[18] CHAPITRE XVIII.
1 Γένεσις μὲν οὖν ἐστιν ἡ πρώτη μέθεξις ἐν τῷ θερμῷ τῆς θρεπτικῆς ψυχῆς, ζωὴ δ' ἡ μονὴ ταύτης. Νεότης δ' ἐστὶν ἡ τοῦ πρώτου καταψυκτικοῦ μορίου αὔξησις, γῆρας δ' ἡ τούτου φθίσις, ἀκμὴ δὲ τὸ τούτων μέσον. 2 Τελευτὴ δὲ καὶ φθορὰ βίαιος μὲν ἡ τοῦ θερμοῦ σβέσις καὶ μάρανσις (φθαρείη γὰρ <479b> ἂν δι' ἀμφοτέρας ταύτας τὰς αἰτίας), ἡ δὲ κατὰ φύσιν τοῦ αὐτοῦ τούτου μάρανσις διὰ χρόνου μῆκος γινομένη καὶ τελειότητα· τοῖς μὲν οὖν φυτοῖς αὔανσις, ἐν δὲ τοῖς ζῴοις καλεῖται θάνατος. 3 Τούτου δ' ὁ μὲν ἐν γήρᾳ θάνατος μάρανσις τοῦ μορίου δι' ἀδυναμίαν τοῦ καταψύχειν ὑπὸ γήρως.
4 Τί μὲν οὖν ἐστι γένεσις καὶ ζωὴ καὶ θάνατος, καὶ διὰ τίνας αἰτίας ὑπάρχουσι τοῖς ζῴοις, εἴρηται.
| [18] CHAPITRE XVIII.
§ 1. La naissance n'est donc que le premier conflit de l'âme nutritive avec la chaleur; la vie, c'est la persistance de ce conflit; la jeunesse, c'est le développement de cette partie essentielle qui refroidit l'animal; la vieillesse en est la destruction; la maturité de l'âge est le milieu entre l'une et l'autre. § 2. La fin et la destruction, quand elles sont violentes, sont l'extinction et l'étouffement de la chaleur, qui peut eu effet périr également <479b> par ces deux causes; mais la destruction naturelle de cette même chaleur, quand elle se produit parce qu'elle a beaucoup duré, et que son temps est complet, se nomme, dans les plantes, le desséchement, et dans les animaux, la mort. § 3. La mort, qui vient de la vieillesse, est la consomption de cette partie devenue, par l'action de l'âge, impuissante à refroidir l'animal.
§ 4. Nous avons donc expliqué ce que sont la naissance, la vie et la mort, et les causes qui les produisent dans les animaux.
|