[4,1] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Α'.
§ 1 (676a) Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον ἔχει τὰ περὶ τὰ σπλάγχνα καὶ τὴν κοιλίαν καὶ τῶν εἰρημένων μορίων ἕκαστον τοῖς τετράποσι μὲν ᾠοτόκοις δὲ τῶν ζῴων καὶ τοῖς ἄποσιν, οἷον τοῖς ὄφεσιν. Καὶ γὰρ ἡ τῶν ὄφεων φύσις ἐστὶ συγγενὴς τούτοις· ὁμοία γάρ ἐστι σαύρῳ μακρῷ εἰ καὶ ἄποδι.
§ 2. Τούτοις δὲ καὶ τοῖς ἰχθύσι πάντα παραπλήσια, πλὴν τὰ μὲν ἔχει πλεύμονα διὰ τὸ πεζεύειν, οἱ δ´ οὐκ ἔχουσιν, ἀλλὰ βράγχια ἀντὶ τοῦ πλεύμονος. Κύστιν δὲ οὔτε οἱ ἰχθύες ἔχουσιν οὔτε τούτων οὐδὲν πλὴν χελώνης· τρέπεται γὰρ εἰς τὰς φολίδας τὸ ὑγρὸν ὀλιγοπότων ὄντων διὰ τὴν ἀναιμότητα τοῦ πλεύμονος, καθάπερ τοῖς ὄρνισιν εἰς τὰ πτερά.
§ 3. Καὶ ἐπιλευκαίνει δὲ τὸ περίττωμα πᾶσι καὶ τούτοις, ὥσπερ καὶ τοῖς ὄρνισιν· διόπερ ἐν τοῖς ἔχουσι κύστιν ἐξελθόντος τοῦ περιττώματος ὑφίσταται ἁλμυρὶς γεώδης ἐν τοῖς ἀγγείοις· τὸ γὰρ γλυκὺ καὶ πότιμον ἀναλίσκεται διὰ κουφότητα εἰς τὰς σάρκας.
(677a) § 4. Τῶν δ´ XXVIIa ὄφεων οἱ ἔχεις πρὸς τοὺς ἄλλους ἔχουσι τὴν αὐτὴν διαφορὰν ἣν καὶ ἐν τοῖς ἰχθύσι τὰ σελάχη πρὸς τοὺς ἄλλους· .ζῳοτοκοῦσι γὰρ ἔξω καὶ τὰ σελάχη καὶ οἱ ἔχεις, ἐν αὑτοῖς ᾠοτοκήσαντα πρῶτον. Μονοκοίλια δὲ πάντα τὰ τοιαῦτά ἐστι, καθάπερ τἆλλα τὰ ἀμφώδοντα· καὶ σπλάγχνα δὲ πάμπαν μικρὰ ἔχει, ὥσπερ τἆλλα τὰ μὴ ἔχοντα κύστιν.
§ 5. Οἱ δ´ ὄφεις διὰ τὴν τοῦ σώματος μορφήν, οὖσαν μακρὰν καὶ στενήν, καὶ τὰ σχήματα τῶν σπλάγχνων ἔχουσι διὰ ταῦτα μακρὰ καὶ τοῖς τῶν ἄλλων ζῴων ἀνόμοια, διὰ τὸ καθάπερ ἐν τύπῳ τὰ σχήματα αὐτῶν πλασθῆναι διὰ τὸν τόπον.
§ 6. Ἐπίπλοον δὲ καὶ μεσεντέριον καὶ τὰ περὶ τὴν τῶν ἐντέρων φύσιν, ἔτι δὲ τὸ διάζωμα καὶ τὴν καρδίαν πάντ´ ἔχει τὰ ἔναιμα τῶν ζῴων, πλεύμονα δὲ καὶ ἀρτηρίαν πάντα πλὴν τῶν ἰχθύων. Καὶ τὴν θέσιν δὲ τῆς ἀρτηρίας καὶ τοῦ οἰσοφάγου πάντα τὰ ἔχοντα ὁμοίως ἔχει διὰ τὰς εἰρημένας αἰτίας πρότερον.
| [4,1] CHAPITRE PREMIER.
(676a) 1 La même organisation des viscères et de l'estomac, et de chacune des parties dont il vient d'être question, se retrouve chez les quadrupèdes ovipares, et aussi chez les animaux dépourvus de pieds, comme sont les serpents. La nature du serpent se rapproche beaucoup de ces animaux, puisqu'on pourrait dire du serpent qu'il est un long lézard sans pieds.
2 Du reste, tout se ressemble dans les serpents et les poissons, sauf que les uns ont un poumon parce qu'ils vivent sur terre, et que les autres ont des branchies à la place du poumon. Les poissons n'ont pas de vessie ; et parmi les reptiles, la tortue est le seul qui en ait une. Comme ces animaux ne boivent presque pas, parce que leur poumon n'a pas de sang, l'humidité tourne chez eux en écailles, de même que, chez les oiseaux, elle tourne en plumes.
3 Dans tous ces animaux, l'excrément revêt une couleur blanchâtre, de même que chez les oiseaux. Cela tient à ce que, dans ceux qui ont une vessie, il reste une saumure terreuse dans les vaisseaux, après que l'excrément est sorti. La portion douce et potable des fluides est employée dans les chairs, précisément parce qu'elle est légère.
(677a) 4 Dans le genre des reptiles, la vipère présente, comparativement à tous les autres, la même différence qui distingue les sélaciens du reste des poissons. Les sélaciens et les vipères sont également vivipares au dehors, mais préalablement ils sont ovipares à l'intérieur. D'ailleurs, tous ces animaux n'ont qu'un seul estomac, comme tous les autres aussi qui ont une double rangée de dents. Ils ont également de très petits viscères, comme tous les animaux qui manquent de vessie.
5 Les reptiles, par suite de la conformation de leur corps longue et étroite, ont les viscères fort allongés par la même raison, et fort dissemblables de ceux des autres animaux, parce qu'il a fallu que les formes de ces viscères ne fussent en quelque sorte qu'esquissées pour se modeler sur la place où ils sont posés.
6 Tous les animaux pourvus de sang ont un épiploon, un mésentère, et tout ce qui se rapporte à la nature des viscères. Tous aussi ont un poumon et une trachée-artère, sauf les poissons. Dans tous ceux qui ont une trachée-artère et un œsophage, ces parties sont disposées delà même manière, par les raisons que nous en avons précédemment données.
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