[8,21] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΑ'.
§ 1. Τῶν δὲ τετραπόδων αἱ μὲν ὕες νοσήμασι μὲν κάμνουσι τρισίν, ὧν ἓν μὲν καλεῖται
βράγχος, ἐν ᾧ μάλιστα τὰ περὶ τὰ βράγχια καὶ τὰς σιαγόνας φλεγμαίνει. Γίνεται δὲ καὶ (604a)
ὅπου ἂν τύχῃ τοῦ σώματος· πολλάκις γὰρ τοῦ ποδὸς αμβάνεται, ὁτὲ δ´ ἐν τῷ ὠτί. Γίνεται δὲ
σαπρὸν εὐθὺς καὶ τὸ ἐχόμενον, ἕως ἂν ἔλθῃ πρὸς τὸν πλεύμονα· τότε δ´ ἀποθνήσκει. Ταχὺ δ´
αὐξάνεται· καὶ οὐδὲν ἐσθίει, ὅταν ἄρξηται τὸ πάθος κἂν ὁσονοῦν. Ἰῶνται δ´ οἱ ὑοβοσκοί, ὅταν
αἴσθωνται μικρὸν ὄν, ἄλλον μὲν οὐδένα τρόπον, ἀποτέμνουσι δ´ ὅλον. § 2. Δύο δ´ ἄλλ´ ἐστί,
λέγεται δὲ κραυρᾶν ἄμφω· ὧν τὸ μὲν ἕτερόν ἐστι κεφαλῆς πόνος καὶ βάρος, ᾧ αἱ πλεῖσται
ἁλίσκονται, τὸ δ´ ἕτερον, ἡ κοιλία ῥεῖ. Καὶ τοῦτο μὲν δοκεῖ εἶναι ἀνίατον, θατέρῳ δὲ
βοηθοῦσιν οἶνον προσφέροντες πρὸς τοὺς μυκτῆρας καὶ κλύζοντες τοὺς μυκτῆρας οἴνῳ.
Διαφεύγειν δὲ καὶ τοῦτο χαλεπόν· ἀναιρεῖ μὲν γὰρ ἐν ἡμέραις τρισὶν ἢ τέτταρσιν. § 3.
Βραγχῶσι δὲ μάλιστα, ὅταν τὸ θέρος ἐνέγκῃ σῦκα καὶ πιόταται ὦσιν· βοηθεῖ δὲ τά τε
συκάμινα διδόμενα καὶ τὸ λουτρὸν ἐὰν πολὺ ᾖ καὶ θερμόν, καὶ ἐάν τις σχάσῃ ὑπὸ τὴν
γλῶτταν. § 4. Χαλαζώδεις δ´ εἰσὶ τῶν ὑῶν αἱ ὑγρόσαρκοι τά τε περὶ τὰ σκέλη καὶ τὰ περὶ τὸν
τράχηλον καὶ τοὺς ὤμους, ἐν οἷς μέρεσι καὶ πλεῖσται γίνονται χάλαζαι· κἂν μὲν ὀλίγας ἔχῃ,
γλυκυτέρα ἡ σάρξ, ἂν δὲ πολλάς, ὑγρὰ λίαν καὶ διάχυλος γίνεται. Δῆλαι δ´ εἰσὶν αἱ χαλαζῶσαι·
ἔν τε γὰρ τῇ γλώττῃ τῇ κάτω ἔχουσι μάλιστα τὰς χαλάζας, καὶ ἐάν τις τρίχας ἐκτίλλῃ ἐκ τῆς
λοφιᾶς, ὕφαιμοι φαίνονται· ἔτι δὲ τὰ χαλαζῶντα τοὺς ὀπισθίους πόδας οὐ δύνανται ἡσυχάζειν.
§ 5. Οὐκ ἔχουσι δὲ χαλάζας, ἕως ἂν ὦσι γαλαθηναὶ μόνον. Ἐκβάλλουσι δὲ τὰς χαλάζας ταῖς
τίφαις· ὃ καὶ πρὸς τὴν τροφήν ἐστι χρήσιμον. Ἄριστον δὲ πρὸς τὸ πιαίνειν καὶ τρέφειν οἱ
ἐρέβινθοι καὶ τὰ σῦκα, τὸ δ´ ὅλον μὴ ποιεῖν ἁπλῆν τὴν τροφὴν ἀλλὰ ποικίλην· χαίρει γὰρ
μεταβάλλουσα καθάπερ καὶ τἆλλα ζῷα, καὶ ἅμα φασὶ τὸ μὲν ἐμφυσᾶν τὸ δὲ σαρκοῦν τὸ δὲ
πιαίνειν τῶν προσφερομένων, τὰς δὲ βαλάνους ἡδέως μὲν ἐσθίειν, ποιεῖν δ´ ὑγρὰν τὴν σάρκα·
καὶ ἐὰν κύουσαι πλείους (604b) ἐσθίωσιν, ἐκβάλλουσιν ὥσπερ καὶ τὰ πρόβατα· ταῦτα γὰρ
ἐπιδηλοτέρως τοῦτο πάσχει διὰ τὰς βαλάνους. Χαλαζᾷ δὲ μόνον τῶν ζῴων ὧν ἴσμεν ὗς.
| [8,21] CHAPITRE XXI.
§ 1. Parmi les quadrupèdes, les porcs sont sujets à trois maladies.
L'une s'appelle le branchos (esquinancie); et dans cette maladie, c'est surtout sur les
mâchoires et sur les bronches que se porte l'inflammation. Elle se montre aussi (604a) sur
toute autre partie du corps, assez souvent au pied, et parfois aussi à l'oreille. L'organe
attaqué et tout ce qui l'avoisine se sèche et se pourrit, jusqu'à ce que l'inflammation soit
parvenue au poumon; et alors, l'animal meurt. Les progrès de la maladie sont rapides; et
le porc cesse de manger dès qu'elle commence, quelque faible qu'elle soit au début. Dès
que les porcherons s'en aperçoivent au moindre symptôme, ils n'ont pas d'autre remède
que d'amputer l'organe entier qui est atteint.
§ 2. Les deux autres maladies du porc s'appellent toutes les deux du même nom de
craura (écrouelles). L'une consiste en une douleur et une pesanteur de tête, auxquelles
les porcs succombent presque toujours; l'autre est un flux de ventre. Cette seconde
maladie parait être incurable; on soigne l'autre en mettant du vin sous le groin de l'animal,
et en le lui frottant avec ce vin. Mais il est bien difficile de conjurer cette maladie; et le
porc est perdu en trois ou quatre jours.
§ 3. Quant au branchos (esquinancie), c'est surtout quand l'été est prospère et
fécond et que les animaux sont très gras, qu'il éclate. Il est bon alors de leur donner des
mûres, et de les faire baigner à grande eau et à l'eau chaude; il est bon aussi de Ies
saigner sous la langue.
§ 4. Les porcs dont la chair est aqueuse, ont comme des grêlons aux jambes, au
cou et aux épaules: ces sortes de grêlons viennent surtout dans ces parties. Tant qu'il y
en a peu, la chair reste douce et bonne: quand les grêlons se multiplient, elle devient
huileuse et perd son goût. On reconnaît sans peine que les porcs ont ces grêlons, parce
qu'ils se produisent plus particulièrement au bas de la langue; et quand on arrache à
l'animal quelques poils sur le front, ces poils viennent avec un peu de sang. Lorsque les
grêlons se produisent aux pieds de derrière l'animal ne peut rester un instant tranquille.
§ 5. Les porcs, d'ailleurs, n'ont pas de grêlons, quand qu'ils ne se nourrissent que de
lait. On guérit le grêlon en donnant de la tipha (du seigle), qui est, en même temps, pour
les porcs un très bon aliment. Ce qui les engraisse et les nourrit le mieux, ce sont les pois
et les figues. En général, il ne faut pas leur donner une nourriture uniforme; et il est bon
de la varier. Le porc aime à la changer, comme tous les autres animaux ; tels aliments,
dit-on, les gonflent; tels autres leur font de la chair; tels autres, de la graisse. On dit aussi
que les glands leur sont très agréables, mais qu'ils rendent la chair huileuse; et que, si les
truies en mangent (604b) par trop, quand elles sont pleines, elles avortent. Le même
accident se produit sur les brebis, pour lesquelles cet effet des glands est encore bien
plus aisé à constater. Le porc est, d'ailleurs, à notre connaissance, le seul animal qui, ait
le grêlon.
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