[4,3] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Γ'.
§ 1. Καὶ περὶ μὲν χολῆς, διὰ τίν´ αἰτίαν τὰ μὲν ἔχει τὰ δ´ οὐκ ἔχει τῶν ζῴων, εἴρηται. Περὶ δὲ μεσεντερίου καὶ ἐπιπλόου λοιπὸν εἰπεῖν. Ταῦτα γὰρ ἐν τῷ τόπῳ τούτῳ καὶ μετὰ τῶν μορίων ἐστὶ τούτων. Ἔστι δὲ τὸ μὲν ἐπίπλοον ὑμὴν τοῖς μὲν στέαρ ἔχουσι στεατώδης, τοῖς δὲ πιμελὴν πιμελώδης. Ποῖα δ´ ἐστὶν ἑκάτερα τούτων εἴρηται πρότερον.
§ 2. Ἦρκται δὲ τὸ ἐπίπλοον ὁμοίως τοῖς τε μονοκοιλίοις καὶ τοῖς πολυκοιλίοις ἀπὸ μέσης τῆς κοιλίας κατὰ τὴν ὑπογεγραμμένην οἷον ῥαφήν. Ἐπέχει δὲ τό τε λοιπὸν τῆς κοιλίας καὶ τὸ τῶν ἐντέρων πλῆθος ὁμοίως τοῖς ἐναίμοις, ἔν τε τοῖς πεζοῖς καὶ τοῖς ἐνύδροις ζῴοις.
§ 3. Ἡ μὲν οὖν γένεσις ἐξ ἀνάγκης συμβαίνει τοιαύτη τοῦ μορίου τούτου· ξηροῦ γὰρ καὶ ὑγροῦ μίγματος θερμαινομένου τὸ ἔσχατον ἀεὶ δερματῶδες γίνεται καὶ ὑμενῶδες, ὁ δὲ τόπος οὗτος τοιαύτης πλήρης ἐστὶ τροφῆς. Ἔτι δὲ διὰ πυκνότητα τοῦ ὑμένος τὸ διηθούμενον τῆς αἱματώδους τροφῆς ἀναγκαῖον λιπαρὸν εἶναι (τοῦτο γὰρ λεπτότατον) καὶ διὰ τὴν θερμότητα τὴν περὶ τὸν τόπον συμπεττόμενον ἀντὶ σαρκώδους καὶ αἱματώδους συστάσεως στέαρ γίνεσθαι καὶ πιμελήν.
§ 4. Ἡ μὲν οὖν γένεσις τοῦ ἐπιπλόου συμβαίνει κατὰ τὸν λόγον τοῦτον, καταχρῆται δ´ ἡ φύσις αὐτῷ πρὸς τὴν εὐπεψίαν τῆς τροφῆς, ὅπως ῥᾷον πέττῃ καὶ θᾶττον τὰ ζῷα τὴν τροφήν· τὸ μὲν γὰρ θερμὸν πεπτικόν, τὸ δὲ πῖον θερμόν, τὸ δ´ ἐπίπλοον πῖον Καὶ διὰ τοῦτο ἀπὸ μέσης ἦρκται τῆς κοιλίας, ὅτι τὸ ἐπ´ ἐκεῖνο μέρος συμπέττει τὸ παρακείμενον ἧπαρ.
| [4,3] CHAPITRE III.
1 Nous venons de voir ce qu'est la bile, et pourquoi certains animaux en ont, tandis que d'autres n'en ont pas; maintenant, il nous reste à parler du mésentère et de l'épiploon, puisque ces deux viscères sont aussi dans le même lieu et qu'ils font partie de ces organes. L'épiploon est une membrane garnie de suif chez les animaux qui ont du suif, et garnie de graisse chez ceux qui ont de la graisse ; et nous avons expliqué antérieurement la nature de la graisse et du suif.
2 Dans les animaux qui n'ont qu'un seul estomac et dans ceux qui en ont plusieurs, l'épiploon est de la même manière suspendu, à partir du milieu de l'estomac, comme une couture tracée au-dessous. Il enveloppe le reste du ventre et la totalité des intestins, dans tous les animaux qui ont du sang, soit terrestres, soit aquatiques ; sa disposition y est toujours semblable, et l'organisation de ce viscère est indispensable telle qu'elle est.
3 En effet, quand un mélange de sec et d'humide vient à s'échauffer, l'extrémité se change toujours en une sorte de peau et de membrane ; or ce lieu du corps est constamment plein d'aliments de cette espèce. De plus, l'épaisseur même de la membrane fait que la partie du sang nourricier qui y filtre devient nécessairement de la graisse, puisque c'en est la partie la plus légère ; et que, recuite par la chaleur qui est dans ces lieux, elle se change en suif et en graisse, au lieu de rester de la chair et du sang.
4 Telle est donc l'origine de l'épiploon, qui est ce qu'on vient de dire ; la nature l'emploie pour achever la complète coction des aliments, et faire que les animaux digèrent et cuisent leur nourriture plus aisément et plus vite. La chaleur fait cuire les choses; or, la graisse est chaude, et l'épiploon est gras. Si donc l'épiploon est flottant au milieu du ventre, c'est pour que la partie postérieure concoure à la coction avec le foie, qui est placé tout auprès.
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