Texte grec :
[4,155] (155) τῶν μονομαχούντων ἐσμὲν ἀθλιώτεροι.»
Ὅτι δὲ καὶ οἱ ἔνδοξοι καὶ οἱ ἡγεμόνες ἐμονομάχουν καὶ ἐκ προκλήσεως τοῦτ´
ἐποίουν ἐν ἄλλοις εἰρήκαμεν.
ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΔ'.
Δίυλλος δ´ ὁ Ἀθηναῖος ἐν τῇ ἐνάτῃ τῶν ἱστοριῶν φησιν ὡς Κάσανδρος ἐκ Βοιωτίας
ἐπανιὼν καὶ θάψας τὸν βασιλέα καὶ τὴν βασίλισσαν ἐν Αἰγαίαις καὶ μετ´ αὐτῶν τὴν
Κύνναν τὴν Εὐρυδίκης μητέρα καὶ τοῖς ἄλλοις τιμήσας οἷς προσήκει καὶ μονομαχίας
ἀγῶνα ἔθηκεν, εἰς ὃν κατέβησαν τέσσαρες τῶν στρατιωτῶν.
(42) Δημήτριος δ´ ὁ Σκήψιος ἐν τῷ ιεʹ τοῦ Τρωικοῦ διακόσμου
(155b) «Παρὰ Ἀντιόχῳ, φησί, τῷ βασιλεῖ τῷ μεγάλῳ προσαγορευθέντι ἐν τῷ
δείπνῳ πρὸς ὅπλα ὠρχοῦντο οὐ μόνον οἱ βασιλέως φίλοι, ἀλλὰ καὶ αὐτὸς ὁ βασιλεύς.
Ἐπεὶ δὲ καὶ εἰς Ἡγησιάνακτα τὸν Ἀλεξανδρέα ἀπὸ Τρῳάδος τὸν τὰς ἱστορίας γράψαντα
ἡ τῆς ὀρχήσεως τάξις ἐγένετο, ἀναστὰς εἶπε· «πότερον, ὦ βασιλεῦ, κακῶς ὀρχούμενόν
με θεάσασθαι βούλει ἢ καλῶς ἀπαγγέλλοντός μου ἴδια ποιήματα θέλεις ἀκροάσασθαι;»
Κελευσθεὶς οὖν λέγειν οὕτως ἧσε τὸν βασιλέα ὥστ´ ἐράνου τε ἀξιωθῆναι καὶ τῶν φίλων
εἷς γενέσθαι.»
(155c) Δοῦρις δ´ ὁ Σάμιος ἐν τῇ τῶν ἱστοριῶν ιζʹ Πολυσπέρχοντά φησιν εἰ
μεθυσθείη καίτοι πρεσβύτερον ὄντα ὀρχεῖσθαι, οὐδενὸς Μακεδόνων ὄντα δεύτερον
οὔτε κατὰ τὴν στρατηγίαν οὔτε κατὰ τὴν ἀξίωσιν, καὶ ἐνδυόμενον αὐτὸν κροκωτὸν καὶ
ὑποδούμενον Σικυώνια διατελεῖν ὀρχούμενον.
Ἀγαθαρχίδης δ´ ὁ Κνίδιος ἐν ὀγδόῃ Ἀσιατικῶν ἱστορεῖ ὡς οἱ ἑστιῶντες Ἀλέξανδρον
τὸν Φιλίππου (155d) τῶν φίλων τὸ μέλλον παρατεθήσεσθαι τῶν τραγημάτων
περιεχρύσουν· ὅτε δὲ θέλοιεν ἀναλίσκειν, περιελόντες τὸν χρυσὸν ἅμα τοῖς ἄλλοις
ἐξέβαλλον, ἵνα τῆς μὲν πολυτελείας οἱ φίλοι θεαταὶ γίνωνται, οἱ δ´ οἰκέται κύριοι.
Ἐπιλελησμένοι δ´ ἦσαν οὗτοι, ὡς καὶ Δοῦρις ἱστορεῖ, ὅτι καὶ Φίλιππος ὁ τοῦ
Ἀλεξάνδρου πατὴρ ποτήριον χρυσοῦν ὁλκὴν ἄγον πεντήκοντα δραχμὰς κεκτημένος
τοῦτο ἐλάμβανε κοιμώμενος ἀεὶ καὶ πρὸς κεφαλὴν αὑτοῦ κατετίθετο.
(155e) Σέλευκος δὲ Θρᾳκῶν φησί τινας ἐν τοῖς συμποσίοις ἀγχόνην παίζειν βρόχον
ἀρτήσαντας ἔκ τινος ὕψους (στρογγύλον), πρὸς ὃν κατὰ κάθετον ὑποτίθεσθαι λίθον
εὐπερίτρεπτον τοῖς ἐπιβαίνουσι. Διαλαγχάνειν οὖν αὐτοὺς καὶ τὸν λαχόντα ἔχοντα
δρεπάνιον ἐπιβαίνειν τῷ λίθῳ καὶ τὸν τράχηλον εἰς τὸν βρόχον ἐντιθέναι· παρερχόμενον
δὲ ἄλλον ἐγείρειν τὸν λίθον· καὶ ὁ κρεμάμενος ὑποτρέχοντος τοῦ λίθου, ἐὰν μὴ ταχὺ
φθάσας ἀποτέμῃ τῷ δρεπάνῳ, τέθνηκε, καὶ οἱ ἄλλοι γελῶσι παιδιὰν ἔχοντες τὸν ἐκείνου
θάνατον.»
(43) (155f) Ταῦτ´ εἰπεῖν εἶχον, ἄνδρες φίλοι καὶ συμπόται τῶν Ἑλλήνων πολὺ
πρῶτοι, περὶ ἀρχαίων συμποσίων ἐπιστάμενος. Ἀκριβῶς δ´ ὁ σοφὸς Πλάτων ἐν τῷ
πρώτῳ Νόμων περὶ συμποσίων διηγεῖται λέγων οὕτως·
«Καὶ οὔτ´ ἂν ἐπ´ ἀγρῶν ἴδοις οὔτ´ ἐν ἄστεσιν ὅσων Σπαρτιάταις μέλει
συμπόσια οὐδ´ ὁπόσα τούτοις ξυνεπόμενα πάσας ἡδονὰς κινεῖ κατὰ δύναμιν.
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Traduction française :
[4,155] (155) car nous sommes plus malheureux que les monomaques.»
J'ai dit ailleurs que les illustres personnages et les généraux combattaient en
duel, et le faisaient même en acceptant un défi.
CHAP. XIV.
Diyllus l'Athénien raconte, dans le neuvième livre de ses Histoires, que
Cassandre, revenant de Béotie, fit inhumer le roi, la reine à Aeges, et avec eux
Cynna, mère d'Eurydice. Après leur avoir rendu les autres honneurs qui leur
étaient dus, il donna le spectacle d'une monomachie, où quatre soldats
combattirent.
(42) On lit dans Démétrius de Scepse, liv. 12 de l'armement de Troie, que (155b)
dans un repas que donna le roi Antiochus, surnommé le Grand, les amis du roi, et
Antiochus lui-même, dansèrent tous armés. Hégésianax l'historien, natif
d'Alexandrie, devant danser à son tour, dit au roi : Lequel aimez-vous mieux, ou
me voir danser mal, ou écouter des vers de ma façon ? Ayant eu ordre de réciter
ses vers, il fit tant de plaisir au roi, qu'il en reçut un présent, et devint un
de ses amis.
(155c) Douris de Samos rapporte, dans le dix-septième livre de ses Histoires,
que Polysperchon, quoique très âgé, dansait lorsqu'il avait une pointe de vin,
Cet homme, qui ne le cédait à aucun des Macédoniens, ni pour les qualités
militaires, ni pour le rang, ayant pris un jour une robe de femme et des
souliers de Sicyone, se mit à danser selon son usage.
Agatharcide de Cnide nous apprend, dans le huitième livre des choses de l'Asie,
que ceux qui donnaient un repas à Alexandre, fils de Philippe, à titre d'amis,
faisaient couvrir d'une feuille d'or les desserts qu'on devait servir. Lorsque
les convives voulaient en manger, ils ôtaient cette enveloppe, et la jetaient
avec les autres débris du dessert, afin que les amis de ce prince fussent
témoins de cette magnificence, et que les domestiques en profitassent. Ils
avaient oublié, dit cet historien; que Philippe, père d'Alexandre, ayant fait
l'acquisition d'un gobelet d'or pesant cinquante drachmes, le prenait toujours
avec lui en allant coucher, et le mettait sous son oreiller.
(155e) Séleucus rapporte que quelques Thraces s'amusent, dans leurs festins,
d'un jeu qu'ils appellent anchonee, ou pendaison. Ils attachent à un endroit
élevé une corde fort ronde, sous l'autre bout de laquelle ils roulent un globe
de pierre que peuvent facilement faire rouler aussi ceux qui montent dessus:
alors ils tirent au sort. Celui qui y est tombé, monte sur la pierre ayant une
serpette à la main, et s'attache la corde au col : un autre vient pousser la
pierre. Si celui qui est attaché au-dessus par le col, n'est pas assez prompt
pour couper la corde avant que la pierre soit déplacée, il meurt pendu, et les
autres éclatent de rire y en se faisant un jeu de sa mort.»
(43) (155f) Amis et convives, vous qui tenez les premiers rangs parmi les Grecs,
voila ce que j'avais à vous raconter sur les festins anciens, autant que j'ai pu
en être instruit. Le sage Platon nous dit encore ceci avec beaucoup
d'exactitude, touchant les festins anciens, dans son premier livre des Lois :
«Vous ne verrez ni dans les campagnes, ni dans les villes, qui sont sous la
domination des Lacédémoniens, aucuns festins, ni aucuns des plaisirs qui les
accompagnent, porter effectivement les convives à une volupté licencieuse,
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