HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre IX

Chapitre 9

 Chapitre 9

[9,9] CHAPITRE IX. 1 Οἱ δὲ βαρεῖς τῶν ὀρνίθων οὐ ποιοῦνται νεοττιάς (οὐ συμφέρει γὰρ μὴ πτητικοῖς οὖσιν,) οἷον ὄρτυγες καὶ πέρδικες καὶ τἆλλα τὰ τοιαῦτα τῶν ὀρνέων· ἀλλὅταν ποιήσωνται ἐν τῷ λείῳ κονίστραν (ἐν ἄλλῳ γὰρ τόπῳ οὐδενὶ τίκτει), ἐπηλυγασάμενοι ἄκανθάν τινα καὶ ὕλην τῆς περὶ τοὺς ἱέρακας ἕνεκα καὶ τοὺς ἀετοὺς ἀλεώρας, ἐνταῦθα τίκτουσι καὶ ἐπῳάζουσιν. Ἔπειτα ἐκλέψαντες εὐθὺς ἐξάγουσι τοὺς νεοττοὺς διὰ τὸ μὴ δύνασθαι τῇ πτήσει πορίζειν αὐτοῖς τροφήν. 2 Ἀναπαύονται δὑφἑαυτοὺς ἀγόμενοι τοὺς νεοττοὺς καὶ οἱ ὄρτυγες καὶ οἱ πέρδικες, ὥσπερ αἱ ἀλεκτορίδες. Καὶ οὐκ ἐν τῷ αὐτῷ τίκτουσι καὶ ἐπῳάζουσιν, ἵνα μή τις κατανοήσῃ τὸν τόπον πλείω χρόνον προσεδρευόντων. Ὅταν δέ τις θηρεύῃ περιπεσὼν τῇ νεοττιᾷ, προκυλινδεῖται πέρδιξ τοῦ θηρεύοντος ὡς ἐπίληπτος οὖσα, καὶ ἐπισπᾶται ὡς ληψόμενον ἐφἑαυτήν, ἕως ἂν διαδράσῃ τῶν νεοττῶν ἕκαστος· μετὰ δὲ ταῦτα ἀναπτᾶσα αὐτὴ ἀνακαλεῖται πάλιν. Τίκτει μὲν οὖν ᾠὰ πέρδιξ οὐκ ἐλάττω δέκα, πολλάκις δἑκκαίδεκα· 3 ὥσπερ δεἴρηται, κακόηθες τὸ ὄρνεόν ἐστι καὶ πανοῦργον. Τοῦ δἔαρος ἐκ τῆς ἀγέλης ἐκκρίνονται διᾠδῆς καὶ μάχης κατὰ ζεύγη μετὰ θηλείας, ἣν ἂν λάβῃ ἕκαστος. Διὰ δὲ τὸ εἶναι ἀφροδισιαστικοί, ὅπως μὴ ἐπῳάζῃ θήλεια, οἱ ἄρρενες τὰ ᾠὰ διακυλινδοῦσι καὶ συντρίβουσιν, ἐὰν εὕρωσιν· δὲ θήλεια ἀντιμηχανωμένη ἀποδιδράσκουσα τίκτει, καὶ πολλάκις διὰ τὸ ὀργᾶν τεκεῖν, ὅπου ἂν τύχῃ ἐκβάλλει· ἂν παρῇ ἄρρην καὶ ὅπως σώζηται ἀθρόα, οὐκ ἔρχεται πρὸς αὐτά. Καὶ ἐὰν ὑπἀνθρώπου ὀφθῇ, ὥσπερ περὶ τοὺς νεοττούς, οὕτω καὶ ἀπὸ τῶν ᾠῶν ὑπάγει, πρὸ ποδῶν φαινομένη τοῦ ἀνθρώπου, ἕως ἂν ἀπαγάγῃ. 4 Ὅταν δἀποδρᾶσα ἐπῳάζῃ, οἱ ἄρρενες κε κράγασι 614a καὶ μάχονται συνιόντες· καλοῦσι δὲ τούτους χήρους. δἡττηθεὶς μαχόμενος ἀκολουθεῖ τῷ νικήσαντι, ὑπὸ τούτου ὀχευόμενος μόνου. Ἐὰν δὲ κρατηθῇ τις ὑπὸ τοῦ δευτέρου ὁποιουοῦν, οὗτος λάθρᾳ ὀχεύεται ὑπὸ τοῦ κρατιστεύοντος. Γίνεται δὲ τοῦτο οὐκ ἀεί, ἀλλὰ καθὥραν τινὰ τοῦ ἔτους· 5 καὶ ἐπὶ τῶν ὀρτύγων ὡσαύτως. Ἐνίοτε δὲ συμβαίνει τοῦτο καὶ ἐπὶ τῶν ἀλεκτρυόνων· ἐν μὲν γὰρ τοῖς ἱεροῖς, ὅπου ἄνευ θηλειῶν ἀνάκεινται, τὸν ἀνατιθέμενον πάντες εὐλόγως ὀχεύουσιν. Καὶ τῶν περδίκων δοἱ τιθασσοὶ τοὺς ἀγρίους πέρδικας ὀχεύουσι καὶ ἐπικορρίζουσι καὶ ὑβρίζουσιν.6 Ἐπὶ δὲ τὸν θηρευτὴν πέρδικα ὠθεῖται τῶν ἀγρίων ἡγεμὼν ἀντᾴσας ὡς μαχούμενος. Τούτου δἁλόντος ἐν ταῖς πηκταῖς πάλιν προσέρχεται ἄλλος, ἀντᾴσας τὸν αὐτὸν τρόπον. Ἐὰν μὲν οὖν ἄρρην θηρεύων, τοῦτο ποιοῦσιν· ἐὰν δὲ θήλεια θηρεύουσα καὶ ᾄδουσα, ἀντᾴσῃ δ ἡγεμὼν αὐτῇ, οἱ ἄλλοι ἀθροισθέντες τύπτουσι τοῦτον καὶ ἀποδιώκουσιν ἀπὸ τῆς θηλείας, ὅτι ἐκείνῃ ἀλλοὐκ αὐτοῖς προσέρχεται. δὲ πολλάκις διὰ ταῦτα σιωπῇ προσέρχεται, ὅπως μὴ ἄλλος τῆς φωνῆς ἀκούσας ἔλθῃ μαχούμενος αὐτῷ. 7 Ἐνίοτε δέ φασιν οἱ ἔμπειροι τὸν ἄρρενα προσιόντα τὴν θήλειαν κατασιγάζειν, ὅπως μὴ ἀκουσάντων τῶν ἀρρένων ἀναγκασθῇ διαμάχεσθαι πρὸς αὐτούς. Οὐ μόνον δᾄδει πέρδιξ, ἀλλὰ καὶ τριγμὸν ἀφίησι καὶ ἄλλας φωνάς. 8 Πολλάκις δὲ καὶ θήλεια ἐπῳάζουσα ἀνίσταται, ὅταν τῇ θηρευούσῃ θηλείᾳ αἴσθηται προσέχοντα τὸν ἄρρενα, καὶ ἀντᾴσασα ὑπομένει, ἵνὀχευθῇ καὶ ἀποσπάσῃ ἀπὸ τῆς θηρευούσης. Οὕτω δὲ σφόδρα καὶ οἱ πέρδικες καὶ οἱ ὄρτυγες ἐπτόηνται περὶ τὴν ὀχείαν, ὥστεἰς τοὺς θηρεύοντας ἐμπίπτουσι καὶ πολλάκις καθιζάνουσιν ἐπὶ τὰς κεφαλάς. [9,9] CHAPITRE IX. 1 Les oiseaux pesants ne se font pas de nids, parce qu'un nid n'est pas utile à des oiseaux qui volent si mal, comme les cailles, les perdrix et tous ceux qui leur ressemblent. Mais ils font dans la poussière un creux sur un endroit uni, ne pondant jamais ailleurs; et ils se cachent sous quelque épine ou quelque matière analogue, pour repousser les attaques des éperviers et des aigles; cela fait, ils y pondent et y couvent. Dès que les petits sont débarrassés de la coquille, ils les chassent, parce qu'ils sont hors d'état de leur apporter, à cause de leur vol, la pâture nécessaire. 2 Les cailles et les perdrix se reposent en réunissant leurs petits sous elles, comme le font les poules. Elles ne pondent pas et ne couvent pas toujours à la même place, de crainte qu'on ne découvre leur retraite, si elles y demeuraient trop longtemps. Quand le chasseur tombe sur le nid, la perdrix se roule, en se sauvant, comme si elle allait se laisser prendre ; elle l'attire par l'espoir de la saisir, pour donner le temps à la nichée de s'échapper ; après ce manège, elle s'envole et rappelle les petits auprès d'elle. La perdrix n'a pas moins de dix œufs, et parfois elle en a jusqu'à seize. 3 La perdrix est d'ailleurs, ainsi qu'on l'a dit, un oiseau malicieux et rusé. Au printemps, les mâles s'en vont de la troupe en chantant et en se battant, par paire avec la femelle que chacun d'eux a prise. Mais comme les mâles sont très-lascifs, pour empêcher la femelle de couver, ils dispersent les œufs et les brisent, quand ils les trouvent. La femelle les défend comme elle peut, et elle se sauve pour aller pondre ailleurs. Souvent, il arrive que, pressée de pondre, elle dépose ses œufs au hasard, pourvu que le mâle soit hors de portée; et afin de les sauver tous en masse, elle n'y revient pas. Si quelque chasseur la voit, elle l'éloigné de ses œufs, comme pour ses petits, en se jetant encore devant lui, jusqu'à ce qu'elle l'ait mis hors de voie. 4 Une fois que la femelle couve après avoir pu se sauver, les mâles 614a poussent des cris et se battent entre eux. C'est à ce temps qu'on les appelle des veufs. Le mâle vaincu, en se battant, suit son vainqueur et ne se laisse cocher que par lui. Si un mâle est vaincu, il est coché par le second ou par tout autre, en cachette du vainqueur. Les choses ne se passent pas ainsi dans toute l'année, mais seulement à certaines époques. 5 Il en est de même des cailles; et parfois aussi, on peut faire ces observations sur les coqs. Dans les temples où l'on nourrit des coqs sans leurs femelles, tous les coqs viennent successivement cocher le nouveau venu. De même, les perdrix domestiques cochent les perdrix sauvages, les pillent et les maltraitent de toutes façons. 6 Le chef des perdrix sauvages se précipite en criant au-devant de celle qui sert d'appeau, comme pour la combattre; si le premier champion est pris dans les filets, un autre s'avance pour lutter, en poussant les mêmes cris. Voilà ce qu'ils font si c'est un mâle qui sert d'appeau ; mais si c'est une femelle qui chante et que le chef des mâles sauvages lui réponde en criant, aussitôt tous les mâles se réunissent pour le frapper, et ils l'éloignent de la femelle, parce qu'il va à la femelle au lieu de venir à eux; alors, celui-là se retire en silence, de peur qu'un autre qui entendrait son cri ne vienne combattre contre lui. 7 Quelquefois aussi, il arrive, au dire de gens qui en ont été les témoins, que le mâle qui s'approche de la femelle la force à se taire, de peur que, si les autres mâles l'entendaient, il ne fût forcé à se battre contre eux. Mais ce n'est pas seulement un chant qu'a la perdrix ; elle peut encore siffler et produire plusieurs autres espèces de sons. 8 Souvent, une femelle occupée à couver quitte ses œufs, quand elle voit le mâle s'approcher de la perdrix d'appeau, et elle va se présenter à lui pour se faire cocher par lui, et le détourner de la femelle qui sert à la chasse. Les perdrix et les cailles ont une telle ardeur pour l'accouplement qu'elles se jettent sur les perdrix et les cailles d'appeau, et se posent sur leur tête.


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Dernière mise à jour : 13/04/2010