HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Les Topiques, livre VIII

Chapitre 13

  Chapitre 13

[8,13] CHAPITRE XIII. § 1. Τὸ δὲ ἐν ἀρχῇ καὶ τὰ ἐναντία πῶς αἰτεῖται ἐρωτῶν, κατ´ ἀλήθειαν μὲν ἐν τοῖς Ἀναλυτικοῖς εἴρηται, κατὰ δόξαν δὲ νῦν λεκτέον. § 2. Αἰτεῖσθαι δὲ φαίνονται τὸ ἐν ἀρχῇ πενταχῶς. § 3. Φανερώτατα μὲν καὶ πρῶτον, εἴ τις αὐτὸ τὸ δείκνυσθαι δέον αἰτήσειεν. Τοῦτο δ´ ἐπ´ αὐτοῦ μὲν οὐ ῥᾴδιον λανθάνειν, ἐν δὲ τοῖς συνωνύμοις καὶ ἐν ὅσοις τὸ ὄνομα καὶ λόγος τὸ αὐτὸ {163b} σημαίνει, μᾶλλον. § 4. Δεύτερον δέ, ὅταν κατὰ μέρος δέον ἀποδεῖξαι καθόλου τις αἰτήσῃ, οἷον εἰ, ἐπιχειρῶν ὅτι τῶν ἐναντίων μία ἐπιστήμη, ὅλως τῶν ἀντικειμένων ἀξιώσειε μίαν εἶναι· δοκεῖ γὰρ ἔδει καθ´ αὑτὸ δεῖξαι μετ´ ἄλλων αἰτεῖσθαι πλειόνων. § 5. Τρίτον εἴ τις καθόλου δεῖξαι προκειμένου κατὰ μέρος αἰτήσειεν, οἷον εἰ πάντων τῶν ἐναντίων προκειμένου τῶνδέ τινων ἀξιώσειε· δοκεῖ γὰρ καὶ οὗτος, μετὰ πλειόνων ἔδει δεῖξαι, καθ´ αὑτὸ χωρὶς αἰτεῖσθαι. § 6. Πάλιν εἴ τις διελὼν αἰτεῖται τὸ πρόβλημα, οἷον εἰ, δέον δεῖξαι τὴν ἰατρικὴν ὑγιεινοῦ καὶ νοσώδους, χωρὶς ἑκάτερον ἀξιώσειεν, § 7. εἴ τις τῶν ἑπομένων ἀλλήλοις ἐξ ἀνάγκης θάτερον αἰτήσειεν, οἷον τὴν πλευρὰν ἀσύμμετρον εἶναι τῇ διαμέτρῳ, δέον ἀποδεῖξαι ὅτι διάμετρος τῇ πλευρᾷ. § 8. Ἰσαχῶς δὲ καὶ τἀναντία αἰτοῦνται τῷ ἐξ ἀρχῆς. § 9. Πρῶτον μὲν γὰρ εἴ τις τὰ ἀντικείμενα αἰτήσαιτο, φάσιν καὶ ἀπόφασιν, § 10. δεύτερον δὲ τἀναντία κατὰ τὴν ἀντίθεσιν, οἷον ἀγαθὸν καὶ κακὸν ταὐτόν. § 11. Τρίτον εἴ τις τὸ καθόλου ἀξιώσας ἐπὶ μέρους αἰτοῖτο τὴν ἀντίφασιν, οἷον εἰ, λαβὼν τῶν ἐναντίων μίαν ἐπιστήμην, ὑγιεινοῦ καὶ νοσώδους ἑτέραν ἀξιώσειεν, , τοῦτο αἰτησάμενος, ἐπὶ τοῦ καθόλου τὴν ἀντίφασιν πειρῷτο λαμβάνειν. § 12. Πάλιν ἐάν τις αἰτήσῃ τὸ ἐναντίον τῷ ἐξ ἀνάγκης συμβαίνοντι διὰ τῶν κειμένων, § 13. κἂν εἴ τις αὐτὰ μὲν μὴ λάβοι τὰ ἀντικείμενα, τοιαῦτα δ´ αἰτήσαιτο δύο ἐξ ὧν ἔσται ἀντικειμένη ἀντίφασις. § 14. Διαφέρει δὲ τὸ τἀναντία λαμβάνειν τοῦ τὸ ἐν ἀρχῇ, ὅτι τοῦ μέν ἐστιν ἁμαρτία πρὸς τὸ συμπέρασμα (πρὸς γὰρ ἐκεῖνο βλέποντες τὸ ἐν ἀρχῇ λέγομεν αἰτεῖσθαι), τὰ δ´ ἐναντία ἐστὶν ἐν ταῖς προτάσεσι τῷ ἔχειν πως ταύτας πρὸς ἀλλήλας. [8,13] CHAPITRE XIII. § 1. Comment celui qui interroge fait une pétition de principe et prend les contraires, c'est ce qu'on a dit au point de vue de la vérité dans les Analytiques ; c'est ce qu'il faut dire maintenant au point de vue de la simple opinion. § 2. On peut faire une pétition de principe de cinq façons. § 3. La plus évidente et la première, c'est quand on prend la chose même qui est à démontrer. Il n'est pas facile de commettre cette erreur à son insu pour la chose même en question; mais cette faute se cache bien plutôt dans les synonymes, et pour tous les cas où le nom et la définition {163b} expriment la même chose. § 4. La seconde façon, c'est quand on prend universellement ce qu'il faut démontrer au particulier. C'est, par exemple, comme si, ayant à prouver que la notion des contraires est unique, on supposait d'une manière générale qu'elle est unique pour les opposés; car ce qu'il fallait démontrer à part et en soi, se trouve alors supposé implicitement dans plusieurs autres choses. § 5. Troisièmement, on fait une pétition de principe, si l'on prend au particulier ce qui était à démontrer universellement. Par exemple, si, ayant à prouver que la notion de tous les contraires est unique, on suppose qu'elle l'est pour quelques-uns d'entre eux ; car alors, aussi, ce qu'il fallait démontrer avec plusieurs autres paraît être supposé tout seul et en soi. § 6. On commet encore une pétition de principe si, dans la division qu'on fait, on suppose le sujet en question. C'est, par exemple, si, devant démontrer que la médecine s'occupe de la santé et de la maladie, on suppose chacune de ces choses à part. § 7. Ou bien, l'on se trompe encore, si l'on suppose l'une des choses qui se suivent mutuellement de toute nécessité. Par exemple, si l'on suppose que le coté est incommensurable au diamètre, pour démontrer que le diamètre est incommensurable au côté. § 8. Il y a tout juste autant de pétitions pour les contraires que pour les principes. § 9. Premièrement, si l'on pose les affirmations et les négations opposées. § 10. En second lieu, si l'on pose les contraires par antithèse: et par exemple si Ion pose qu'une même chose es{ bonne et mauvaise. § 11. Troisièmement, si, après avoir admis l'universel, on en pose en particulier la contradiction ; par exemple si, tout en admettant que la notion des contraires est unique, on pense qu'elle est autre pour la santé et la maladie : ou bien, si, ayant admis cette dernière proposition, ou essaie de prendre l'antithèse universellement. § 12. On se trompe encore, si l'on pose le contraire de ce qui résulte nécessairement des données admises. § 13. Et enfin, si, tout en ne prenant pas les opposés mêmes, ou prend cependant les deux termes dont se forme la contradiction opposée, § 14. Il y a différence à faire pétition des contraires au lieu de pétition de principe, en ce qu'il y a faute d'un coté relativement à la conclusion ; car c'est en regardant à la conclusion que nous disons qu'on fait une pétition de principe; tandis que pour les contraires, la faute est dans les propositions, parce qu'elles sont dans un certain rapport les unes à l'égard des autres.


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Dernière mise à jour : 29/01/2010