HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Opuscules. De la longévité et de la brièveté de la vie (texte complet)

Chapitre 2

  Chapitre 2

[2] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Β'. § 1. Δεῖ δὴ λαβεῖν τί τὸ εὔφθαρτον ἐν τοῖς φύσει συνεστῶσι καὶ τί τὸ οὐκ εὔφθαρτον. Πῦρ γὰρ καὶ ὕδωρ καὶ τὰ τούτοις συγγενῆ͵ οὐκ ἔχοντα τὴν αὐτὴν δύναμιν͵ τυγχάνει γενέσεως καὶ φθορᾶς αἴτια ἀλλήλοις͵ ὥστε καὶ τῶν ἄλλων ἕκαστον ἐκ τούτων ὄντα καὶ συνεστῶτα μετέχειν τῆς τούτων φύσεως εὔλογον͵ ὅσα μὴ συνθέσει ἐκ πολλῶν ἐστιν͵ οἷον οἰκία. § 2. Περὶ μὲν οὖν τῶν ἄλλων ἕτερος λόγος· εἰσὶ γὰρ ἴδιαι φθοραὶ πολλοῖς τῶν ὄντων͵ οἷον ἐπιστήμῃ καὶ ἀγνοίᾳ͵ καὶ ὑγιείᾳ καὶ νόσῳ· ταῦτα γὰρ φθείρεται καὶ μὴ φθειρομένων τῶν δεκτικῶν ἀλλὰ σῳζομένων͵ οἷον ἀγνοίας μὲν φθορὰ ἀνάμνησις καὶ μάθησις͵ ἐπιστήμης δὲ λήθη καὶ ἀπάτη. § 3. Κατὰ συμβεβηκὸς δ΄ ἀκολουθοῦσι τοῖς φυσικοῖς αἱ τῶν ἄλλων φθοραί· φθειρομένων γὰρ τῶν ζῴων φθείρεται καὶ ἐπιστήμη καὶ ὑγίεια ἐν τοῖς ζῴοις. § 4. Διὸ καὶ περὶ ψυχῆς λογίσαιτ΄ ἄν τις ἐκ τούτων· εἰ γάρ ἐστι μὴ φύσει ἀλλ΄ ὥσπερ ἐπιστήμη ἐν ψυχῇ͵ οὕτω καὶ ψυχὴ ἐν σώματι͵ εἴη ἄν τις αὐτῆς καὶ ἄλλη φθορὰ παρὰ τὴν φθορὰν ἣν φθείρεται φθειρομένου τοῦ σώματος. Ὥστ΄ ἐπεὶ οὐ φαίνεται τοιαύτη οὖσα͵ ἄλλως ἂν ἔχοι πρὸς τὴν τοῦ σώματος κοινωνίαν. [2] CHAPITRE II. § 1. Il faut bien comprendre ce que c'est, dans les corps formés par la nature, que d'être facile à détruire et de n'être pas facile à détruire. Ainsi, l'eau et le feu et tous les corps analogues, précisément parce qu'ils ne possèdent pas les mêmes propriétés, sont causes de génération et de destruction les uns pour les autres; et par suite on conçoit sans peine que chacun des autres corps qui viennent de ceux-là et en sont composés, doivent participer à leur nature. Je n'entends pas, du reste, par composés, les choses qui ne sont composées que comme l'est une maison, par la réunion de plusieurs autres choses. § 2. Mais pour les choses qui ne sont pas naturelles, l'explication est tout autre. Ainsi, il y a pour bien des choses des causes spéciales de destruction : par exemple, pour la science, pour la maladie, pour la santé; car toutes ces choses se détruisent, sans que pour cela les êtres où elles se trouvent soient détruits; et c'est souvent au contraire quand ces êtres continuent à subsister. Par exemple, la destruction de l'ignorance, c'est le souvenir, c'est l'instruction ; la destruction de la science, c'est l'oubli et l'erreur. § 3. Ce n'est donc qu'indirectement que la destruction des choses qui ne sont point de nature, est une conséquence de la destruction des choses naturelles. Ainsi, quand les animaux périssent, la science, la santé, qui ne sont que dans ces animaux, périssent aussi avec eux. § 4. De ces faits, on pourrait étendre le raisonnement jusqu'à l'âme. Si, en effet, l'âme n'existe point naturellement, si l'âme n'est dans le corps que comme la science est dans l'âme elle-même, il faut en conclure qu'il y a encore pour elle une autre destruction que la destruction qu'elle souffre, quand le corps vient à être détruit. Mais comme il ne paraît pas qu'il en soit ainsi pour elle, il faut que son union avec le corps soit autre que celle de la science avec l'âme.


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Dernière mise à jour : 12/11/2009