[6] CHAPITRE VI.
1 Ἀλλὰ μὴν οὐδὲ τροφῆς γε χάριν ὑποληπτέον γίνεσθαι τὴν ἀναπνοήν, ὡς τρεφομένου τῷ πνεύματι τοῦ ἐντὸς πυρός, καὶ ἀναπνέοντος μὲν ὥσπερ ἐπὶ πῦρ ὑπέκκαυμα ὑποβάλλεσθαι, τραφέντος δὲ τοῦ πυρὸς γίγνεσθαι τὴν ἐκπνοήν. 2 Ταὐτὰ γὰρ ἐροῦμεν πάλιν καὶ πρὸς τοῦτον τὸν λόγον ἅπερ καὶ πρὸς τοὺς ἔμπροσθεν· καὶ γὰρ ἐπὶ τῶν ἄλλων ζῴων ἐχρῆν τοῦτο συμβαίνειν ἢ τὸ ἀνάλογον τούτῳ· πάντα γὰρ ἔχει θερμότητα ζωτικήν. 3 Ἔπειτα καὶ τὸ γίγνεσθαι τὸ θερμὸν ἐκ τοῦ πνεύματος τίνα χρὴ τρόπον λέγειν, πλασματῶδες ὄν; μᾶλλον γὰρ ἐκ τῆς τροφῆς τοῦτο γιγνόμενον ὁρῶμεν. 4 Συμβαίνει τε κατὰ ταὐτὸ δέχεσθαι τὴν τροφὴν καὶ τὸ περίττωμα ἀφιέναι· τοῦτο δ' ἐπὶ τῶν ἄλλων οὐχ ὁρῶμεν γινόμενον.
| [6] CHAPITRE VI.
§ 1. On ne peut pas admettre non plus que la respiration ait pour objet l'alimentation du feu intérieur, qui devrait être nourri par l'air aspiré, et que la respiration soit en quelque sorte du combustible qu'on mette sur le feu, tandis que l'expiration aurait lieu quand le feu serait alimenté. § 2. Nous répéterons contre cette théorie l'objection que nous avons faite contre les précédentes. Il faudrait que ce phénomène, ou du moins quelque phénomène analogue, se reproduisît dans les autres animaux; car tous ils possèdent une chaleur vitale. § 3. D'autre part, si l'on soutient que la chaleur vient de l'air aspiré, il faut expliquer comment elle en vient. Mais ce n'est là encore qu'une hypothèse créée a plaisir; car nous voyons que la chaleur vient bien plutôt de la nourriture. § 4. Enfin, dans cette théorie, on admet que c'est ici un même organe qui prend l'aliment, et qui en rejette le résidu ; mais nous ne voyons pas que cela se passe ainsi dans les autres fonctions.
|