Texte grec :
[4,1119] Ἀριστοτέλους - Ἠθικὰ Νικομάχεια - Livre IV.
I. (1119b) Λέγωμεν δ᾽ ἑξῆς περὶ ἐλευθεριότητος. Δοκεῖ δὴ εἶναι ἡ περὶ
χρήματα μεσότης· ἐπαινεῖται γὰρ ὁ ἐλευθέριος οὐκ ἐν τοῖς πολεμικοῖς, οὐδ᾽
ἐν οἷς ὁ σώφρων, οὐδ᾽ αὖ ἐν ταῖς κρίσεσιν, (25) ἀλλὰ περὶ δόσιν χρημάτων
καὶ λῆψιν, μᾶλλον δ᾽ ἐν τῇ δόσει. Χρήματα δὲ λέγομεν πάντα ὅσων ἡ ἀξία
νομίσματι μετρεῖται.
Ἔστι δὲ καὶ ἡ ἀσωτία καὶ ἡ ἀνελευθερία περὶ χρήματα ὑπερβολαὶ καὶ
ἐλλείψεις· καὶ τὴν μὲν ἀνελευθερίαν προσάπτομεν ἀεὶ τοῖς μᾶλλον ἢ δεῖ περὶ
χρήματα (30) σπουδάζουσι, τὴν δ᾽ ἀσωτίαν ἐπιφέρομεν ἐνίοτε συμπλέκοντες·
τοὺς γὰρ ἀκρατεῖς καὶ εἰς ἀκολασίαν δαπανηροὺς ἀσώτους καλοῦμεν. Διὸ καὶ
φαυλότατοι δοκοῦσιν εἶναι· πολλὰς γὰρ ἅμα κακίας ἔχουσιν. Οὐ δὴ οἰκείως
προσαγορεύονται·
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Traduction française :
[4,1119] ÉTHIQUE à NICOMAQUE - Livre IV.
I. (1119b) PARLONS maintenant de la libéralité, qui semble être une sorte de
juste milieu par rapport à l'emploi des richesses. En effet, on ne loue l'homme
libéral, ni dans les actions guerrières, ni dans celles qui caractérisent le tempérant,
ni dans sa manière de juger ou d'apprécier les choses; mais dans le occasions où il
s'agit de donner ou de prendre de l'argent, ou plutôt lorsqu'il est question d'en
donner. Or j'appelle richesses tout ce dont le prix peut s'évaluer en argent
monnayé.
La prodigalité et l'avarice sont les noms donnés à l'excès ou au défaut relatifs à
l'emploi des richesses; et nous désignons ordinairement par le nom d'illibéral celui
qui attache aux richesses plus d'importance qu'il ne faut, comme nous comprenons
quelquefois sous celui de prodigue les débauchés et les intempérants, à cause du
peu de modération qu'ils mettent dans les dépenses où les entraîne leur
intempérance. Aussi semblent-ils être les plus méprisables des hommes, parce
qu'ils réunissent plusieurs vices à la fois. Cependant, cette façon de s'exprimer
manque de précision ;
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