HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Constitution d'Athènes

Chapitre 41

 Chapitre 41

[41] XLI. Ταῦτα μὲν οὖν ἐν τοῖς ὕστερον συνέβη γενέσθαι καιροῖς, τότε δὲ κύριος δῆμος γενόμενος τῶν πραγμάτων, ἐνεστήσατο τὴν νῦν οὖσαν πολιτείαν, ἐπὶ Πυθοδώρου μὲν ἄρχοντος ** δοκοῦντος δὲ δικαίως τοῦ δήμου λαβεῖν τὴν πολιτείαν, διὰ τὸ ποιήσασθαι τὴν κάθοδον δι´ αὑτοῦ τὸν δῆμον. ἦν δὲ τῶν μεταβολῶν ἑνδεκάτη τὸν ἀριθμὸν αὕτη. πρώτη μὲν γὰρ ἐγένετο μετάστασις τῶν ἐξ ἀρχῆς Ἴωνος καὶ τῶν μετ´ αὐτοῦ συνοικησάντων· τότε γὰρ πρῶτον εἰς τὰς τέτταρας συνενεμήθησαν φυλάς, καὶ τοὺς φυλοβασιλέας κατέστησαν. δευτέρα δὲ καὶ πρώτη μετὰ ταύτην ἔχουσά τι πολιτείας τάξις ἐπὶ Θησέως γενομένη, μικρὸν παρεγκλίνουσα τῆς βασιλικῆς. μετὰ δὲ ταύτην ἐπὶ Δράκοντος, ἐν καὶ νόμους ἀνέγραψαν πρῶτον. τρίτη δ´ μετὰ τὴν στάσιν ἐπὶ Σόλωνος, ἀφ´ ἧς ἀρχὴ δημοκρατίας ἐγένετο. τετάρτη δ´ ἐπὶ Πεισιστράτου τυραννίς. πέμπτη δ´ μετὰ τὴν τῶν τυράννων κατάλυσιν Κλεισθένους, δημοτικωτέρα τῆς Σόλωνος. ἕκτη δ´ μετὰ τὰ Μηδικά, τῆς ἐξ Ἀρείου πάγου βουλῆς ἐπιστατούσης. ἑβδόμη δὲ μετὰ ταύτην, ἣν Ἀριστείδης μὲν ὑπέδειξεν, Ἐφιάλτης δ´ ἐπετέλεσεν, καταλύσας τὴν Ἀρεοπαγῖτιν βουλήν· ἐν πλεῖστα συνέβη τὴν πόλιν διὰ τοὺς δημαγωγοὺς ἁμαρτάνειν διὰ τὴν τῆς θαλάττης ἀρχήν. ὀγδόη δ´ τῶν τετρακοσίων κατάστασις, καὶ μετὰ ταύτην, ἐνάτη δέ, {} δημοκρατία πάλιν. δεκάτη δ´ τῶν τριάκοντα καὶ τῶν δέκα τυραννίς. ἑνδεκάτη δ´ μετὰ τὴν ἀπὸ Φυλῆς καὶ ἐκ Πειραιέως κάθοδον, ἀφ´ ἧς διαγεγένηται μέχρι τῆς νῦν, ἀεὶ προσεπιλαμβάνουσα τῷ πλήθει τὴν ἐξουσίαν. ἁπάντων γὰρ αὐτὸς αὑτὸν πεποίηκεν δῆμος κύριον, καὶ πάντα διοικεῖται ψηφίσμασιν καὶ δικαστηρίοις, ἐν οἷς δῆμός ἐστιν κρατῶν. καὶ γὰρ αἱ τῆς βουλῆς κρίσεις εἰς τὸν δῆμον ἐληλύθασιν. καὶ τοῦτο δοκοῦσι ποιεῖν ὀρθῶς· εὐδιαφθορώτεροι γὰρ ὀλίγοι τῶν πολλῶν εἰσιν καὶ κέρδει καὶ χάρισιν. μισθοφόρον δ´ ἐκκλησίαν τὸ μὲν πρῶτον ἀπέγνωσαν ποιεῖν· οὐ συλλεγομένων δ´ εἰς τὴν ἐκκλησίαν, ἀλλὰ πολλὰ σοφιζομένων τῶν πρυτάνεων, ὅπως προσιστῆται τὸ πλῆθος πρὸς τὴν ἐπικύρωσιν τῆς χειροτονίας, πρῶτον μὲν Ἀγύρριος ὀβολὸν ἐπόρισεν, μετὰ δὲ τοῦτον Ἡρακλείδης Κλαζομένιος βασιλεὺς ἐπικαλούμενος διώβολον, πάλιν δ´ Ἀγύρριος τριώβολον. [41] CHAPITRE XLI : Énumération des différents changements de la Constitution d'Athènes. - La Démocratie actuelle. Quand se succédèrent ces événements, le parti démocratique était déjà maître du pouvoir. C'est en effet sous l'archontat de Pythodoros (404 a. C. n.) qu'il avait inauguré le régime actuellement en vigueur ; comme il ne devait son retour qu'à lui seul, il semblait juste qu'il se fût ainsi attribué le pouvoir. C'était, à les compter tous, le onzième changement que subissait la constitution d'Athènes. En premier lieu se place, à l'origine, l'établissement d'Ion et de ceux qui occupèrent avec lui le pays. De cette époque datent la division du peuple en quatre tribus et l'institution des rois des tribus. Vint ensuite - et ce fut le premier changement introduisant une constitution vraiment organisée - le gouvernement de THÉSÉE, qui s'écartait un peu de la royauté. Puis la constitution de DRACON, sous lequel, pour la première fois, furent données des lois. En troisième lieu, après de longues discordes, la constitution de SOLON, qui marque le commencement de la démocratie. La tyrannie de PISISTRATE vient en quatrième lieu. En cinquième lieu, vient, après le renversement des tyrans, la constitution de CLISTHÈNE, plus démocratique que celle de Solon. En sixième lieu, après les guerres Médiques, se place le régime caractérisé par l'influence prépondérante de l'ARÉOPAGE. Suit, au septième rang, le régime inauguré par Aristide et définitivement installé par ÉPHIALTE, qui ruine l'Aréopage. C'est pendant cette période que la cité commit les plus grandes fautes, poussée par les démagogues et pour maintenir son empire maritime. Viennent en huitième lieu le gouvernement des QUATRE CENTS, et en neuvième la RESTAURATION DE LA DÉMOCRATIE. Suit, en dixième lieu, la tyrannie des TRENTE et des Dix. Enfin, en onzième lieu, après le retour des gens de Phylé et du Pirée, commence LE RÉGIME QUI DURE AUJOURD'HUI ENCORE, et sous lequel le peuple n'a cessé d'accroître son pouvoir. Le peuple s'est, en effet, rendu maître de tout. Il gouverne tout par ses décrets et par les tribunaux, où il est souverain. C'est au peuple, en effet, qu'ont passé les attributions judiciaires qu'avait autrefois le Conseil, et c'est justice : car il est plus aisé de corrompre un petit nombre d'hommes qu'une foule par l'appât du gain et par des faveurs. On avait renoncé d'abord à donner un salaire à l'assemblée, mais le peuple ne venait plus aux séances et les prytanes étaient souvent seuls à voter ; pour attirer la foule et lui faire sanctionner les décisions par son vote, Aghyrrios fit donner une obole de salaire, puis Héracleidès de Clazomènes, celui qu'on surnomma le grand roi, un diobole ; Aghyrrios reprit la question et fit donner un triobole.


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Dernière mise à jour : 1/07/2010