HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

ἂν



Texte grec :

[4,148] (148) Τοῦ δὲ τῇ πολυτελείᾳ τῆς ὄψεως ἐκπλαγέντος ὑπομειδιάσασα ταῦτ´ ἔφη πάντα δωρεῖσθαι αὐτῷ καὶ εἰς αὔριον παρεκάλει συνδειπνῆσαι πάλιν ἥκοντα μετὰ τῶν φίλων καὶ τῶν ἡγεμόνων· ὅτε καὶ πολλῷ κρεῖττον διακοσμήσασα τὸ συμπόσιον ἐποίησε φανῆναι τὰ πρῶτα μικρά, καὶ πάλιν καὶ ταῦτα ἐδωρήσατο. Τῶν δ´ ἡγεμόνων ἐφ´ ᾗ ἕκαστος κατέκειτο κλίνῃ καὶ τὰ κυλικεῖα καθὼς ταῖς στρωμναῖς ἐμεμέριστο, ἑκάστῳ φέρειν ἐπέτρεψε. Καὶ κατὰ τὴν ἄφοδον τοῖς μὲν ἐν ἀξιώμασι φορεῖα σὺν τοῖς κομίζουσι, (148b) τοῖς πλείοσι δὲ καταργύροις σκευαῖς κεκοσμημένους ἵππους, πᾶσι δὲ λαμπτηροφόρους παῖδας Αἰθίοπας παρέστησε. Τῇ δὲ τετάρτῃ τῶν ἡμερῶν ταλαντιαίους εἰς ῥόδα μισθοὺς διέδωκε, καὶ κατεστρώθη ἐπὶ πηχυαῖα βάθη τὰ ἐδάφη τῶν ἀνδρώνων ἐμπεπετασμένων δικτύων τοῖς ἕλιξιν. » ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΒ'. Ἱστορεῖ δὲ καὶ αὐτὸν τὸν Ἀντώνιον ἐν Ἀθήναις μετὰ ταῦτα διατρίψαντα περίοπτον ὑπὲρ τὸ θέατρον κατασκευάσαντα σχεδίαν χλωρᾷ πεπυκασμένην ὕλῃ, ὥσπερ ἐπὶ τῶν Βακχικῶν ἄντρων γίνεται, ταύτης τύμπανα καὶ νεβρίδας καὶ παντοδαπὰ (148c) ἄλλ´ ἀθύρματα Διονυσιακὰ ἐξαρτήσαντα μετὰ τῶν φίλων ἐξ ἑωθινοῦ κατακλινόμενον μεθύσκεσθαι, λειτουργούντων αὐτῷ τῶν ἐξ Ἰταλίας μεταπεμφθέντων ἀκροαμάτων συνηθροισμένων ἐπὶ τὴν θέαν τῶν Πανελλήνων. «Μετεβαινε δ´ ἐνίοτε, φησίν, καὶ ἐπὶ τὴν ἀκρόπολιν ἀπὸ τῶν τεγῶν λαμπάσι δᾳδουχουμένης πάσης τῆς Ἀθηναίων πόλεως. Καὶ ἔκτοτε ἐκέλευσεν ἑαυτὸν Διόνυσον ἀνακηρύττεσθαι κατὰ τὰς πόλεις ἁπάσας. » Καὶ Γάιος δὲ ὁ αὐτοκράτωρ (148d) ὁ Καλλίκολα προσαγορευθεὶς διὰ τὸ ἐν στρατοπέδῳ γεννηθῆναι οὐ μόνον ὠνομάζετο νέος Διόνυσος, ἀλλὰ καὶ τὴν Διονυσιακὴν πᾶσαν ἐνδύνων στολὴν προῄει καὶ οὕτως ἐσκευασμένος ἐδίκαζεν. (30) Εἰς ταῦτα ἔστιν ἀποβλέποντας τὰ ὑπὲρ ἡμᾶς ἀγαπᾶν τὴν Ἑλληνικὴν πενίαν, λαμβάνοντας πρὸ ὀφθαλμῶν καὶ τὰ παρὰ Θηβαίοις δεῖπνα, περὶ ὧν Κλείταρχος ἐν τῇ πρώτῃ τῶν περὶ Ἀλέξανδρον ἱστοριῶν, διηγούμενος καὶ ὅτι «Ὁ πᾶς αὐτῶν πλοῦτος ηὑρέθη μετὰ τὴν ὑπ´ Ἀλεξάνδρου τῆς πόλεως κατασκαφὴν ἐν ταλάντοις τετρακοσίοις τεσσαράκοντα, (148e) φησὶν ὅτι τε μικρόψυχοι ἦσαν καὶ τὰ περὶ τὴν τροφὴν λίχνοι, παρασκευάζοντες ἐν τοῖς δείπνοις θρῖα καὶ ἑψητοὺς καὶ ἀφύας καὶ ἐγκρασιχόλους καὶ ἀλλᾶντας καὶ σχελίδας καὶ ἔτνος· οἷσι Μαρδόνιον εἱστίασε μετὰ τῶν ἄλλων πεντήκοντα Περσῶν Ἀτταγῖνος ὁ Φρύνωνος, ὅν φησιν Ἡρόδοτος ἐν τῇ ἐνάτῃ μεγάλως (πλούτῳ) παρεσκευάσθαι. (148f) Ἡγοῦμαι δ´ ὅτι οὐκ ἂν περιεγένοντο οὐδ´ ἂν ἐδέησε τοῖς Ἕλλησι περὶ Πλαταιὰς παρατάττεσθαι ἀπολωλόσιν ἤδη ὑπὸ τῶν τοιούτων τροφῶν.» ΗΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΒ'. (31) Ἀρκαδικὸν δὲ δεῖπνον διαγράφων ὁ Μιλήσιος Ἑκαταῖος ἐν τῇ τρίτῃ τῶν Γενεαλογιῶν μάζας φησὶν εἶναι καὶ ὕεα κρέα. Ἁρμόδιος δὲ ὁ Λεπρεάτης ἐν τῷ περὶ τῶν κατὰ Φιγάλειαν Νομίμων «Ὁ κατασταθείς, φησί, παρὰ Φιγαλεῦσι σίταρχος ἔφερε τῆς ἡμέρας οἴνου τρεῖς χόας καὶ ἀλφίτων μέδιμνον καὶ τυροῦ πεντάμνουν καὶ τἄλλα τὰ πρὸς τὴν ἄρτυσιν τῶν ἱερείων ἁρμόττοντα.

Traduction française :

[4,148] (148) Antoine demeurant tout surpris de ce riche appareil, Cléopâtre lui dit en riant, et d'un air affable, qu'elle lui faisait présent de tout. Le lendemain, elle l'invita de nouveau à souper avec ses amis, et les chefs des troupes qu'il commandait. Cléopâtre y avait fait tout préparer, de manière à effacer l'éclat de l'appareil précédent, et le lui offrit encore. Elle engagea même les officiers d'emporter les vaisseaux à boire, qui leur avaient été servis à chacun devant le lit où ils s'étaient couchés à table : lorsqu'ils se retirèrent, elle donna des litières à ceux du rang le plus distingué; leur faisant aussi présent des porteurs. (148b) La plupart reçurent aussi la faveur d'un cheval harnaché de toutes pièces en argent, et tous eurent des Éthiopiens pour les éclairer avec des flambeaux. Le quatrième jour, elle dépensa plusieurs talents pour avoir des rosiers, dont elle fit orner le parquet des salles à plusieurs coudées de profondeur : on avait artistement étendu des filets sur les fleurs de ces arbrisseaux.» CHAP. XII. Le même Socrate rapporte qu'Antoine séjournant après cela quelque temps à Athènes, y fît construire, à la hâte, sur le théâtre, un édifice qui était en vue de tous côtés, et orné de verdure épaisse, comme celle qui couvre les antres de Bacchus : il y fit joindre tout l'appareil des jeux bachiques, des tambours, des peaux de faons; (148c) et célébrant cette fête avec ses amis, il se mit à table au point du jour, et s'enivra. Ce fut ainsi qu'il s'exposa aux yeux de tous les Grecs rassemblés, servi par des comédiens qu'il avait fait venir d'Italie. Quelquefois, dit Socrate, Antoine se rendait à la citadelle, éclairé par les lumières que toute la ville tenait sur le bord des toits. Il ordonna que, dès ce moment, on le proclamât Bacchus par toute la Grèce. L'empereur Caïus, (148d) qui fut surnommé Caligula parce qu'il était né dans le camp, s'appela lui-même nouveau Bacchus : il sortait mis absolument comme ce dieu, et jugeait même sous cet appareil. (30) Quiconque jettera donc les yeux sur ces excès et ces folies, dont les dépenses sont au-dessus de nos facultés, préférera la pauvreté des Grecs, et ne perdra pas de vue les soupers des Thébains. Clitarque, qui en parle dans le premier livre de son Histoire d'Alexandre, dit que, lorsque ce monarque eut détruit leur ville de fond en comble, toute la richesse qu'on trouva chez eux consistait en quatre cents quarante talents; (148e) qu'ils étaient en même temps d'une lésine sordide, et fort friands, servant sur leurs tables des thrions, des ragoûts, des aphyes, des encrasikoles, des andouilles, des jambonneaux, des potages de semoule, mets avec lesquels Attaginus, fils de Phrynon, régala Mardonius et les cinquante Perses qui étaient avec lui. Cet Attaginus était, selon Hérodote, liv. 9, un particulier fort riche. (148f) Pour moi, je pense que les Perses seraient tous morts de faim avec de pareils aliments, et n'auraient pas été obligés de se présenter en bataille rangée contre les Grecs. CHAP. XIII. (31) Hécatée de Milet décrit un souper d'Arcadie, dans le troisième livre de ses Généalogies, et dit que c'étaient des mazes et du cochon. Armodius de Leprée rapporte, dans son ouvrage sur les usages des Phigaliens, que celui qui, chez eux, était nommé maître du repas, ou sitarque, devait fournir ce jour-là trois conges de vin, un médimne de farine, cinq livres de fromage, et tous les autres ingrédients nécessaires pour l'assaisonnement des viandes;





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Dernière mise à jour : 10/01/2008