[3,3] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Γ'.
§ 1. Τί μὲν οὖν ἐστιν κίνησις εἴρηται καὶ καθόλου καὶ κατὰ μέρος· οὐ γὰρ
ἄδηλον πῶς ὁρισθήσεται τῶν εἰδῶν ἕκαστον αὐτῆς· ἀλλοίωσις μὲν γὰρ ἡ τοῦ
ἀλλοιωτοῦ, ᾗ ἀλλοιωτόν, ἐντελέχεια.
§ 2. Ἔτι δὲ γνωριμώτερον, ἡ τοῦ δυνάμει ποιητικοῦ καὶ παθητικοῦ, ᾗ
τοιοῦτον, ἁπλῶς τε καὶ πάλιν καθ' ἕκαστον, ἢ οἰκοδόμησις ἢ ἰάτρευσις. Τὸν
αὐτὸν δὲ λεχθήσεται τρόπον καὶ περὶ τῶν ἄλλων κινήσεων ἑκάστης.
| [3,3] CHAPITRE III.
§ 1. Nous avons donc expliqué ce qu'est le mouvement, soit en
général, soit dans ses espèces particulières: et l'on ne peut plus être
embarrassé pour définir chacune de ses espèces. Ainsi l'altération, par
exemple, sera définie l'acte, l'entéléchie de l'être qui peut être altéré, en
tant qu'il peut subir une altération.
§ 2. On définira plus clairement encore le mouvement, en disant qu'il
est l'acte de ce qui, en puissance, peut agir et souffrir, en tant qu'il est ce
qu'il est. Et cela, soit d'une manière absolue, soit pour chaque cas
particulier : ici, l'acte de la construction; ailleurs, l'acte de la guérison que
le médecin opère; et l'on emploiera le même procédé pour définir
chacune des autres espèces du mouvement.
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