[8] CHAPITRE VIII.
1 Μία δέ ἐστι κατάφασις καὶ ἀπόφασις ἡ ἓν καθ´ ἑνὸς σημαίνουσα, ἢ καθόλου ὄντος καθόλου ἢ μὴ ὁμοίως, οἷον πᾶς ἄνθρωπος λευκός ἐστιν — οὐκ ἔστι πᾶς ἄνθρωπος λευκός, ἔστιν ἄνθρωπος λευκός — οὐκ ἔστιν ἄνθρωπος λευκός, οὐδεὶς ἄνθρωπος λευκός—ἔστι τις ἄνθρωπος λευκός, εἰ τὸ λευκὸν ἓν σημαίνει. 2 Εἰ δὲ δυεῖν ἓν ὄνομα κεῖται, ἐξ ὧν μή ἐστιν ἕν, οὐ μία κατάφασις· οἷον εἴ τις θεῖτο ὄνομα ἱμάτιον ἵππῳ καὶ ἀνθρώπῳ, τὸ ἔστιν ἱμάτιον λευκόν, αὕτη οὐ μία κατάφασις <οὐδὲ ἀπόφασις μία>· οὐδὲν γὰρ διαφέρει τοῦτο εἰπεῖν ἢ ἔστιν ἵππος καὶ ἄνθρωπος λευκός, τοῦτο δ´ οὐδὲν διαφέρει τοῦ εἰπεῖν ἔστιν ἵππος λευκὸς καὶ ἔστιν ἄνθρωπος λευκός. Εἰ οὖν αὗται πολλὰ σημαίνουσι καὶ εἰσὶ πολλαί, δῆλον ὅτι καὶ ἡ πρώτη ἤτοι πολλὰ ἢ οὐδὲν σημαίνει, —οὐ γάρ ἐστιν τὶς ἄνθρωπος ἵππος· 3 — ὥστε οὐδ´ ἐν ταύταις ἀνάγκη τὴν μὲν ἀληθῆ τὴν δὲ ψευδῆ εἶναι ἀντίφασιν.
| [8] CHAPITRE VIII.
§ 1. L'affirmation simple et la négation simple sont celles qui énoncent une seule chose d'une seule chose, que d'ailleurs elle soit ou ne soit pas exprimée universellement. Par exemple: Tout homme est blanc, tout homme n'est pas blanc. - L'homme est blanc, l'homme n'est pas blanc. - Aucun homme n'est blanc, quelque homme est blanc, en supposant toujours que blanc exprime une chose unique. § 2. Si un seul mot sert à exprimer deux choses, qui ne forment pas une seule idée, ce n'est alors ni une affirmation simple, ni une négation simple. Par exemple, si l'on voulait prendre le mot vêtement pour exprimer les idées d'homme et de cheval, et qu'on dit : Ce vêtement est blanc, on ferait alors plus d'une affirmation, plus d'une négation. En effet, cela revient à dire que l'homme et le cheval sont blancs; ce qui veut dire encore en d'autres termes : L'homme est blanc, le cheval est blanc. Si donc ces dernières énonciations expriment plusieurs choses, et si elles sont multiples, il est évident, pour la première, ou qu'elle exprime plusieurs choses, ou qu'elle n'a aucun sens; car il n'y a pas d'homme qui soit cheval. § 3. Il en résulte que, dans ces sortes d'énonciations, il n'y a pas non plus de nécessité que l'une des contradictions soit vraie et l'autre fausse.
|