[3,6] § 1. Τὰς δ' αὐτὰς αἰτίας ὑποληπτέον καὶ περὶ παρηλίων καὶ ῥάβδων ταῖς
εἰρημέναις. Γίγνεται γὰρ παρήλιος μὲν ἀνακλωμένης τῆς ὄψεως πρὸς τὸν ἥλιον,
ῥάβδοι δὲ διὰ τὸ προσπίπτειν τοιαύτην οὖσαν τὴν ὄψιν, οἵαν εἴπομεν ἀεὶ
γίγνεσθαι ὅταν πλησίον ὄντων τοῦ ἡλίου νεφῶν ἀπό τινος ἀνακλασθῇ τῶν
ὑγρῶν πρὸς τὸ νέφος·
§ 2. φαίνεται γὰρ αὐτὰ μὲν (377b) ἀχρωμάτιστα τὰ νέφη κατ' εὐθυωρίαν
εἰσβλέπουσιν, ἐν δὲ τῷ ὕδατι ῥάβδων μεστὸν τὸ νέφος· πλὴν τότε μὲν ἐν τῷ ὕδατι
δοκεῖ τὸ χρῶμα τοῦ νέφους εἶναι, ἐν δὲ ταῖς ῥάβδοις ἐπ' αὐτοῦ τοῦ νέφους.
§ 3. Γίγνεται δὲ τοῦτο ὅταν ἀνώμαλος ἡ τοῦ νέφους ᾖ σύστασις, καὶ τῇ μὲν
πυκνότερον τῇ δὲ μανόν, καὶ τῇ μὲν ὑδατωδέστερον τῇ δ' ἧττον· ἀνακλασθείσης
γὰρ τῆς ὄψεως πρὸς τὸν ἥλιον, τὸ σχῆμα μὲν (τοῦ ἡλίου) οὐχ ὁρᾶται (διὰ
μικρότητα τῶν ἐνόπτρων), τὸ δὲ χρῶμα· διὰ δὲ τὸ ἐν ἀνωμάλῳ φαίνεσθαι
λαμπρὸν καὶ λευκὸν τὸν ἥλιον, πρὸς ὃν ἀνεκλάσθη ἡ ὄψις, τὸ μὲν φοινικοῦν
φαίνεται, τὸ δὲ πράσινον ἢ ξανθόν.
§ 4. Διαφέρει γὰρ οὐδὲν διὰ τοιούτων ὁρᾶν ἢ ἀπὸ τοιούτων ἀνακλωμένην·
ἀμφοτέρως γὰρ φαίνεται τὴν χρόαν ὅμοιον, ὥστ' εἰ κἀκείνως φοινικοῦν, καὶ
οὕτως. Αἱ μὲν οὖν ῥάβδοι γίγνονται δι' ἀνωμαλίαν τοῦ ἐνόπτρου οὐ τῷ σχήματι
ἀλλὰ τῷ χρώματι·
§ 5. ὁ δὲ παρήλιος, ὅταν ὅτι μάλιστα ὁμαλὸς ᾖ ὁ ἀὴρ καὶ πυκνὸς ὁμοίως· διὸ
φαίνεται λευκός. Ἡ μὲν γὰρ ὁμαλότης τοῦ ἐνόπτρου ποιεῖ χρόαν μίαν τῆς
ἐμφάσεως· ἡ δ' ἀνάκλασις ἀθρόας τῆς ὄψεως, διὰ τὸ ἅμα προσπίπτειν πρὸς τὸν
ἥλιον ἀπὸ πυκνῆς οὔσης τῆς ἀχλύος, καὶ οὔπω μὲν οὔσης ὕδωρ ἐγγὺς δ' ὕδατος,
(διὰ) τὸ ὑπάρχον τῷ ἡλίῳ ἐμφαίνεσθαι χρῶμα ποιεῖ, ὥσπερ ἀπὸ χαλκοῦ λείου
κλωμένην διὰ τὴν πυκνότητα.
§ 6. Ὥστ' ἐπεὶ τὸ χρῶμα τοῦ ἡλίου λευκόν, καὶ ὁ παρήλιος φαίνεται λευκός. Διὰ
δὲ τὸ αὐτὸ τοῦτο μᾶλλον ὕδατος σημεῖον ὁ παρήλιος τῶν ῥάβδων· μᾶλλον γὰρ
συμβαίνει τὸν ἀέρα εὐεργῶς ἔχειν πρὸς γένεσιν ὕδατος. Ὁ δὲ νότιος τοῦ βορείου
μᾶλλον, ὅτι μᾶλλον ὁ νότιος ἀὴρ εἰς ὕδωρ μεταβάλλει τοῦ πρὸς ἄρκτον.
§ 7. Γίγνονται δ', ὥσπερ εἴπομεν, περί τε δυσμὰς καὶ περὶ τὰς ἀνατολάς, καὶ οὔτε
ἄνωθεν οὔτε κάτωθεν, ἀλλ' ἐκ τῶν πλαγίων καὶ ῥάβδοι καὶ παρήλιοι· καὶ οὔτ'
ἐγγὺς τοῦ ἡλίου λίαν οὔτε πόρρω παντελῶς· ἐγγὺς μὲν γὰρ οὖσαν ὁ ἥλιος
διαλύει τὴν σύστασιν, πόρρω δ' οὔσης ἡ ὄψις οὐκ ἀνακλασθήσεται· ἀπὸ γὰρ
μικροῦ ἐνόπτρου πόρρω ἀποτεινομένη ἀσθενὴς γίγνεται·
§ 8. διὸ καὶ αἱ ἅλως οὐ γίγνονται ἐξ ἐναντίας τοῦ ἡλίου. ἄνω (378a) μὲν οὖν ἐὰν
γίγνηται καὶ ἐγγύς, διαλύσει ὁ ἥλιος· ἐὰν δὲ πόρρω, ἐλάττων ἡ ὄψις οὖσα ἢ ὥστε
ποιεῖν ἀνάκλασιν οὐ προσπεσεῖται. Ἐν δὲ τῷ πλαγίῳ (ὑπὸ τὸν ἥλιον) ἐστὶ
τοσοῦτον ἀποστῆναι τὸ ἔνοπτρον, ὥστε μήτε τὸν ἥλιον διαλῦσαι, τήν τε ὄψιν
ἀθρόαν ἐλθεῖν, διὰ τὸ πρὸς τὴν γῆν φερομένην μὴ διασπᾶσθαι ὥσπερ δι'
ἀχανοῦς φερομένην.
§ 9. Ὑπὸ δὲ τὸν ἥλιον οὐ γίγνεται διὰ τὸ πλησίον μὲν τῆς γῆς διαλύεσθαι ἂν ὑπὸ
τοῦ ἡλίου, ἄνω δὲ μεσουρανίου <γιγνομένης συστάσεως> τὴν ὄψιν διασπᾶσθαι.
Καὶ ὅλως οὐδ' ἐκ πλαγίου μεσουρανίου γίγνεται· ἡ γὰρ ὄψις οὐχ ὑπὸ τὴν γῆν
φέρεται, ὥστε ὀλίγη ἀφικνεῖται πρὸς τὸ ἔνοπτρον, καὶ ἡ ἀνακλωμένη γίγνεται
πάμπαν ἀσθενής.
| [3,6] CHAPITRE VI.
§ 1. Il faut croire que ce sont des causes semblables à celles qu'on vient d'exposer qui
produisent le parhélie et les verges ou bâtons lumineux. Ainsi, le parhélie se forme
par la vision réfractée d'un certain point vers le soleil ; et les verges se forment, parce
que la vision tombe sur un nuage, étant telle que nous avons dit qu'elle est toujours,
lorsque les nuages étant près du soleil, elle est réfractée de quelque corps aqueux
vers le nuage.
§ 2. Les nuages eux-mêmes paraissent (377b) incolores, quand on les regarde
directement; mais, vu dans l'eau, le nuage apparaît plein de verges. La seule
différence, c'est que, pour ce dernier cas, la couleur du nuage semble être dans l'eau,
tandis que dans les verges on la voit sur le nuage lui-même.
§ 3. Ce phénomène des verges a lieu lorsque la composition du nuage est inégale,
rare dans telle partie, et dense dans telle autre; ici plus aqueuse, et là moins aqueuse.
La vue alors étant réfractée vers le soleil, la forme du soleil ne s'aperçoit pas à cause
de la petitesse des miroirs; et quant à la couleur, comme le soleil, qui est brillant et
blanc, se réfléchit sur une surface irrégulière, et que la vue est réfractée vers lui, une
partie de la couleur paraît rouge, et l'autre paraît verte ou jaune.
§ 4. Il n'y a d'ailleurs aucune différence à ce que la vue passe à travers ces corps, ou
que la vue soit réfractée par eux. Dans l'un et l'autre cas, la couleur paraît être la
même, de telle sorte que si dans l'un il du rouges il y en a également dans l'autre.
Ainsi donc, lés verges sont produites par l'irrégularité du miroir, qui ne réfléchit pas
la figure, mais seulement la couleur.
§ 5. Quant au parhélie, il a lieu lorsque l'air est aussi homogène que possible, et qu'il
est également dense partout, de manière à paraître blanc. La régularité du miroir fait
qu'il n'y a qu'une seule couleur dans l'apparition. Mais la réfraction de la vision
totale, en tombant tout entière sur le soleil, réfléchie par un brouillard qui est épais,
et qui, sans être déjà, de l'eau, est tout proche d'en être, fait paraître la couleur propre
du soleil comme elle serait réfractée par un airain poli ; et c'est à cause de son
épaisseur.
§ 6. Ainsi donc, la lumière du soleil étant blanche, le parhélie paraît blanc tout
comme lui. C'est là aussi ce qui fait que le parhélie est un signe de pluie bien plutôt
que ne le sont les verges; car alors l'air est bien mieux disposé pour produire de l'eau.
L'air du midi en produit plus que celui du nord, parce que l'air du midi se change
plus facilement en pluie que l'air du nord.
§ 7. Ces phénomènes se produisent ainsi que nous l'avons dit, au coucher et au lever
du soleil ; et ils ne viennent ni d'en haut ni d'en bas, mais de côté, les verges aussi
bien que les parhélies. Ils ne sont placés non plus ni trop près ni trop loin du soleil ;
car si le soleil est près, il dissout l'agglomération ; et si elle est trop éloignée, la vue ne
se réfracte pas ; car plus elle s'éloigne d'un si petit miroir, plus elle s'affaiblit.
§ 8. Voilà pourquoi les halos non plus ne se forment jamais à l'opposé du soleil. Si le
halo se produit en haut (378a) et près du soleil, le soleil le dissout ; s'il est loin, la vue
étant plus faible qu'il ne faut pour faire réfraction, elle ne tombera plus sur le soleil.
Mais si le halo est placé obliquement et au-dessous de l'astre, il est possible que le
miroir soit assez éloigné pour que, d'une part, le soleil ne puisse dissoudre
l'agglomération, et que d'autre part, la vision reste assez compacte et entière pour
que, portée vers la terre, elle ne s'égare pas comme si elle était portée au travers du
vide.
§ 9. Le phénomène n'a pas lieu au-dessous du soleil, parce que près de la terre, il
serait dissous par l'astre ; mais quand il est en haut dans le milieu du ciel, la vision se
disperse et s'éteint. Et même, il ne se produit pas du tout obliquement quand le soleil
est au milieu du ciel ; car la vision n'est pas portée sous la terre, de telle sorte qu'elle
vient très peu vers le miroir, et que la partie réfractée devient absolument faible et
impuissante.
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