HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Constitution d'Athènes

Chapitre 38

 Chapitre 38

[38] XXXVIII. Μετὰ δὲ ταῦτα καταλαβόντων τῶν ἀπὸ Φυλῆς τὴν Μουνιχίαν, καὶ νικησάντων μάχῃ τοὺς μετὰ τῶν τριάκοντα βοηθήσαντας, ἐπαναχωρήσαντες μετὰ τὸν κίνδυνον οἱ ἐκ τοῦ ἄστεως, καὶ συναθροισθέντες εἰς τὴν ἀγορὰν τῇ ὑστεραίᾳ τοὺς μὲν τριάκοντα κατέλυσαν, αἱροῦνται δὲ δέκα τῶν πολιτῶν αὐτοκράτορας ἐπὶ τὴν τοῦ πολέμου κατάλυσιν. οἱ δὲ παραλαβόντες τὴν ἀρχήν, ἐφ´ οἷς μὲν ᾑρέθησαν οὐκ ἔπραττον, ἔπεμπον δ´ εἰς Λακεδαίμονα βοήθειαν μεταπεμπόμενοι καὶ χρήματα δανειζόμενοι. χαλεπῶς δὲ φερόντων ἐπὶ τούτοις τῶν ἐν τῇ πολιτείᾳ, φοβούμενοι μὴ καταλυθῶσιν τῆς ἀρχῆς, καὶ βουλόμενοι καταπλῆξαι τοὺς ἄλλους (ὅπερ ἐγένετο), συλλαβόντες Δημάρετον οὐδενὸς ὄντα δεύτερον τῶν πολιτῶν ἀπέκτειναν, καὶ τὰ πράγματα βεβαίως εἶχον, συναγωνιζομένου Καλλιβίου τε καὶ τῶν Πελοποννησίων τῶν παρόντων, καὶ πρὸς τούτοις ἐνίων τῶν ἐν τοῖς ἱππεῦσι· τούτων γάρ τινες μάλιστα τῶν πολιτῶν ἐσπούδαζον μὴ κατελθεῖν τοὺς ἀπὸ Φυλῆς. ὡς δ´ οἱ τὸν Πειραιέα καὶ τὴν Μουνιχίαν ἔχοντες, ἀποστάντος ἅπαντος τοῦ δήμου πρὸς αὐτούς, ἐπεκράτουν τῷ πολέμῳ, τότε καταλύσαντες τοὺς δέκα τοὺς πρώτους αἱρεθέντας ἄλλους εἵλοντο δέκα τοὺς βελτίστους εἶναι δοκοῦντας, ἐφ´ ὧν συνέβη καὶ τὰς διαλύσεις γενέσθαι καὶ κατελθεῖν τὸν δῆμον, συναγωνιζομένων καὶ προθυμουμένων τούτων. προειστήκεσαν δ´ αὐτῶν μάλιστα Ῥίνων τε Παιανιεὺς καὶ Φάυλλος Ἀχερδούσιος· οὗτοι γὰρ πρίν τε Παυσανίαν {τ} ἀφικέσθαι διεπέμποντο πρὸς τοὺς ἐν Πειραιεῖ, καὶ ἀφικομένου συνεσπούδασαν τὴν κάθοδον. ἐπὶ πέρας γὰρ ἤγαγε τὴν εἰρήνην καὶ τὰς διαλύσεις Παυσανίας τῶν Λακεδαιμονίων βασιλεύς, μετὰ τῶν δέκα διαλλακτῶν τῶν ὕστερον ἀφικομένων ἐκ Λακεδαίμονος, οὓς αὐτὸς ἐσπούδασεν ἐλθεῖν· οἱ δὲ περὶ τὸν Ῥίνωνα διά τε τὴν εὔνοιαν τὴν εἰς τὸν δῆμον ἐπῃνέθησαν, καὶ λαβόντες τὴν ἐπιμέλειαν ἐν ὀλιγαρχίᾳ, τὰς εὐθύνας ἔδοσαν ἐν δημοκρατίᾳ, καὶ οὐδεὶς οὐδὲν ἐνεκάλεσεν αὐτοῖς, οὔτε τῶν ἐν ἄστει μεινάντων, οὔτε τῶν ἐκ Πειραιέως κατελθόντων, ἀλλὰ διὰ ταῦτα καὶ στρατηγὸς εὐθὺς ᾑρέθη Ῥίνων. [38] CHAPITRE XXXVIII : Renversement des Trente. Les Dix. Négociations avec Sparte. Sur ces entrefaites, les Athéniens de Phylé prirent Munichie et battirent l'armée de secours que les Trente avaient amenée. Rentrés à Athènes après avoir échappé au danger, les Athéniens de la ville se réunirent le lendemain à l'Agora, abolirent le gouvernement des Trente, et élurent un comité de dix citoyens munis de pleins pouvoirs pour terminer la guerre. Mais les Dix, à peine installés, ne remplirent aucun des devoirs pour lesquels ils avaient été élus. Ils envoyèrent des députés à Lacédémone pour demander du secours et emprunter de l'argent. Comme leur conduite irritait les citoyens qui prenaient part aux affaires, les Dix craignirent d'être renversés, et, pour frapper d'épouvante la cité (ce qui eut lieu en effet), ils se saisirent de Démarétos, un des premiers citoyens, et le mirent à mort. Ils se maintinrent alors solidement au pouvoir avec le concours de Callibios et de la garnison péloponnésienne, et en outre de quelques-uns des cavaliers. C'est à cette classe en effet qu'appartenaient ceux des citoyens qui s'opposaient le plus au retour des gens de Phylé. Mais ceux-ci, maîtres du Pirée et de Munichie, virent tout le parti démocratique passer de leur côté, et furent vainqueurs dans la guerre : on renversa les dix commissaires précédemment élus, et on en nomma dix autres, choisis parmi les citoyens qui paraissaient les meilleurs. Sous leur gouvernement, grâce à leurs efforts et à leur zèle, eurent lieu l'accord des partis et le rétablissement de la démocratie. Leurs principaux chefs étaient Rhinon de Paeania et Phayllos d'Acherdonte : ce sont eux qui, avant l'arrivée de Pausanias, entrèrent en négociation avec les gens du Pirée, et, après son arrivée, s'entendirent avec lui pour hâter le retour des émigrés. Le roi de Sparte, aidé des dix conciliateurs qui vinrent de Lacédémone après lui et à sa demande, conclut les négociations entamées en vue de la paix et de l'accord. Rhinon et ses collègues reçurent plus tard l'éloge public, en récompense des services qu'ils avaient rendus à la démocratie. Entrés en fonction sous le régime oligarchique, ils rendirent leurs comptes sous la démocratie, sans que personne leur adressât de reproches, ni de ceux qui étaient restés à Athènes ni de ceux qui étaient revenus du Pirée. Aussi Rhinon fut-il aussitôt après élu stratège.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu |Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 1/07/2010