HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Météorologie, livre I

Chapitre 10

  Chapitre 10

[1,10] X. § 1. Ἐκ δὲ τοῦ καθ´ ἡμέραν ἀτμίζοντος ὅσον ἂν μὴ μετεωρισθῇ δι´ ὀλιγότητα τοῦ ἀνάγοντος αὐτὸ πυρὸς πρὸς τὸ ἀναγόμενον ὕδωρ, πάλιν καταφερόμενον ὅταν ψυχθῇ νύκτωρ, καλεῖται δρόσος καὶ πάχνη, § 2. πάχνη μὲν ὅταν ἀτμὶς παγῇ πρὶν εἰς ὕδωρ συγκριθῆναι πάλιν (γίγνεται δὲ δ´ ὅταν συγκριθῇ εἰς ὕδωρ ἀτμίς, καὶ μήθ´ οὕτως ἔχῃ ἀλέα ὥστε ξηρᾶναι τὸ ἀναχθέν, μήθ´ οὕτω ψῦχος ὥστε παγῆναι τὴν ἀτμίδα αὐτὴν διὰ τὸ τὸν τόπον ἀλεεινότερον τὴν ὥραν εἶναι· § 3. γίγνεται γὰρ μᾶλλον δρόσος ἐν εὐδίᾳ καὶ ἐν τοῖς εὐδιεινοτέροις τόποις, δὲ πάχνη, καθάπερ εἴρηται, τοὐναντίον· δῆλον γὰρ ὡς ἀτμὶς θερμότερον ὕδατος (ἔχει γὰρ τὸ ἀνάγον ἔτι πῦρ), ὥστε πλείονος ψυχρότητος αὐτὴν πῆξαι. § 4. Γίγνεται δ´ ἄμφω αἰθρίας τε καὶ νηνεμίας· οὔτε γὰρ ἀναχθήσεται μὴ οὔσης αἰθρίας, οὔτε συστῆναι δύναιτ´ ἂν ἀνέμου πνέοντος. Σημεῖον δ´ ὅτι γίγνεται ταῦτα διὰ τὸ μὴ πόρρω μετεωρίζεσθαι τὴν ἀτμίδα· ἐν γὰρ τοῖς ὄρεσιν οὐ γίγνεται πάχνη. § 5. Αἰτία δὲ μία μὲν αὕτη, ὅτι ἀνάγεται ἐκ τῶν κοίλων καὶ ἐφύδρων τόπων, ὥστε καθάπερ φορτίον φέρουσα πλέον ἀνάγουσα θερμότης καθ´ ἑαυτὴν οὐ δύναται μετεωρίζειν ἐπὶ πολὺν τόπον αὐτὸ τοῦ ὕψους, ἀλλ´ ἐγγὺς ἀφίησι πάλιν· ἑτέρα δ´ ὅτι καὶ ῥεῖ μάλιστα ἀὴρ ῥέων ἐν τοῖς ὑψηλοῖς, ὃς διαλύει τὴν σύστασιν τὴν τοιαύτην. § 6. Γίγνεται δ´ δρόσος πανταχοῦ νοτίοις, οὐ βορείοις, πλὴν ἐν τῷ Πόντῳ. Ἐκεῖ δὲ τοὐναντίον· βορείοις μὲν γὰρ γίγνεται, νοτίοις δ´ οὐ 348a γίγνεται. Αἴτιον δ´ ὁμοίως ὥσπερ ὅτι εὐδίας μὲν γίγνεται, χειμῶνος δ´ οὔ· μὲν γὰρ νότος εὐδίαν ποιεῖ, δὲ βορέας χειμῶνα· ψυχρὸς γάρ, ὥστ´ ἐκ τοῦ χειμῶνος τῆς ἀναθυμιάσεως σβέννυσι τὴν θερμότητα. § 7. Ἐν δὲ τῷ Πόντῳ μὲν νότος οὐχ οὕτως ποιεῖ εὐδίαν ὥστε γίγνεσθαι ἀτμίδα, δὲ βορέας διὰ τὴν ψυχρότητα ἀντιπεριιστὰς τὸ θερμὸν ἀθροίζει, ὥστε πλέον ἀτμίζει μᾶλλον. § 8. Πολλάκις δὲ τοῦτο καὶ ἐν τοῖς ἔξω τόποις ἰδεῖν γιγνόμενον ἔστιν· ἀτμίζει γὰρ τὰ φρέατα βορείοις μᾶλλον νοτίοις· ἀλλὰ τὰ μὲν βόρεια σβέννυσιν πρὶν συστῆναί τι πλῆθος, ἐν δὲ τοῖς νοτίοις ἐᾶται ἀθροίζεσθαι ἀναθυμίασις. [1,10] CHAPITRE X. § 1. Cette partie de la vapeur qui se forme dans le jour, mais qui n'étant pas portée dans les hautes régions, parce qu'il y a une trop petite quantité de feu pour l'enlever comparée à la masse de l'eau qu'il enlève, retombe sur la terre de nouveau durant la nuit après s'être refroidie, est ce qu'on appelle la rosée et la gelée blanche. § 2. C'est de la gelée blanche, quand la vapeur se gèle avant d'être changée en eau; et elle se produit surtout l'hiver et dans les lieux froids. C'est de la rosée, quand la vapeur se convertit en eau, et qu'il ne fait ni assez chaud pour qu'elle se sèche dans son ascension, ni assez froid, pour que la vapeur elle-même se gèle, parce que le lieu ou bien la température est plus chaude. § 3. La rosée se produit dans les temps sereins et les lieux calmes ; la gelée blanche tout au contraire, comme je viens de le dire; car il est évident que la vapeur est plus chaude que l'eau, puisqu'elle contient encore le feu qui l'a élevée, et qu'il faut plus de froid pour la faire geler. § 4. Toutes les deux se forment par un temps pur et quand il n'a a pas de vent ; car si le temps n'était pas pur, elles ne pourraient s'élever en l'air, et elles ne pourraient se former si le vent soufflait; et ce qui prouve bien qu'elles se produisent parce que la vapeur n'a pas été élevée très haut, c'est qu'on ne voit jamais la gelée blanche sur les montagnes. § 5. Une première cause de ce phénomène, c'est que la vapeur s'élève des lieux profonds et humides, de telle sorte que la chaleur qui la transporte, comme si elle se chargeait d'un fardeau au-dessus de ses forces, ne peut l'élever à une grande hauteur, mais la laisse bientôt retomber. Une seconde cause, c'est que l'air qui s'écoule et qui détruit cette espèce de combinaison, s'écoule surtout dans les lieux élevés. § 6. La rosée se forme en tous lieux par les vents du sud et jamais par les vents du nord, si ce n'est dans le Pont, où le phénomène se passe à l'inverse : toujours avec les vents du nord, jamais 348 avec les vents du midi. C'est absolument la même cause qui fait qu'elle se produit par le beau temps et non par le mauvais; car le vent du sud amène le beau temps, et le vent du nord le mauvais; et ce dernier vent est assez froid pour éteindre par le mauvais temps la chaleur de l'exhalaison. § 7. Dans le Pont au contraire, le vent du midi ne produit pas assez décidément le beau temps pour que la vapeur se forme; et le vent du nord par sa froideur accumule la chaleur qu'il enveloppe, de manière à former bien plutôt davantage d'évaporation. § 8. C'est ce qu'on peut voir aussi dans les contrées en dehors du Pont. Les puits exhalent plus de vapeur par les vents du nord que par les vents du sud. Mais les vents du nord éteignent la chaleur avant qu'il ne s'en soit accumulé une grande quantité; les vents du sud, au contraire, laissent l'évaporation s'accumuler tant qu'elle veut.


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Dernière mise à jour : 26/11/2009