HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre VI

τοῦ



Texte grec :

[6,29] CHAPITRE XXIX. 1 Ἡ δ´ ἀλώπηξ ὀχεύει μὲν ἀναβαίνουσα, τίκτει δ´ ὥσπερ ἡ ἄρκτος, καὶ ἔτι μᾶλλον ἀδιάρθρωτον. Ὅταν δὲ μέλλῃ τίκτειν, ἐκτοπίζει οὕτως ὥστε σπάνιον εἶναι τὸ ληφθῆναι κύουσαν. Ὅταν δ´ ἐκτέκῃ, τῇ γλώττῃ λείχουσα ἐκθερμαίνει καὶ συμπέττει. Τίκτει δὲ τέτταρα τὰ πλεῖστα. 2 Λύκος δὲ κύει μὲν καὶ τίκτει καθάπερ κύων τῷ χρόνῳ καὶ τῷ πλήθει τῶν γινομένων, καὶ τυφλὰ τίκτει ὥσπερ κύων· ὀχεύει δὲ καὶ ὀχεύεται κατὰ μίαν ὥραν, καὶ τίκτει ἀρχομένου τοῦ θέρους. 3 Λέγεται δέ τις περὶ τοῦ τόκου λόγος πρὸς μῦθον συνάπτων· φασὶ γὰρ πάντας τοὺς λύκους ἐν δώδεχ´ ἡμέραις τοῦ ἐνιαυτοῦ τίκτειν. Τούτου δὲ τὴν αἰτίαν ἐν μύθῳ λέγουσιν, ὅτι ἐν τοσαύταις ἡμέραις τὴν Λητὼ παρεκόμισαν ἐξ Ὑπερβορέων εἰς Δῆλον, λύκαιναν φαινομένην διὰ τὸν τῆς Ἥρας φόβον. Εἰ δ´ ἐστὶν ὁ χρόνος οὗτος τῆς κυήσεως ἢ μή ἐστιν, οὐδέν πω συνῶπται μέχρι γε τοῦ νῦν, ἀλλ´ ἢ ὅτι λέγεται μόνον. Οὐκ ἀληθὲς δὲ φαίνεται ὂν οὐδὲ τὸ λεγόμενον ὡς ἅπαξ ἐν τῷ βίῳ τίκτουσιν οἱ λύκοι. 4 Οἱ δ´ αἴλουροι καὶ οἱ ἰχνεύμονες τίκτουσιν ὅσαπερ καὶ οἱ κύνες, καὶ τρέφονται τοῖς αὐτοῖς· ζῶσι δὲ περὶ ἔτη ἕξ· καὶ ὁ πανθὴρ δὲ τίκτει τυφλὰ ὥσπερ λύκος, τίκτει δὲ τὰ πλεῖστα τέτταρα. Καὶ οἱ θῶες δ´ ὁμοίως κυΐσκονται τοῖς κυσί, καὶ τίκτουσι τυφλά· τίκτουσι δὲ καὶ δύο καὶ τρία καὶ τέτταρα τὸν ἀριθμόν. Ἔστι δὲ τὴν ἰδέαν ἐπ´ οὐρὰν μὲν μακρός, τὸ δ´ ὕψος βραχύτερος. Ὁμοίως δὲ ταχυτῆτι διαφέρει, καίπερ τῶν σκελῶν ὄντων βραχέων, διὰ τὸ ὑγρὸς εἶναι, καὶ πηδᾷ πόρρω. {581a} 5 Εἰσὶ δ´ ἐν Συρίᾳ οἱ καλούμενοι ἡμίονοι, ἕτερον γένος τῶν ἐκ συνδυασμοῦ γινομένων ἵππου καὶ ὄνου, ὅμοιοι δὲ τὴν ὄψιν, ὥσπερ καὶ οἱ ἄγριοι ὄνοι πρὸς τοὺς ἡμέρους, ἀπό τινος ὁμοιότητος λεχθέντες. Εἰσὶ δ´ ὥσπερ οἱ ὄνοι οἱ ἄγριοι καὶ αἱ ἡμίονοι, τὴν ταχυτῆτα διαφέροντες. Αὗται αἱ ἡμίονοι γεννῶσιν ἐξ ἀλλήλων. Σημεῖον δέ· ἦλθον γάρ τινες εἰς Φρυγίαν ἐπὶ Φαρνάκου τοῦ Φαρναβάζου πατρός, καὶ διαμένουσιν ἔτι. Εἰσὶ δὲ νῦν μὲν τρεῖς, τὸ παλαιὸν δ´ ἐννέα ἦσαν, ὡς φασίν.

Traduction française :

[6,29] CHAPITRE XXIX. 1 La femelle du renard est couverte par le mâle, montant sur elle. Ses petits ne voient pas en naissant, non plus que ceux de l'ourse, et ils sont encore plus difformes. Quand la femelle est près de mettre bas, elle change si bien de place, qu'il est très rare d'en prendre une qui soit pleine. Une fois qu'elle a mis bas, elle réchauffe ses petits en les léchant avec sa langue, et elle les forme. Elle en a tout au plus quatre. 2 La louve porte et produit tout à fait comme la chienne, pour le temps de la gestation, et pour le nombre des petits. Comme les petits de la chienne, les siens non plus ne voient pas clair en naissant. Le mâle et la femelle n'ont qu'une saison pour s'accoupler; et la femelle met bas au début de l'été. 3 On débite sur la génération du loup un dicton qui ressemble bien à une fable. On prétend que toutes les louves, sans exception, mettent bas, chaque année, dans l'espace de douze jours. L'explication mythologique qu'on en donne, c'est que, dans un même nombre de jours, elles accompagnèrent Latone, du pays des Hyperboréens à Délos, quand elle se transforma en louve par crainte de Junon. Si c'est bien là, ou si ce n'est pas là réellement la durée de la gestation, on n'a pas pu le vérifier jusqu'à ce jour ; c'est une simple assertion. Mais il ne semble pas qu'elle soit exacte, pas plus qu'il n'est vrai que la louve ne mette bas qu'une seule fois dans sa vie. 4 Les chats et les ichneumons font autant de petits que les chiens, et leur nourriture est la même. Ils vivent six ans environ. La panthère a des petits qui sont aveugles en naissant, comme en a le loup; elle en produit quatre tout au plus. Les chacals-femelles deviennent pleines comme les chiennes ; et elles ont des petits qui sont aveugles; elles en ont deux, trois ou quatre. Le chacal a le cou allongé vers la queue; mais il est moins haut. {581a} 5 On trouve en Syrie des animaux qu'on appelle des mulets, qui sont d'une autre espèce que celle des mulets issus de l'accouplement du cheval et de l'âne. Leur aspect est pareil, comme celui des ânes sauvages qu'on désigne par ce nom, à cause d'une certaine ressemblance qu'ils ont avec les ânes domestiques. Ces mulets ont, ainsi que les ânes sauvages, une vitesse supérieure ; ils se reproduisent entre eux. Ce qui le montre bien, c'est qu'on en amena quelques-uns en Syrie, du temps de Pharnace, père de Pharnabaze, et que la race y subsiste toujours. Aujourd'hui, il y en a encore trois ; mais jadis ils étaient, dit-on, au nombre de neuf.





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Dernière mise à jour : 13/04/2010