HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

ταῦτα



Texte grec :

[4,137] (137) ἄλλος δ´ αὖ στεφάνους ἐπὶ δεξιὰ πᾶσιν ἔδωκεν, οἳ ῥόδον ἀμφεπλέκοντο διάνδιχα κοσμηθέντες. Κρητὴρ δὲ Βρομίου ἐκεράννυτο, πίνετο δ´ οἶνος Λέσβιος, οὗ δὴ πλεῖστον ἀνὴρ ὑπὲρ ἄνδρα πεπώκει. Δεύτεραι αὖτε τράπεζαι ἐφωπλίζοντο γέμουσαι· (137b) ἐν δ´ αὐταῖσιν ἐπῆν ἄπιοι καὶ πίονα μῆλα), ῥοιαί τε σταφυλαί τε, θεοῦ Βρομίοιο τιθῆναι, πρόσφατος ἥν θ´ ἁμάμαξυν ἐπίκλησιν καλέουσι. Τῶν δ´ ἐγὼ οὐδενὸς ἦσθον ἁπλῶς, μεστὸς δ´ ἀνεκείμην. Ὡς δὲ ἴδον ξανθόν, γλυκερόν, μέγαν ἔγκυκλον, ἄνδρες, Δήμητρος παῖδ´ ὀπτὸν ἐπεισελθόντα πλακοῦντα, (137c) πῶς ἂν ἔπειτα πλακοῦντος ἐγὼ θείου ἀπεχοίμην - - - Οὐδ´ εἴ μοι δέκα μὲν χεῖρες, δέκα δὲ στόματ´ εἶεν, γαστὴρ δ´ ἄρρηκτος, χάλκεον δέ μοι ἦτορ ἐνείη. Πόρναι δ´ εἰσῆλθον, κοῦραι δύο θαυματοποιοί, ἃς Στρατοκλῆς ἤλαυνε ποδώκεας ὄρνιθας ὥς).» ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΣΤ'. (14) Ἄλεξις δ´ ἐν Συντρέχουσιν ἐπισκώπτων τὰ Ἀττικὰ δεῖπνά φησιν· «Ἔγωγε δύο λαβεῖν μαγείρους βούλομαι (137d) οὓς ἂν σοφωτάτους δύνωμ´ ἐν τῇ πόλει. Μέλλοντα δειπνίζειν γὰρ ἄνδρα Θετταλὸν οὐκ Ἀττικηρῶς οὐδ´ ἀπηκριβωμένως λιμῷ παρελθεῖν ἃ δεῖ καθ´ ἓν ἕκαστον αὐτοῖς παρατιθέντα - - - μεγαλείως δέ - - - » Εὐτράπεζοι δ´ εἰσὶν ὄντως οἱ Θετταλοί, καθὰ καὶ Ἔριφός φησιν ἐν Πελταστῇ οὕτως· «Τάδ´ οὐ Κόρινθος οὐδὲ Λαίς, ὦ Σύρε, οὐδ´ εὐτραπέζων Θετταλῶν ξένων τροφαί, ὧν οὐκ ἄμοιρος ἥδε χεὶρ ἐγίνετο.» (137e) Ὁ δὲ τοὺς εἰς Χιωνίδην ἀναφερομένους Πτωχοὺς ποιήσας τοὺς Ἀθηναίους φησίν, ὅταν τοῖς Διοσκούροις ἐν πρυτανείῳ ἄριστον προτιθῶνται, ἐπὶ τῶν τραπεζῶν τιθέναι «τυρὸν καὶ φυστὴν δρυπεπεῖς τ´ ἐλάας καὶ πράσα«, ὑπόμνησιν ποιουμένους τῆς ἀρχαίας ἀγωγῆς. Σόλων δὲ τοῖς ἐν πρυτανείῳ σιτουμένοις μᾶζαν παρέχειν κελεύει, ἄρτον δὲ ταῖς ἑορταῖς προσπαρατιθέναι, μιμούμενος τὸν Ὅμηρον. Καὶ γὰρ ἐκεῖνος τοὺς ἀριστεῖς συνάγων πρὸς τὸν Ἀγαμέμνονα « Φύρετο δ´ ἄλφιτα» φησίν. (137f) Χρύσιππός τ´ ἐν τετάρτῳ περὶ τοῦ καλοῦ καὶ τῆς ἡδονῆς φησιν· «Ἐν Ἀθήναις δὲ ἱστοροῦσιν οὐ πάνυ ἀρχαίων δυεῖν γινομένων δείπνων ἐν Λυκείῳ τε καὶ Ἀκαδημείᾳ, τοῦ μὲν εἰς τὴν Ἀκαδήμειαν εἰσενέγκαντος ὀψοποιοῦ λοπάδα πρὸς ἑτέραν τινὰ χρείαν τὸν κέραμον κατᾶξαι πάντα τοὺς ἱεροποιοὺς ὡς (μακρόθεν) οὐκ ἀστείας παρεισδύσεως γινομένης, δέοντος ἀπέχεσθαι τούτων τῶν μακρόθεν· τὸν δ´ ἐν τῷ Λυκείῳ κρέας (ταριχηρὸν) εἰς τάριχος διασκευάσαντα μαστιγωθῆναι ὡς παρασοφιζόμενον πονηρῶς.»

Traduction française :

[4,137] (137) Un autre donna, du côté droit, et à tout le monde, des couronnes entrelacées de roses, qui en relevaient l'éclat en dehors et en dedans. Aussitôt on versa pour le verre de Bacchus, du généreux Lesbos ; c'était à qui le viderait plus plein.» «Enfin, on servit le dessert, dont on remplit les tables. Il y avait des poires, des pommes succulentes, des grenades, des raisins, nourriciers de Bacchus. Ils étaient tout fraîchement cueillis, et de l'espèce qu'on appelle amamaxys. Je ne pus en rien manger, car j'étais étendu bien plein sur mon lit.» «Mais, messieurs, lorsque je vis entrer ce grand encycle, savoureux, de couleur blonde, cet enfant de Gérés, et bien cuit, (137c) comment me serais-je abstenu de manger de ce gâteau divin ! Non ; quand j'aurais eu dix mains, dix bouches, un ventre imperméable, et un cœur d'acier. Deux filles de joie entrèrent, l'une et l'autre également habiles à faire des tours de souplesse étonnants. Stratoclès les introduisait, en les pressant devant lui. Elles avaient les mouvements des pieds aussi rapides que celui des ailes d'un oiseau.» CHAP. VI. (14) Alexis parle ainsi, dans ses Syntroches, en se moquant des repas de l'Attique : «Pour moi, je vais prendre deux cuisiniers, (137d) même les plus habiles que je pourrai trouver dans la ville; car, lorsqu'on va traiter un Thessalien, on ne doit pas faire servir à l'Attique, étourdir précisément la faim, mais servir, avec grandeur, ce qu'il faut à chacun.» En effet, les Thessaliens se traitent bien à table; c'est ce que dit aussi Eriphus : «Eh, Syrus ! ce ne sont pas là les délices de Corinthe, ni Laïs, ni les mets des Thessaliens qui ont toujours bonne table, et où ma main a quelquefois pris sa part.» (137e) L'auteur de la pièce des Ploochoi, ou Mendiants, que l'on attribue à Chionide, dit : Que «quand les Athéniens servent le dîner aux Dioscures, dans le Prytanée, on met sur la table un fromage, une physte, des olives drupèpes, des porreaux, en mémoire de l'ancienne manière de vivre.» Mais Solon prescrit de servir seulement une maze à ceux qui sont nourris dans le Prytanée, et d'y ajouter un pain les jours de fêtes, à l'imitation d'Homère. En effet, lorsqu'il réunit les grands chez Agamemnon, il dit : «On pétrissait de la farine.» (137f) Mais voici ce que l'histoire nous rapporte de deux repas, qui ne sont pas bien anciens, et dont l'un se donna au Lycée, l'autre dans l'académie : «Le cuisinier, qui servit celui de l'académie, ayant apporté par innovation, contre la règle, un plat de terre étranger, tous les sacrificateurs le firent briser, parce qu'il était d'usage de s'abstenir de tout ce qui était étranger. Celui du Lycée fut battu de verges, comme auteur d'une innovation dangereuse, en ce qu'il avait apprêté de la viande salée comme du poisson mariné.»





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Dernière mise à jour : 10/01/2008