HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, La Paix

Vers 550-599

  Vers 550-599

[550] (Ἑρμῆς) ἴθι νυν ἄνειπε τοὺς γεωργοὺς ἀπιέναι.
(Τρυγαῖος)
ἀκούετε λεῴ· τοὺς γεωργοὺς ἀπιέναι
τὰ γεωργικὰ σκεύη λαβόντας εἰς ἀγρὸν
ὡς τάχιστἄνευ δορατίου καὶ ξίφους κἀκοντίου·
ὡς ἅπαντἤδηστὶ μεστὰ τἀνθάδεἰρήνης σαπρᾶς.
555 ἀλλὰ πᾶς χώρει πρὸς ἔργον εἰς ἀγρὸν παιωνίσας.
(Χορός)
ποθεινὴ τοῖς δικαίοις καὶ γεωργοῖς ἡμέρα,
ἄσμενός σἰδὼν προσειπεῖν βούλομαι τὰς ἀμπέλους,
τάς τε συκᾶς, ἃς ἐγὼφύτευον ὢν νεώτερος,
ἀσπάσασθαι θυμὸς ἡμῖν ἐστι πολλοστῷ χρόνῳ.
560 (Τρυγαῖος)
νῦν μὲν οὖν ὦνδρες προσευξώμεσθα πρῶτον τῇ θεῷ,
ἥπερ ἡμῶν τοὺς λόφους ἀφεῖλε καὶ τὰς Γοργόνας·
εἶθὅπως Λιταργιοῦμεν οἴκαδἐς τὰ χωρία,
ἐμπολήσαντές τι χρηστὸν εἰς ἀγρὸν ταρίχιον.
(Ἑρμῆς)
Πόσειδον ὡς καλὸν τὸ στῖφος αὐτῶν φαίνεται
565 καὶ πυκνὸν καὶ γοργὸν ὥσπερ μᾶζα καὶ πανδαισία.
(Τρυγαῖος)
νὴ Δἴ γὰρ σφῦρα λαμπρὸν ἦν ἄρἐξωπλισμένη,
αἵ τε θρίνακες διαστίλβουσι πρὸς τὸν ἥλιον.
καλῶς αὐτῶν ἀπαλλάξειεν ἂν μετόρχιον.
ὥστἔγωγἤδηπιθυμῶ καὐτὸς ἐλθεῖν εἰς ἀγρὸν
570 καὶ τριαινοῦν τῇ δικέλλῃ διὰ χρόνου τὸ γῄδιον.
ἀλλἀναμνησθέντες ὦνδρες
τῆς διαίτης τῆς παλαιᾶς,
ἣν παρεῖχαὕτη ποθἡμῖν,
τῶν τε παλασίων ἐκείνων
575 τῶν τε σύκων τῶν τε μύρτων,
τῆς τρυγός τε τῆς γλυκείας
τῆς ἰωνιᾶς τε τῆς πρὸς
τῷ φρέατι τῶν τἐλαῶν
ὧν ποθοῦμεν,
580 ἀντὶ τούτων τήνδε νυνὶ
τὴν θεὸν προσείπατε.
(Χορός)
χαῖρε χαῖρ᾽, ὡς ἀσμένοισιν ἦλθες, φιλτάτη.
585 σῷ γὰρ ἐδάμην πόθῳ, δαιμόνια βουλόμενος εἰς ἀγρὸν ἀνερπύσαι
ἦσθα γὰρ μέγιστον ἡμῖν κέρδος ποθουμένη
πᾶσιν ὁπόσοι γεωργὸν βίον ἐτρίβομεν.
590 μόνη γὰρ ἡμᾶς ὠφέλεις.
πολλὰ γὰρ ἐπάσχομεν πρίν ποτἐπὶ σοῦ γλυκέα κἀδάπανα καὶ φίλα.
595 τοῖς ἀγροίκοισιν γὰρ ἦσθα χῖδρα καὶ σωτηρία.
ὥστε σὲ τά τἀμπέλια καὶ τὰ νέα συκίδια
τἄλλα θὁπόσἔστι φυτὰ
[550] TRYGÉE. Ecoutez, peuples. Que les laboureurs retournent
au plus vite dans leurs champs, avec leurs instruments
aratoires, sans lances, sans épées, sans javelots ; car déjà
tout se remplit ici de la vieille Paix. Que chacun se rende à
ses travaux champêtres, après avoir chanté un Péan !
LE CHOEUR. O jour désiré des gens de bien et des
cultivateurs, avec quelle joie, en te revoyant, je veux saluer
mes vignes et les figuiers que je plantai dans ma jeunesse!
Le coeur nous dit de les embrasser après un si long temps.
TRYGÉE. Et maintenant, bonnes gens, commençons par
adorer la Déesse qui nous a débarrassés des aigrettes et
des Gorgones ; ensuite nous retournerons à notre logis,
chez nous, dans nos champs, après avoir fait l'emplette de
quelque bonne salaison.
HERMÈS. O Poseidon, le beau coup d'oeil que présente leur
troupe, serrée comme une galette, animée comme un banquet !
TRYGÉE. Par Zeus ! c'est une belle chose qu'un hoyau bien
emmanché ; et les fourches à trois pointes brillent
vivement au soleil. Elles nous servent à aligner comme il
faut les rangées d'arbres. Comme je souhaite depuis
longtemps rentrer moi-même dans mon champ et retourner
avec ma pioche mon petit terrain ! Ah! souvenez-vous, mes
amis, de la vie d'autrefois, que nous procurait la Déesse,
cabas, figues, myrtes, vin doux, diaprures de violettes près
du puits, oliviers que nous regrettons ! En mémoire de tous
ces biens, adorez aujourd'hui la Déesse !
LE CHOEUR. Salut! Salut ! Combien nous attendrit ta
venue, ô Déesse bien-aimée ! Je suis consumé du regret de
ton absence et je veux ardemment retourner aux champs.
En effet, tu étais pour nous un grand bien, o Déesse
regrettée, pour nous tous qui menons la vie champêtre :
seule, tu nous venais en aide. Nous goûtions, grâce à toi et
depuis longtemps, mille douceurs gratuites et délicieuses.
Tu étais, pour les agriculteurs, les grillades de froment et la
santé. Aussi les vignes, les jeunes figuiers,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 24/02/2006