68) Quant aux ustensiles de cuisine, Anaxippus en fait le dénombrement dans son
Citharède :
«Apporte une cuiller, douze brochettes, une fourchette, un mortier, une râpe à
râper le fromage pour les enfants, un rouleau, trois petites gondoles, un
couteau à écorcher, quatre hachoirs; mais, scélérat, va me prendre auparavant
la marmite à l'endroit où on la serre. (169c) Quoi, tu ne viens pas ! Apporte
aussi la grande hache.»
Aristophane se sert du mot kakkabee, au lieu de chytra, pour désigner une
marmite, dans sa pièce intitulée les Femmes en foire :
«La Kakkabe, maîtresse de Garystus.»
On lit encore, dans ses Détalées :
«Et en apporter la kakhabe.»
Antiphane emploie aussi ce mot, dans ce passage de son Ami des Thébains :
«Nous avons tout ce qu'il nous faut. Quant à cette anguille, qui s'appelle
Béotie, comme la servante de la maison, et qui s'est accouplée dans le ventre
creux de la kakkabe, (169d) elle commence à s'échauffer, elle bouillotte, elle
cuit, elle bout à gros bouillon.»
Antiphane nomme le batanion (plat large}, dans son Euthydique :
«Ensuite vint, dans des batanions, un polype coupé par morceaux, cuit au bouillon.»
Alexis a aussi rappelé ce plat, dans son Asclépioclide :
«Pour moi, j'ai si bien appris à cuisiner en Sicile, que ceux qui sont à
souper, crachent quelquefois leurs dents au milieu des plats (batania), tant ils
ont de plaisir à manger.»
Mais Antiphane a aussi écrit patanion, par un P, dans sa Samos :
(169e) «Il y avait des plats (patania), du selfion, de la bette, des marmites,
des lampes, du coriandre, des oignons, du sel, de l'huile, et un tryblion (vase creux).»
On voit aussi ce mot dans l'Oinopion de Philétère :
«Que celui qui a arrangé ces plats (patania) vienne ici.»
Et dans un autre passage :
«Il me semble qu'il aura plus de disciples autour de ses patanions que Stratonique.»
Voici ce que dit Antiphane, dans son Parasite :
«A. Il en va venir un autre, et de bonne famille, aussi grand que la table. B.
Qui donc? A. C'est un nourrisson de Caryste, enfant de la terre, tout bouillant.
B. Eh bien, ne veux-tu pas dire qui? Va-t-en. (169f) A. Je veux dire un
kalthabos (marmite). Tu l'appelleras peut-être lopas. B. Penses-tu que je
m'inquiètes du nom ? Soit que les uns se plaisent à l'appeler kakkabos, soit
qu'ils la nomment sittybos, il me suffit de connaître le vaisseau.»
Eubule a dit batania et patania dans ce passage de son Ion :
«Il y avait des tryblions, des batanions, des kakkabions, des lopadions, des
patanions presque entassés les uns sur les autres; et je ne finirais jamais,
s'il fallait les nommer tous.»
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